|   QUELQUES 
          PHOTOS 
          
          Alexis et Bernard, détendus ... 
           
            
          Giovanni 
          Soldini et Pietro d'Ali concentrés ... 
           
            
          Michel 
          Desjoyeaux serein ...  
           
            
          Entrée 
          d'écluse 
           
            
          Dernière 
          nuit avant le départ ! 
           
            
          Le 
          n°8 (Jumbo 40) Merena 
          Alexis Guillaume et Bernard Boon Falleur 
           
            
          Le 
          n°6 (Pogo 40) Nous Entreprenons 
          Jacques Fournier et André Jantet  
           
            
          Le 
          n°9 (Pogo 40) Sidaction  
          Arnaud Aubry et Antoine Carpentier 
           
            
          Le 
          n°17 (Nacira 40) Jardin Bio 
          Benoit Parnaudeau et Jean-Christophe Caso 
           
            
          Le 
          n°20 (Pogo 40) Commerce Equitable 
          Jean-Edouard Criquioche et Louis Duc  
           
            
          Le 
          n°22 (Pogo 40) Pindar  
          Jo Royle et Alexia Barrier  
           
            
          Le 
          n°23 (Akilaria 40) Atao 
          Dominic Vittet et Thierry Chabagny 
           
            
          Le 
          n°25 (Ker 40) Appart City 
          Yvan Noblet et Patrick Morvan 
           
            
          Le 
          n°26 (Jumbo 40) Siegenia 
          Marc Lepesqueux et Filipe Cubillos 
           
            
          Le 
          n°29 (Ker 40) Chocolats Monbana 
          Damien Grimont et Erwan Le Roux 
           
            
          Le 
          n°30 (Rogers 40) Novedia 
          Tanguy De Lamotte et Nick Bubb 
           
            
          Le 
          n°31 (LC 40) Thirard 
          Pascal Doin et Eric Defert 
           
            
          Le 
          n°32 (LMM 40) Merci les Amis 
          Cecile Poujol et Remi Beauvais 
           
            
          Le 
          n°34 (Express 40) Kazimir (abandon) 
          Lenjohn Van Der Wel et Peter Van Der Wel  
           
            
          Le 
          n°37 (Jaz 40) 40 Degrees 
          Anne Liardet et Peter Harding 
           
            
          Le 
          n°38 (CC 40) Fujifilm (abandon) 
          Alex Bennet et Ifor Pedley 
           
            
          Le 
          n°41 (Akilaria 40) Gonser 
          David Lefebvre et Florian Gonser 
           
            
          Le 
          n°42 (Akilaria 40) Deep Bleu 
          Florence Arthaud et Luc Poupon 
           
            
          Le 
          n°44 (Akilaria 40) En Avant les Enfants 
          Yvon Berrehar et Gerald Bibot 
           
            
          Le 
          n°45 (Akilaria 40) EDF 
          David Augeix et Nicolas Marchand 
           
            
          Le 
          n°47 (Akilaria 40) Grassi 
          Eric Galmard et Olivier Grassi 
           
            
          Le 
          n°49 (Akilaria 40) Concise 
          Dan Gohl et Tom Gall 
           
            
          Le 
          n°53 (Akilaria 40) Mistral Loisirs 
          Thierry Bouchard et Olivier Krauss 
           
            
          Le 
          n°55 (Tyker 40 Evolution) Telecom 
          Giovanni Soldini et Pietro d'Ali 
          Actuellement toujours en tête de la Class40 
           
            
          Le 
          n°59 (Pogo 40) Vecteur Plus 
          Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin 
           
            
          Le 
          n°61 (JPK 40) AST 
          Marc Emig et Bertrand de Broc 
           
            
          Le 
          3 novembre a 1400H - départ de la Transat Jacques Vabre 2007. 
          Les IMOCA 60 au N et les Class40 au S. 
          . 
            
          Le 
          bassin Paul Vatine à la veille du départ. 
           
             
          Un 
          "grand" IMOCA 60 et un "petit" CLASS40 côte 
          à côte. 
           
             
          La 
          préparation du bateau avant le prologue. 
           
            
          Le 
          26 octobre Merena subit son test de stabilité et retournement 
          ... 
           
            
          Et 
          encore une ...  
           
            
          Le 
          fier "Merena" en action ... 
           
           
            . 
              PROGRAMME 
          2008  
          en 
          préparation... 
          
           | 
      JOURNAL 
          DE BORD DU 
            
          TRANSAT 
          JACQUES VABRE 2007 ...   
          29 
          novembre 2007 - J+26 
           
          (ce 
          matin) Benvenido 
          C'est 
          maintenant l'aube du dernier jour et l'heure des bilans, statistiques, 
          résultats, des "on aurait dû", "on aurait 
          pû" va bientôt sonner. L'heure aussi de retrouver la 
          famille et les copains. De toute façon, c'était une bien 
          belle aventure et je vous la dois. Tout ceux qui ont rendu cela possible, 
          tout ceux qui nous ont soutenu, qui nous ont écrit, qui, par 
          leur attention, nous ont porté jusqu'au Brésil, qu'ils 
          soient remerciés.  Nous avons eu le sentiment d'être 
          accompagnés tout au long de cette traversée, et c'est 
          si important. Si vous le voulez bien, on recommencera, c'est sûr 
          ! 
           
          28 
          novembre 2007 - J+25 
           
          (ce 
          soir) 
           
          La journée du 27 avait été très calme, trop 
          calme peut-être. Voire monotone. Certes l'aube avait été 
          jolie dans un temps à grain donnant au soleil des persées 
          audacieuses et clairs obscures délicats. Puis, en matinée 
          une gentille visite de dauphin et ensuite, le cagnard. Ne jamais souhaitez 
          "qu'il se passe quelque chose" en mer. Quand les emmerdes 
          dorment, laissez les faire. 
          Pendant la nuit le vent monte progressivement, nous sommes sous grand 
          spi et on accèlère. Et çà surfe. A 0545TU, 
          le grand spi explose, pour la dernière fois. Tout le point d'amure 
          est arraché, toute la bordure, tout le guindant. Cette fois, 
          c'est fini, l'objet de tout nos soins pendant cette traversée 
          est bon pour le musée de la marine. Nous avons le coeur gros 
          en le remettant dans son sac pour la dernière fois. Pas d'attendrissement, 
          à 0615TU, le petit spi porte déjà. Nous ne descendons 
          plus sous 10 noeuds. 0645TU, cocotier. Empannage, on en vient à 
          bout. Mais re-cocotier sur l'autre bord. Re empannage, sauvé, 
          une fois encore. A l'empannage suivant, incroyable, l'elastique qui 
          rejoint les deux bastaques ne fait pas son office et le cable de bastaque 
          se prend derrière la barre de flèche. On ne le voit pas 
          et on empanne, 22 noeuds de vent. La barre de flèche ne casse 
          pas. Ouf. Pourquoi et comment cet elastique n'a t il pas fonctionné 
          ? D'autant plus que depuis Le Havre nous avons fait cette maneuvres 
          des dizaines de fois ?... Et en plus, ce p... d'elastique re-marche 
          très bien à l'envers: plus moyen de remettre la bastaque 
          du bon côté de la barre de flèche. Il faut couper. 
          Entre la première et la deuxième barre de flèche. 
          La mer est maintenant formée. Connaissant mon goût pour 
          les travaux d'altitude, Bernard s'y colle, le Leatherman entre les dents. 
          C'est fait. On remet en route sous petit spi et GV haute. Le bateau 
          fonce. La main sur la barre, carrément moite. Les surfs à 
          15 noeuds sont très fréquents. Tout l'après midi 
          se passe comme çà. Sans quitter la barre et l'oeil rivé 
          à la girouette. Les essais de pilote ne sont pas fructueux. 2130TU, 
          la nuit est d'encre, la mer formée, le vent s'est établi 
          à 25 noeuds avec des rafales jusqu'à 32. Nous surfons 
          entre 12 et 14 noeuds. Et on voudrait simplement pousser sur le bouton 
          "stop" ! La manoeuvre d'affalage se passe bien mais nous avons 
          eu peur. Un peu dépassés. On passe les quelques heures 
          qui suivent sous GV seule, au grand portant... à plus de 10 noeuds, 
          tout de même !... Ne réveillez jamais les emmerdes ! 
           
          27 
          novembre 2007 - J+24 
           
          (ce 
          matin) A donf. 
           
          Le sprint final est lancé. Le vent a adonné un peu: nous 
          naviguons maintenant entre 65 et 70 degrés du vent apparent. 
          Pas de genak ? Qu'à cela ne tienne: le petit spi, bordé 
          à plat et tout matossé. Tout. Dans la cabine arrière 
          tribord tout ce qui est lourd (eau, vivres, caisses à outils, 
          caisson de survie, sac d'effets perso, cordages, caisses diverses, coussins), 
          sur le pont: le solent et la trinquette sur le passe-avant, le genak 
          et le grand spi comme dossier du barreur. Nous avons même gonflé 
          le petit matelas pneumatique pour dormir dehors, au dessus de tout cela... 
          Il fait tellement beau et chaud. Le vent souffle à 15 kt et la 
          mer est quasi-plate. Et le bateau nous gratifie d'accélérations 
          jusqu'à 11 kt... Tout à l'heure, petit stress: le moteur 
          qui tournait pour produire ses ampères quotidiens s'est brusquement 
          arrêté de "cracher". Pas d'eau à la sortie 
          du circuit de refroidissement, c'est souvent le petit rotor en caoutchouc 
          qui foire. Longue habitude des vieux moteurs... Démontage. Non, 
          le rotor est bon. Et le filtre ? Inaccessible. Tant pis, on le by-pass, 
          l'eau est propre, par ici !  Youpiii, çà remarche. 
          On se voyait déjà sans pilote, sans électronique, 
          sans lumière... mais surtout sans cet ordi qui nous permet de 
          vous tenir au courant de nos aventures !...  
        26 
          novembre 2007 - J+23 
           
          (ce 
          matin) Jours heureux. 
           
          Aujourd'hui, on peut dire que le bateau n'a pas eu beaucoup besoin de 
          nous. Il a compris par où aller, et il y va, plutôt vite 
          d'ailleurs ! Les conditions touchaient vraiment à la perfection: 
          vent de 14 à 16 kt, au bon plein, mer plate et surtout très 
          très bleue (comme je l'ai rarement vu bleue), quelques jolis 
          cumulus blancs, le rêve. Si c'est pour émettre un bémol: 
          impossible de se mettre dehors !  Nous avons passé la majeure 
          partie de la journée sous la casquette tant le soleil tape... 
          On imagine ceux qui naviguent avec un cockpit ouvert... Sombrero de 
          rigueur. En plus, en passant dans l'hémisphère Sud, c'est 
          l'été: les journées rallongent. Le soleil s'est 
          couché à 2030TU. Sacré différence ! Puis, 
          sublime moment, la lune s'est levée. Elle éclaire tant 
          qu'on pourrait lire le journal (que nous n'avons pas) dehors. Le sillage 
          est très blanc et comme le vent adonne progressivement, le bateau 
          accélère. Et dire que c'est bientôt fini ! 
        25 
          novembre 2007 - J+22 
           
          (ce 
          matin) La journée des chiffres ronds 
           
          Le marin aime les chiffres ronds. Il aime les étapes, les mesures 
          dans cet immensité qui n'en a aucune, justement. 3 chiffres aujourd'hui: 
          3 semaines de mer, moins de 1000 miles restant à parcourir et 
          surtout, le plus important et le plus intangible à la fois: l'Equateur. 
          le 0. Le commencement. Ou la fin. Car le sentiment le plus présent 
          lors du passage dans l'autre hémisphère est celui d'une 
          supercherie. Il n'y a pas de barrière, pas de douanier, pas de 
          frontière. Même pas la moindre ligne sur le sol. Même 
          pas de sol. Tout cela sent le trucage. Comme disait notre regretté 
          et respecté Deniau, "la mer est ronde". Elle ne connaît 
          pas de limite, pas de ligne. Nous avons le sentiment de n'avoir rien 
          franchi. Pas de champagne d'ailleurs (il est tiède !) mais un 
          grand plaisir tout de même que celui du serrano, cadeau de Michele, 
          un champion italien (un autre !), le "record-man" du Merena 
          avec ses 23.9 noeuds. Merci Michele, il est superbe ce serrano ! Il 
          nous réconforte bien car le niveau de confort a bien chuté: 
          depuis plus de 20 heures nous sommes au près, GV 1er ris, ballasté, 
          dans une mer croisée qui secoue et mouille assez bien, merci... 
          Et ce GRIB qui déconne à nouveau. Ce qui est le plus déroutant 
          c'est cette espèce d'assurance par cette fallacieuse précision: 
          la barbule la plus proche donne un vent du 113° à 13.28 noeuds. 
          Il y a 17.5 du 175... Et çà fait toute la différence 
          !  Ne nous plaignons pas, la vitesse est correcte et régulière, 
          le ciel s'est dégagé, le Pot au Noir n'est plus qu'un 
          souvenir. Et puis aujourd'hui, c'est dimanche !  Encore un dimanche 
          sans voiture. 
           
          24 
          novembre 2007 - J+21 
           
          (ce 
          matin) Genaker 
           
          La journée avait bien commencé par un superbe grain très 
          pluvieux qui nous a permis une véritable douche, avec lavage 
          des cheveux, tout. Quelques minutes plus tard, alors que le grain était 
          presque fini, une bonne rafale couche le bateau qui naviguait grand 
          voile haute et genaker. Je plonge dans le cockpit sur l'écoute 
          de GV... Erreur, c'est le genak qu'il fallait choquer: la drisse ne 
          résiste pas et le tout tombe à l'eau... Encore une demi 
          heure de durs efforts pour tout remonter à bord... Heureusement, 
          à part la drisse cassé, tout va bien: la voile n'est pas 
          déchirée et aucun autre dégât. Mais comment 
          faire pour pouvoir utiliser à nouveau cette voile si pratique 
          au largue, allure que nous allons maintenant justement beaucoup rencontrer 
          dans l'alizé du Sud Est de l'hémisphère Sud ? Conjectures 
          et réflexions. Soit attacher de façon permanente le genak 
          en tête de mat et tendre son guindant par le bas mais avec le 
          risque que si on ne parvient pas à enrouler, on est vraiment 
          mal. Soit confectionner une nouvelle drisse car nous n'avons en effet 
          pas de bout assez long vu que cette drisse est "mouflée" 
          c'est à dire prise "en double" avec une poulie. C'est 
          pour cette raison que l'utilisation de la drisse de spi ne nous inspire 
          pas... Ou encore se dire que le petit spi, bien bordé, nous avait 
          surpris il y a quelques jour tant il marchait bien au travers... Peut-être 
          fera-t-il l'affaire, tout simplement... Certes nous aurons "un 
          trou" entre 60 et 75 degré du vent apparent... Bien sûr, 
          la course au large est un sport "mécanique". Bien sûr 
          on ne pense qu'à la vitesse, au classement, aux pièces 
          qui sont cassées, ou qui pourraient casser, mais... J'étais 
          sur le pont, à l'avant, me tenant à l'étai et regardant 
          la tête de mat pour y trouver un point d'appui suffisamment solide 
          pour attacher le genak quand soudain, volants à la vitesse du 
          bateau et semblant donc quasiment arrêtées, cinq ou six 
          aigrettes blanches surgissent de derrière le foc. Éclairées 
          par la lumière douce du couchant et toutes proches, elles étaient 
          simplement sublimes. Comme si quelqu'un m'avait frappé sur l'épaule 
          pour me rappeler où l'on était, pour laisser tomber un 
          instant mon moteur et mon boulon et toutes ces choses si importantes, 
          qu'il devait y avoir un mouton à dessiner, par ici. 
           
        23 
          novembre 2007 - J+20 
           
          (ce 
          matin) Pot-au-noir 
           
          Il s'en est passé des choses depuis... hier !  D'abord nous 
          avons instauré notre nouveau rythme de quart: plus efficace. 
          Il nous reste en effet moins de 200 heures à naviguer (sans doute 
          !) et nous sommes sûr que barrer donne, en tout cas au portant 
          sous spi, des meilleurs résultats que le pilote, quelque soit 
          la finesse de son réglage ... Mais un barreur s'épuise 
          et se déconcentre vite, il convient donc d'en changer toutes 
          les heures. L'heure vacante est alors divisée entre sommeil (idéalement 
          40 minutes) et "activités sociales" (repas, ordi, rangements 
          divers) pour les 20 minutes restantes. Tout serait parfait sans cette 
          chaleur accablante, ce soleil implacable. Même le thermomètre 
          devient futile dans de telles chaleurs... Dans la rubrique "activités 
          sociales" j'avais omis "un peu d'eau sur la figure" pour 
          "se ravoir"... Hier soir, lors d'un empannage tactique plein 
          Ouest pour garder le vent plus longtemps, nous remarquons une nouvelle 
          déchirure au grand spi. En moins 
          de 5 minutes nous avons: affalé le grand spi, empanné, 
          envoyé le petit spi, déchaussetté le grand spi 
          dans la cabine et préparé la première aiguille 
          avec du dyneema détoronné minute... 2 heures plus tard 
          nous re-empannons sous un ciel qui change nettement: du petit cumulus 
          d'alizé nous sommes passés au cumulo-nimbus grand format 
          avec des formes de visages, d'objets, d'insectes menaçants ou 
          de schtroumpfs hilares. Avant minuit, le grand spi était ré-envoyé 
          et la nuit pouvait se terminer avec un gain substantiel de distance 
          sur nos cibles désormais habituelles. 
          Ce matin, tout a changé. Pour la première fois depuis 
          Le Havre, il pleut, il fait gris, sombre, le vent souffle de tout côté. 
          Et donc la mer est parfaitement désordonnée et nous ballote 
          affreusement. Nous sommes passés sous genaker, cela faisait plus 
          de 10 jours que nous étions sous spi... Ça y est. On y 
          est dans ce fameux Pot au Noir. Expérience intéressante... 
          mais il ne va pas falloir que çà dure trop longtemps ! 
           
          22 
          novembre 2007 - J+19 
           
          (ce 
          matin) Cocotier 
           
          Ceux qui ont déjà fait de la voile savent qu'il ne s'agit 
          pas toujours d'un sympathique arbre tropical !  Cette manoeuvre, 
          que dis-je, péripétie, est due à une abattée 
          sous spi. Ce dernier se dégonfle par le milieu et vient s'enrouler 
          autour de l'étai... Quand le problème est pris assez tôt, 
          il suffit souvent d'empanner la Grand Voile, de lofer un bon coup sur 
          l'autre bord et alors ce qui s'était fait, se défait et 
          on peut ré-empanner , et le tour est joué... Mais quand 
          on a tardé un peu (quelques dizaines de secondes tout au plus), 
          l'affaire est moins simple. Résultat: trois quart d'heure d'efforts 
          incessants et brutaux, d'empannages successifs, de navigation sur la 
          fausse panne. Ça parait inextricable mais çà finit 
          toujours par se défaire. Évidemment après plus 
          de 2000 miles de navigation sous spi, çà devait finir 
          par arriver. Et c'était cet après midi... 
          La nuit, par contre, superbe. Nous avons renvoyé le petit spi 
          pour ménager le grand (qui, incroyable mais vrai, à été 
          affalé en un seul morceau ce qui est la première fois 
          depuis très longtemps !) La lune est presque pleine et nous éclaire 
          comme en plein jour, la température est parfaite: on peut barrer 
          à demi nu (et parfaitement modeste, comme disait le grand Jacques). 
          A venir maintenant, la grande inconnue, le fameux Pot-au-Noir, qu'il 
          va falloir approcher avec dextérité, pour ne pas le réveiller 
          ! 
           
        21 
          novembre 2007 - J+18 
           
          (ce 
          midi)  
          Nous venons de passer la barrière psychologique du 10ème 
          parallèle Nord. Le temps s'est remis au grand beau avec quelques 
          cumulus d'alizé, plus antillais, comme çà "on 
          est pas dépaysé" ! La nuit dernière nous avons 
          tiré un (trop) long bord vers l'Ouest. Ceci a (momentanment) 
          stoppé notre super remontée... Hélas, le grand 
          spi est à nouveau dans la cabine pour réparations mineures, 
          qualifiée "d'entretien"... Comme il n'y a plus le moindre 
          fil sur ce bateau nous avons entrepris de dé-tresser du dyneema, 
          sur les conseils avisés de notre cher préparateur Thibaut... 
          Et çà marche très bien. Dans quelques heures, il 
          sera de nouveau en l'air. Nous ne manquons de rien après 18 jours 
          de mer: les pommes sont toujours excellente, on ne se lasse pas des 
          plats lyophilisés, on a toujours petit bisquits, chocolat noir 
          (assez mou, certes), thé, café, ... Ce matin nous avons 
          fait un grand coup de propre dans notre petit intérieur: planchers, 
          cuisine (gazinière comprise) , toilettes, cockpit. C'est propre 
          et en plus çà sent bon !  Et c'est bien connu: "Plus 
          on est beau, plus on va vite"... 
           
          Ce matin) - Equatorial ? 
          Aujourd'hui nous avons encore clairement changé de climat... 
          et je préférais le précédent ! Il fait 36/37 
          degrés dans le bateau, le vent a baissé et il y a une 
          longue houle qui vient faire battre la bôme de temps en temps... 
          On hésite entre cuit à l'étouffé dans la 
          cabine et rôti sur le pont... Le 
          ciel est voilé avec de très petits cumulus entre le voilier 
          et la terre. Je n'ai jamais vu çà ... Et nous sommes encore 
          à plus de 1.200 km de l'équateur, çà promet 
          ! Le grand spi porte fièrement et illumine notre horizon de sa 
          jolie couleur orange. Quand à la course, nous continuons notre 
          remonté sur les concurrents directs. Grassi, Sefico, Concise, 
          Commerce Equitable sont maintenant autant de cibles ... atteignables 
          lors des difficiles options météo qu'il va falloir prendre 
          dans les heures et les jours qui viennent... Nous allons passer bientôt 
          le fameux Pot-au-noir, l'équateur météorologique, 
          la zone intertropicale de convergence. C'est une zone fortement dépressionnaire 
          située entre les deux régimes d'alizé, du Nord 
          Est au Nord et du Sud-Est, au Sud. Cette zone est vraiment mal famé: 
          calmes, grains orageux violent, chaleur étouffante... Mais, voilà, 
          elle n'a pas la même épaisseur partout ! Il y a même 
          parfois moyen de la traverser sans trop en être affecté. 
          A nous d'être malins ! 
           
          20 
          novembre 2007 - J+17 
           
          (ce 
          matin) - Vitesse ! 
           
          Aujourd'hui devrait arriver le premier IMOCA (60 pied monocoque)... 
          et les ORMA sont arrivés la semaine dernière... C'est 
          toujours difficile à expliquer! En 1994, je faisais une excellente 
          transat entre les Bermudes et Brest avec un Moody 42 en 23 jours. Belle 
          moyenne, bien navigué. Pendant ce temps, Laurent Bourgnon, sur 
          Primagaz à l'époque, traversait en 7 jours et quelques... 
          Pff, gâcheur, va !  Bon, c'est vrai qu'il y a autant de différence 
          entre un Moody 42 et un ORMA qu'entre une Ferrari et un camping car, 
          mais tout de même... 
          Ceci dit, nous avons pas mal navigué ces dernières 24H 
          et repris entre 14 et 35 miles à nos concurrents directs. On 
          optimise, on s'applique. Les journées passent de plus en plus 
          vite !  Il faut dire qu'elles sont de plus en plus réglées 
          dans les horaires de quarts, de barre, de repas et de sommeil... Cette 
          traversée est vraiment passionnante à tous les niveaux: 
          options de route, manoeuvres, réglages mais aussi gestion des 
          efforts et des périodes de repos, de l'alimentation... Il faut 
          bien une grosse semaine de mer pour prendre les bons rythmes mais maintenant, 
          c'est fait et après 17 jours de mer, on se sent en pleine forme, 
          prêts pour le sprint final: on arrive dans une dizaine de jour 
          ! 
           
          19 
          novembre 2007 - J+16 
           
          (ce 
          matin) - Mauvais feuilleton... 
           
          La navigation à la voile n'est elle donc qu'une histoire de spi 
          ? de couture ? Alors, pas de grands espaces, pas de stratégies 
          météo compliquées, de réglages fins, d'aventures 
          sauvages ? Qu'un fil et une aiguille ?  Et justement, c'est bien 
          là que le bas blesse. Nous avions pris le parti de TOUT recoudre, 
          ne rien laisser de simplement encollé. 
          Malheureusement nous étions au bout du fil et il restait 2 mètres 
          collés mais non cousus... qui ont lâché ce matin. 
          Et nous n'avons plus de fil. Il reste 2 m de fil de pêche, ... 
          et plein d'autres choses à découdre pour récupérer 
          du précieux fil... 
          Mais, rassurez-vous, tout ne va pas si mal !  Nous avons rattrapé 
          (un peu) de retard sur nos adversaires les plus proches mais surtout 
          nous avons vu - pour la première fois de notre vie - un marlin 
          énorme sautant hors de l'eau très près du bateau. 
          Et aussi des foules de dauphins, de poissons volants, d'oiseaux, de 
          globicéphales (mais de plus loin)... Non, la faune marine et 
          la biodiversité n'ont pas disparu dans l'océan: pas un 
          instant sans quelque chose à voir !  Bon, ce n'est pas une 
          raison pour tout foutre en l'air et pour partir pêcher la baleine 
          à bosse comme les japs, qui sont repartis hier pour une grande 
          campagne... Nous sommes actuellement à moins de 100 miles de 
          l'île de Praia, la capitale du Cap Vert et attaquons maintenant 
          le plus grand morceau au grand large: 1300 miles pour approcher l'île 
          brésilienne de Fernando de Noronha, un cailloux-réserve 
          naturelle à 200 miles au large de l'Amérique du Sud. 
           
          18 
          novembre 2007 - J+15 
           
          (ce matin) - Pétole et Cagnard 
          La journée d'hier marquait notre arrivée sous les vraies 
          tropiques: cagnard absolu, sans le moindre nuage... et sans vent ! Le 
          seul qui a vraiment apprécié, c'est le panneau solaire 
          !  Nous sommes couvert de la tête au pied, chapeau, lunettes, 
          écran total. Et même comme çà, çà 
          cogne dur. L'après midi le vent a encore molli pour mourir pendant 
          la nuit. Notre plus mauvaise moyenne depuis le départ de la course, 
          sûrement. Nous attendons les positions du matin pour savoir si 
          les autres ont eu la même chose... Pas d'espoir, pire n'était 
          pas possible !  Nous avons tenu, au ralenti, le cap le plus Sud 
          possible car c'est là que les fichiers grib (grandes rigolades 
          d'inconstantes barbules)ont annoncé le retour d'un vent de NW 
          providentiel. A l'heure où j'écris, il semble s'établir 
          et le bateau s'ébroue à nouveau, toujours sous un ciel 
          sans le moindre nuage et rempli d'étoiles. Il fait vraiment très 
          doux. Plus que dans les Antilles où l'alizé rafraîchit 
          l'atmosphère... A ce train là, je me demande comment sera 
          l'Equateur... La température de l'eau est de 31°C... Nous 
          sommes actuellement en alignement breton entre, à gauche Dakar 
          et à droite Sal, l'île la plus touristique de la république 
          démocratique du Cap Vert, patrie de Cesaria Evora, que nous écoutons... 
          Bernard et moi voulions vous remercier tous de ces messages d'encouragement 
          et de sympathie que Sylvie nous forwarde scrupuleusement. Ils nous font 
          un énorme plaisir, ne vous en privez pas!... 
           
           
          17 
          novembre 2007 - J+14 
           
          (ce 
          matin) - "Spidomètre" 
          Depuis hier après midi, le vent a largement baissé, la 
          mer s'est aplatie et la température est encore montée. 
          Les conditions sont d'une incroyable douceur. Mais en course, moins 
          il y a de vent, plus on travaille !  Arriver à tirer le 
          maximum de la machine, régler au centimètre près... 
          jour et nuit. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus 
          les jours passent, plus il devient facile de se concentrer exclusivement 
          au bateau et à sa vitesse. L'esprit comme dégagé 
          de toutes sortes de divagations parasites. D'un point de vue mental, 
          les longues courses sont plus simples à gérer que les 
          courtes... 
          Bernard me faisait la réflexion hier qu'un appareil à 
          rajouter aux instruments de navigation est le "spidomètre"... 
          Dont l'unité de mesure ne serait pas le noeud ou le km/h mais 
          le "point/heure". Le nombre de point de couture et donc de 
          mètres de bande de laize cousue... Si la réparation du 
          petit spi de la nuit précédente tient remarquablement 
          bien, celle du grand spi est plus hypothétique: en cousant, on 
          remarque d'autres points de faiblesse qu'il est plus facile de traiter 
          préventivement... mais c'est maintenant que l'on en a besoin, 
          dans le petit temps, au portant.  Si dans le vent plus soutenu 
          le petit spi faisait l'affaire, actuellement nous perdons régulièrement 
          de 1 à 3 miles par pointage sur les bateaux qui nous précèdent 
          directement...  
           
          16 
          novembre 2007 - J+13 
           
          (ce 
          matin) - Aventures nocturnes 
           
          Une journée "sans histoire". Le bateau marche toujours 
          bien sous petit spi et nous rattrapons - lentement certes mais mile 
          après mile - de même que nous creusons l'écart avec 
          notre poursuivant. Alexis fait grande toilette avec rasage (après 
          12 jours de mer, bonne idée), Bernard reprend encore les coutures 
          du grand spi... Le climat est toujours aussi parfait, nous avons passé 
          le tropique du cancer cet après midi. Pas une goutte de pluie 
          depuis Le Havre ! 
          C'est au coucher du soleil, lors d'une remontée de la chaussette 
          du petit spi après un empannage que, ... misère, il est 
          déchiré !  Incroyable. Il n'a frotté contre 
          rien. On affale vite, renvoie le genak et on déplie le 2ème 
          spi dans notre pauvre habitacle. Consternation. La célèbre 
          voilerie qui a fabriqué cette voile et qui l'a réparée 
          après un pénible épisode sur la route de Madère 
          cet été, n'a même pas cousu sa réparation. 
          Collé. Simplement collé ! 
          Qu'a cela ne tienne, on attaque tout de suite, au finish !  Toute 
          la nuit on coud. Et recoud encore. On utilise maintenant le sparadrap 
          de la nouvelle pharmacie comme support pour la couture. Nous sommes 
          à l'ouvrage quand un bruit curieux nous fait lever la tête. 
          Un peu comme une bouilloire juste avant l'ébullition. On cherche. 
          On finit par sortir sur le pont : 10 dauphins nous appellent et jouent 
          avec le bateau laissant dans l'eau des traînées vertes 
          fluo dues à l'agitation du plancton... Allez les gars, on a du 
          boulot, revenez demain ! 
          C'est fait, il est 0400H le spi est recousu et dans sa chaussette ! 
          Bravo Bernard, l'as de l'aiguille !  On est toujours sous genak 
          et comme il y a 25/28 noeuds de vent, on va renvoyer quand il fera jour. 
          De même que pour l'empannage... On est toujours tribord amure 
          avec un assez mauvais cap de 245 mais au petit jour, on re-attaque babord 
          amure et on regagne ce qu'ils vont nous prendre cette nuit... 
           
         
        15 
          novembre 2007 - J+12 
           
          (ce 
          matin) - Emotions 
           
          Au large de la frontière entre le Sahara espagnol et de la Mauritanie. 
          Quand la nuit est tombée, sous un ciel parfaitement étoilé, 
          que la température est idéale, la mer même pas formée 
          et que porté par le vent le bateau accélère; que 
          la mousse s'éloigne du tableau arrière ne laissant comme 
          sillage que deux fines lames d'écume très blanches; que 
          la barre se fait douce, dans le silence de cette glisse. Que la vague 
          d'étrave reculée au pied du mat revoie sur les côtés 
          de petites gerbes d'eau, alors s'élève en soi une profonde 
          émotion. On a envie de dire "merci". Merci à 
          ceux qui ont calculé, dessiné, conçu, ceux qui 
          ont collé, poncé, vissé, cousu, assemblé 
          pour faire cette superbe machine; merci à ceux qui ont cru à 
          ce projet, à ces défis... Ceux qui sont à terre. 
          Ceux qui nous soutiennent, nous suivent, veillent sur nous. Ils doivent 
          se douter de ces émotions... et les partager. Quelle chance ! 
          Quel privilège que d'être là !  Que d'être 
          né du bon côté, celui duquel il suffit de vouloir 
          pour avoir, pas dans un bidon-ville de ces pays que nous longeons, dans 
          la banlieue de Dahkla ou de Nouakchott... Ne boudons pas ce plaisir, 
          ne soyons pas génés, profitons de ce sillage qui s'étend 
          dans la nuit, de plus en plus loin, de plus en plus vite... 
           
          PS Le grand spi a tenu une heure. Une heure pour six jours de travail, 
          c'est peu. Heureusement tout n'est pas à refaire, on s'est remis 
          au travail ! 
           
          14 
          novembre 2007 - J+11 
           
          (ce 
          matin) - Le révolté du Merena. 
           
          6 jours de "tu couds, je barre", c'est beaucoup. 6 jours que 
          Bernard n'a pas vu la mer, le soleil, les vagues... Des horaires stakhanovistes, 
          l'usine, quoi... le syndicat en moins !  Pas vraiment comme cela 
          qu'on s'imagine le grand large sur les images d'Epinal... Mais, çà 
          y est ! le spi est dans sa chaussette, prêt à bondir. On 
          a eu fini à 1930H hier soir, à la nuit tombante et pour 
          mieux jouir du spectacle de cette belle voile orange qui se gonfle (pourvu 
          que çà tienne), on a préféré attendre 
          le lever du jour, d'autant plus que le vent tournait autour des 20kt, 
          beaucoup pour un essai...  Le petit spi a donc porté encore 
          une nuit. En même temps que le spi regagnait son poste, nous passions 
          à une belle vitesse entre la Grande Canarie et Fuerteventura, 
          la bien nommée. Hélas, la nuit nous fait déchanter 
          quelque peu... Vers 0200H, le vent tombe (encore) pour 2 heures de progression 
          au ralenti. Très mauvais pour la moyenne.  Nous nous rapprochons 
          maintenant de la côte africaine, quelque part entre le Sahara 
          espagnol et la Mauritanie. Très exotique !  En regardant 
          la carte de ces coins, on comprend que ce n'est pas vraiment "un 
          bon terrain de croisière" !  Une côte rectiligne 
          sans abri où il est juste indiqué, de loin en loin une 
          longue jetée pour l'embarquement de la bauxite... Nous avons 
          pourtant décidé de rester près de la côte 
          où les fameux GRIB (Gentilles Recommandations d'Improbables Bisounours) 
          nous promettent une brise plus soutenue qu'au large. Apparemment, tous 
          les petits copains sont d'accord, sauf Jacques et sa bande, à 
          plus de 300 miles des côtes ce matin... On verra bien... 
           
          13 
          novembre 2007 - J+10 
           
          (à 
          la vacation du matin - pour écouter les vacations du Merena, 
          cherchez "Alexis Guillaume" dans l'historique des vacations 
          ou cliquer ici) 
           
          "Les conditions sont excellentes. On avance bien contrairement 
          aux autres. On va pouvoir recoller au peloton. Pour le moment, on arrive 
          aux Canaries. On a choisi de passer entre les îles Gran Canaria 
          et Fuerteventura. Après on aimerait longer la côte africaine. 
          Pour le moment, on termine de mettre la dernière main à 
          la réparation de notre grand spi. On a du faire 5000 points de 
          couture. Il ne nous reste plus que quelques mètres. C'était 
          du gros boulot. Il était déchiré dans tous les 
          sens mais on en voit le bout. On espère pouvoir l'envoyer dans 
          l'après-midi. En tout cas, on est toujours optimistes et on s'amuse 
          bien !" 
           
          (ce 
          matin) - Sacré Inmarsat 
          Tous les bateaux sont "traqués" par cette fameuse constellation 
          de satellite. Hé bien, au moment crucial du choix du passage 
          entre les îles des Canaries qui s'élèvent face à 
          nous, il n'y a jamais eu autant de voiliers indiqués "NL" 
          lisez "Non Localisé"... Décidément quand 
          l'informatique fait bien les choses.  Heureusement qu'il y a encore 
          des gens honnêtes et qu'on a pu se faire une idée de "qui 
          passait où" ! Tout à l'Est ou tout à l'Ouest 
          (la différence en latéral est tout de même de plus 
          de 250 miles !) ou encore à travers l'archipel, pour les plus 
          "joueurs"... dont nous sommes bien évidement. Nous 
          se sera soit entre Tenerife et Gran Canaria soit entre Gran Canaria 
          et Lanzarote.  Comme il semble qu'il y aura plus de vent le long 
          de la côte africaine par la suite... On verra. En tout cas hier 
          et cette nuit notre petit spi et GV haute ont fait merveille avec 17 
          à 19 kt de vent à 80° apparent: une vitesse stable, 
          régulière et élevée (11,5 kt de moyenne 
          en 12 heures). D'autant meilleur que les partisans de l'Ouest de l'archipel 
          recueillaient nettement moins de vent, pour une fois que c'est pour 
          nous !  Et tout çà sous pilote, avec la télécommande 
          en bandoulière. D'ailleurs, à ce propos, petit bug chez 
          Raymarine: quand la télécommande du pilote n'a plus de 
          batterie... elle coupe tout. Avec un joli départ au tas à 
          la clef ! Ah, l'informatique... 
           
          12 
          novembre 2007 - J+9 
           
          (ce 
          matin) Les Marins ne sont jamais contents... 
          Le vent est toujours trop Nord ou trop Sud, la houle trop travers, la 
          visi médiocre,... et quand tout est parfait, le marin caresse 
          sa barbe de quelques jours et les yeux perdus sur l'horizon, les yeux 
          de celui qui sait, il ajoute "hum, ça va pas durer, çà". 
          Eh bien si ! Cette fois, après les toussotements de sortie de 
          cette épouvantable pétole, le vent est bien arrivé, 
          progressivement, parfaitement orienté, la mer est encore plate, 
          le ciel parfaitement dégagé. Et les fichiers nous assurent 
          que précisément, cela va durer... Mais qui croit d'ailleurs 
          encore ces fameux GRIB (Gros Risques d'Improbables Balivernes). Quoi 
          qu'il en soit, on peut enfin allonger la foulée, éclaircir 
          le sillage de notre belle machine... et sur le cap, s'il vous plaît 
          ! Que demander de plus ? Rien, rien du tout, maintenant il ne reste 
          plus qu'à donner. 
           
           
          11 
          novembre 2007 - J+8 
           
          (ce 
          matin) Putain de dorsale ! 
          On croyait en avoir fini de la pétole quand hier un charmant 
          petit vent s'était levé de l'Est Nord Est, nous donnant 
          une vitesse agréable à défaut d'être hallucinante... 
          certes au prix de grands efforts, toujours l'écoute de spi en 
          main pour grappiller quelques dixièmes de noeuds. 
           
          Pendant ce temps là, Bernard avait entamé la dernière 
          ligne droite dans la réfection du spi: environ 3500 points de 
          couture sur la seule bande du guidant en écoutant Barbara d'abord 
          Brassens ensuite... Les fichiers gribs, que nous téléchargeons 
          plusieurs fois par jour nous montraient un passage, certes étroit, 
          entre deux zones de pétole... raté. Cette nuit nous avons 
          passé de longues heures, complètement à l'arrêt, 
          comme suspendu dans un noir absolu sans le moindre souffle. Le plus 
          terrible, c'est que ces mêmes fichiers indiquaient du bon, du 
          très bon vent pour les premiers. L'écart a du encore largement 
          se creuser. Enfin le vent est revenu et le sillage a recommencé 
          à chanter... Tout va bien a bord, nous avons trouvé un 
          bon rythme de sommeil et d'alimentation qui nous permet de rester 24H 
          sur 24 à l'écoute: jamais au taquet ! Dans ce petit temps, 
          le soin apporté au réglage est particulièrement 
          important... 
           
          10 
          novembre 2007 - J+7 
           
          (ce 
          matin) Enfant capricieux. 
          Toute la flotte s'est comme donné le mot de se regrouper vers 
          l'Est hier et cette nuit... A de rares exceptions près, tous 
          ont tiré vers le Sud Est. Curieux car en lisant (et en re lisant) 
          les fichiers de pévisions de vent que nous recevons à 
          bord, ce n'est pas la conclusion évidente. Ceux ci, en effet 
          sont sensés nous donner une prévision ou au moins une 
          tendance de 3 à 5 jours... et toutes les 6 heures cette tendance 
          change ! 
           
          Non, il est vrai que la constance de ces prévisions est dans 
          la prédiction d'une pétole ou d'une demi pétole 
          tenace ! Il n'empêche que les camarades plus à l'Ouest, 
          ont, pour le moment toujours bénéficié de plus 
          de vent... Toute la nuit le bateau a jouéà l'enfant capricieux: 
          dès que l'on mettait son écoute au taquet, que l'on détournait 
          ne fut ce qu'un instant le regard de ses voiles, de sa girouette, il 
          nous rapelait à l'ordre: "j'ai les moyens de vous empêcher 
          de dormir, et je vous le prouve": spi dégonflé, grandvoile 
          qui claque, pilote automatique qui s'affole et surtout, vitesse qui 
          chute, encore. Nous sommes à la latitude de Lisbonne et le climat 
          est vraiment estival, la nuit est d'une douceur merveilleuse. Le grand 
          spi, c'est aujourd'hui ou jamais: il ne nous reste plus de matériel 
          pour réparer la fin... on va attaquer le sparadrap de la pharmacie 
          que nous allons coudre... La route est encore bien longue et nous avons 
          dramatiquement besoin de ce spi, surtout maintenant. Nous allons boucler 
          la première semaine de mer et le nombre de miles parcourrus n'est 
          pas exceptionnel... L'ordinateur, par un simple calcul est capable d'afficher 
          la date et l'heure d'arrivée sur base de la vitesse actuelle; 
          quand elle chute comme maintenant, cela donne ... le 12 février 
          2008 !  
          Tant qu'on a du chocolat ! 
           
          9 
          novembre 2007 - J+6 
           
          (cet 
          après-midi) Pas assez de puissance... Avec les 10kt de vent au 
          grand portant, le petit spi fait ce qu'il peut mais c'est très 
          juste... Et, hélas, je crois bien qu'il n'y aura pas assez de 
          matière pour tout réparer. On collera la fin à 
          la toile isolante, au gray tape et au spradrap de la pharmacie que nous 
          avons en double ! Pierre Yves Chatelin avait raison, il faut 2 grands 
          spi àbord, le petit ne sert à rien... De toute façon 
          quand on affale le grand il y a généralement trop pour 
          un petit... Le genaker fait alors très bien l'affaire... Ah, 
          l'expérience ! La journée est pourtant incroyablement 
          belle : vent léger, ciel d'azur parfait, température très 
          clémente (on barre en sweatshirt et pieds nus), mer plate. Un 
          temps pour ceux qu'il faut convaincre que la voile c'est chouette... 
          Nous, c'est bon, on est convaincu ! A très bientôt ! 
           
           
          (Ce matin) La Borée Portugaise 
          Non, il ne manque pas de "u" dans le titre ! C'est bien un 
          vent de Nord qui est venu nous sortir de cette épouvantable pétole. 
          Pas encore de long surfs sauvages quoique de belles accélérations 
          hier après midi et cette nuit, toujours sous spi lourd, le grand 
          étant toujours en réparation, qui avance bien. Peut être 
          un envoi cette après midi ? Nous avons eu nos premières 
          gouttes de pluie cette nuit et le vent n'a pas cessé de virer 
          du NE au NW nous obligeant à plusieurs empannage nocturnes, manoeuvre 
          un peu stressante, surtout quand il s'agit du seul spi valide actuellement 
          ! Les nuits sont d'un noir par ici !  Nous avons mis au point un 
          système de quart très strict de 3 heures, nuit et jour 
          de façon à avoir tout le temps quelqu'un de totalement 
          dédiéà la marche du bateau pendant que l'autre 
          peut vaquer aux diverses activités du large: réparation 
          du spi, alimentation, sommeil... D'un point de vue tactique, comme nous 
          sommes derrière, nous allons tenter des (petites) options. La 
          première consiste maintenant à se rapprocher du Portugal 
          pour, d'une part éviter une zone de pétole prévue 
          dans moins de 24h sur notre route directe et d'autre part bénéficier 
          de vent travers du secteur Est dans 48 heures alors que ceux qui sont 
          passés par l'Ouest devraient rencontrer du vent certes un peu 
          plus fort, mais contraire. Oui, on avait promis: plus d'options radicales, 
          mais... on ne se refait pas ! 
            
          8 
          novembre 2007 - J+5 
            
          (en milieu de matinée) Entre 
          le pointage de 0300H et celui de 0730H nous avons parcouru 13 miles 
          alors que Bio et Fudji respectivement 5 et 3 !  
          Selon nouveau fichier grib de minuit, Merena, Concise et Mowgli ont 
          le moins de vent actuellement. Kazimir a 4 kt dans la gueule. Pas d'option 
          particulière à part que l'Ouest de la ligne est toujours 
          un peu meilleur. Actuellement à 0815H TU nous sommes par 42 00 
          N 011 03 W et le vent est à nouveau nul, la vitesse est d'1 noeud. 
          Mais le soleil brille. 
           
          (ce matin) Très peu de vent cette nuit... Même si nous 
          avons pu ne pas nous arrêter totalement avec l'écoute de 
          genak et de GV au creux des mains, il semble que les autres aient reçu 
          un chouia plus de vent, voire même beaucoup plus pour certains 
          ! A part Kazimir dans son option à la côte. 
          Actuellement nous avons de 2 à 4 kt de vent selon les moments. 
          Il passe du NW au NE, nous obligeant à empanner à chaque 
          risée... Comme les prévisions ne sont pas claires du tout, 
          nous préférons suivre la ligne, autant que faire ce peut. 
          Nous nous battons sans relâche. Il est vrai que quand la vitesse 
          tombe en dessous de 1 kt, c'est dur ! Une belle école de patience 
          et d'endurance. 
           
          (en fin de nuit) La nuit est parfaitement étoilée. La 
          houle résiduelle qui nous a pousséà tout affaler 
          pendant quelques heures pour soulager le mattos est en train de se calmer. 
          On pourrait être presque bien sans le chrono !  Dire que 
          les autres avancent est insupportable.  Le vent va revenir, c'est 
          sûr. Et puis si c'est pas sûr, c'est tout de même 
          peut être, comme disait le grand Jacques. Les fichiers gribs ne 
          donnent pas beaucoup d'espoir, il est vrai... Il est 0130H et nous sommes 
          au large de Vigo à 85 miles environ. C'est une superbe région 
          de rias et de fjords profonds et poissonneux. Bonne nuit et à 
          demain. 
           
          7 
          novembre 2007 - J+4 
           
          (soir) 
          Il est maintenant 1648H locales, sur la route mais totalement à 
          l'arrêt. La girouette tourne fou. La mer résiduelle fait 
          battre ces belles voiles. Misère de misère. On avait bien 
          prévu la pétole mais pas si tôt et surtout pas avec 
          ces grosses vagues qui nous ballotte bêtement. 
           
          (midi) Maintenant que le cap finisterre est dans le sillage, nous nous 
          tournons vers l'île de Madère, à 690 miles d'ici, 
          qui est très exactement sur la route entre le finisterre et Salvador 
          de Bahia !  Le vent a déjà molli un peu à 
          25 kn et nous allons renvoyer le ris dans la GV.  Le spi suivra 
          certainement prochainement !  Le ciel est parfaitement bleu, pas 
          le moindre nuage en vue, la mer d'un bleu profond émaillée 
          de franche d'un blanc éclatant. Majestueux. Et encore un surf 
          à 19 kt, sous pilote, pendant que je rédige !  Nous 
          avons une odeur de diesel dans le coqueron arrière, un des bidon 
          de réserve doit probablement fuir un peu. Pour le reste tout 
          va bien. Nous sommes actuellement à 43 N et 10 08 W avec un cap 
          au 215 pour 11 kt environ... et ça parle espagnol à la 
          radio ! 
           
          (matin 
          )Quelle nuit !  C'est la première nuit de fort portant... 
          Difficile de se détendre et de dormir quand le vent ne descend 
          pas en dessous de 30 kt voire 35, que la mer se forme, que les surfs 
          dépassent 20 kt avec GV au 1er ris et solent et qu'en plus on 
          navigue entre les cargos qui, en rang serrés, remontent et tournent 
          le coin du Finisterre. Peu ou pas de départ au tas, le cap est 
          bien suivi et géré, au pilote la plupart du temps, qui, 
          je dois le dire, m'épate ! Nous sommes par 43 41 N et 009 38 
          W avec un cap de 215. Un petit mollissement serait apprécié 
          !  
            
          6 
          novembre 2007 - J+3 
           
          (ce 
          début de nuit) Le vent est monté a 25/28kn du 50. Avons 
          sagement affalé le spi lourd. Cap au 210 à 10kn sous GV 
          et solent. Attendons renforcement du vent cette nuit. Prévisions 
          à 30-35kn avec rafales à 40kn...  
           
          (ce 
          soir) Le vent est là. Après la cata du matin, le soleil 
          a finalement brillé toute la journée avec une mer pas 
          trop formée, juste pour faire démarrer des très 
          jolis surfs GV haute et petit spi. vitesse de base aux environs de 11 
          kt avec des fréquents surfs à 15, 17, 21 kts... Tout est 
          matossé à l'arrière babord pour laisser l'étrave 
          trouver sa route dans la vague suivante. La nuit vient de tomber et 
          les fichiers grib donnent 30 kt à l'approche de Finisterre, en 
          Espagne. Les Class40 sont bien disséminés en latéral 
          et avec le vent qui va forcir à l'approche du cap, il va sûrement 
          se passer des choses cette nuit... S'en suivra sans doute une pétole 
          le long de la côte portugaise qu'il va falloir bien négocier... 
          sans spi léger. Bernard a commencé l'état des lieux: 
          le joli spi orange encombre presque totalement la cabine ! Verdict demain, 
          sans doute, mais cela ne se présente pas gagné ! Des mètres 
          et des mètres de déchirures et dans tous les sens. On 
          verra. Maintenant c'est à nouveau la nuit et, à cette 
          saison, elles sont longues... 
           
          Ce matin le grand spi a explosé. C'est une catastrophe. Nous 
          avons renvoyé le petit après une pénible opération 
          de chalutage. Il sera difficile à réparer avec les moyens 
          du bord. Il ressemble au spi Zetes à l'arrivée à 
          Madère... On va essayer. Actuellement nous sommes au milieu du 
          golfe de gascogne, toujours à fond avec surfs au delà 
          de 15 kn sous GV haute et spi lourd. Cap sur Finisterre que nous devrions 
          atteindre dans moins de 24 heures. Maitenant nous ne redoutons plus 
          que le petit temps au portant !  
          Le moral reste bon, on attaque plein pot. Pos 46°22 N 007°12 
          W, cap au 190° cog et vitesse moyenne 11 kn environ. Sommes à 
          220 MN du cap Finsterre dans le 210°. 
            
          5 
          novembre 2007 - J+2 
           
          (cet après-midi) Depuis 1300H, nous sommes totalement arrêtés. 
          Genak, spi, re genak... On s'active mais le score est là: entre 
          1300H et 1600H nous avons parcourru moins de 2 miles, c'est à 
          dire environ la longueur du chenal de Nieuwpoort... Les nerfs à 
          rude épreuve. Sans savoir bien sûr si les petits copains 
          sont logés à la même enseigne. Il suffit en effet 
          d'un souffle à ces bateaux pour bondir, mais ce souffle nous 
          ne l'avons pas. Par contre nous restons concentrés à fond, 
          guettant chaque risée et prêts à border. Nous avons 
          dégusté un délicieux couscous en boite et un joli 
          cétacé (globi sans doute) est passé tout près 
          de nous. Sinon, le bateau sert également de perchoir àde 
          jolis petits oiseaux épuisés et perdus... Courage, le 
          vent va revenir, c'est sûr. 
           
          (ce matin) Hélas 3h et demi sans bouger dans une grande pétole 
          à l 'entrée de l'Aber Wrach. Pourvu que les autres n'aient 
          pas eu plus de vent. Attention au prochain pointage... Nous naviguons 
          actuellement à 4,5 noeuds juste au NW de l'île d'Ouessant. 
          Le courant nous est à nouveau favorable. Nous allons essayer 
          de déjouer la pétole promise sur la zone aujourd'hui. 
          Espérons que nous ayons plus de succès que cette nuit. 
           
           
          4 
          novembre 2007 - J+1 
           
          Après 
          notre pénible nuit de démellage de drisse, quelle n'est 
          pas notre surprise de nous retrouver dans le petit temps et après 
          une superbe chevauchée sous spi à 12/15 noeuds au milieu 
          de tous nos camarades et devant Giovanni Soldini, Marc Lepesqueux, Alex 
          Bennett... et même devant VM Matériaux de Jean Le Cam et 
          Roxy, deux 60 pieds visiblement peu à l'aise dans le petit temps... 
          Devant nous la pointe de Bretagne à négocier avec ses 
          terribles courants et contre courants... 4/10 à 1618TU. 
            
          3 
          novembre 2007 
           
          Un départ moyen... Hésitations 
          entre genak et solent dès le passage de la bouée de dégagement 
          puis entre genak et spi... Au moment de l'envoi de ce dernier, la drisse, 
          coincée dans son taquet de mat glisse et toute la bulle à 
          l'eau. Dur dur à wincher pour tout remettre à bord. Quelques 
          minutes de perdues mais rien de cassé, heureusement. Genak à 
          nouveau sur un bord de plus en plus refusant. On remonte quelques concurrents, 
          4 ou 5 environ. Puis c'est la pétole devant Cherbourg. Vers 2300H, 
          on repasse sous solent, la drisse lache en haut. Bernard monte en tête 
          de mat pour aller la chercher. Les concurrents repassent. Enfin le vent 
          adonne, nous sommes sous genak et décidons de renvoyer le grand 
          spi. Hélas, la drisse est coincée, de façon inexplicable. 
          On tire, on pousse, on réfléchit, on retire, on réfléchit 
          encore. De 3 heures du matin à 10 heures du 4 novembre on change 
          les parcours de drisse, on tire des messagers. C'est la drisse de GV 
          qui coince celle du spi en sortie de pied de mat. On a renvoyé 
          le génak en attendant. Il est 1030H locales et la course peut 
          recommencer pour nous. Il est temps. 
           
          Derniers règlages du mat, espérons que tout ait été 
          bien remonté ! 
           
          2 
          novembre 2007 - J-1 
           
          Dans la nuit de jeudi à vendredi 
          il a fallu dématter 
          le bateau, démonter 
          les barres de flèches, agrandir les ouvertures dans le mat, retarauder 
          les ouvertures dans les barres de flèches, remonter les barres 
          de fleches, équilibrer le mat, ... 
           
          A 0700H tout est prêt pour le remattage et 1000H Merena rentre 
          à nouveau dans le bassin Paul Vatine et rejoint les autres concurents. 
           
           
          Tout ceci a été rendu possible grace au calme d'Alexis 
          et de Bernard, à l'aide préciseuse de Jean-Paul et Thibaut 
          et à l'efficacité d'Arnaud et de son collègue. 
           
           
          Il reste quelques heures pour remonter les voiles, nettoyer le bateau 
          et le préparer pour sa plus belle course... 
           
           
          1 
          novembre 2007 - J-2 
           
          Une 
          demande est introduite auprès du PC course pour obtenir l'autorisation 
          de sortir du bassin Paul Vatine. Permission accordée. La seule 
          ouverture du pont est prévue à 0930H. Une longue attente 
          commence, loin des autres bateaux. 
           
          A 1600H premier contact avec le technicien d'Alucarbon. La grue attend 
          la Merena le long du Quai Reinhart. Les nouvelles pièces semblent 
          en effet plus fiables.  
           
          Commence 
          alors une course contre la montre.  
           
          31 
          octobre 2007 - J-3 
           
          Briefing 
          des skippers.  
          Revue des procédures d'urgences avec : 
          le CROSS, responsable de la coordination de recherche et de sauvetage 
          en mer, (procédures de déclenchement des balises), la 
          Marine Nationale avec la Force Aéronautiques navale (procédures 
          pour faciliter la recherche en mer par les avions de surveillance maritime 
          et procédures pour faciliter le sauvetage en mer par les hélicoptères) 
          et enfin avec le docteur Chauve, le médecin des coureurs qui 
          reste à l'écoute 24/24. 
           
          Pas de nouvelles d'Alucarbon... 
           
           
          30 
          octobre 2007 - J-4 
           
          A 
          19H, Alucarbon, le fabricant du mat, envoie un mail indiquant que les 
          ferrures de barres de flèches, envoyées il y a 10 jours 
          à peine et remplacées à Nieuwpoort juste avant 
          le départ  
          du Merena, ne seraient pas fiables. Ils déconseillent de prendre 
          le départ dans ces conditions. Ils prévoyent d'envoyer 
          une équipe pour changer les ferrures de barres de flèche 
          dans le nuit de jeudi à vendredi. Il faudra prévoir un 
          démattage.  
           
           
          29 
          octobre 2007 - J-5 
           
          Contrôle de sécurité 
          du bateau. Tout est en ordre ! 
          Les Iridium et Iridium de secours, VHF, VHF portable et VHF de secours, 
          Inmarsat, balises E-pirb, balise Argos de la course, eau 
          potable (130 litres de liquide minimum dont 9 litres d'eau en bidon 
          scellé pour 2 personnes qui naviguerons 4340 miles en mer), feux, 
          combinaisons 
          de survie, harnais, bouées, lignes à lancer, lignes de 
          vies, radeau de survie, trousse médicale et son guide d'utilisation, 
          signaux pyrothechniques, voiles de gros temps, outils pour déconnecter 
          le gréement, ... la liste est longue, à faire peur ! 
          Le bateau est prêt ! 
          Il reste 5 jours pour se laisser tenter par un petit café, une 
          fête sur les pontons, un bon moments entre amis ...  
           
          27 
          octobre 2007 - J-7 
           
          Merena 
          se place en 19ème position (sur 30) à 
          l'issue du Prologue de la Transat Jacques Vabre. Après 
          un départ moyen, Merena remonte bon nombre de ses concurrents 
          et affirme sa bonne santé à une semaine de la grande aventure... 
           
            
          26 
          octobre 2007 - J-8 
           
          Test de stabilité et de retournement avant le départ de 
          la Transat Jacques Vabre...  
           
           
         
          Pour 
          en savoir plus: 
          Sylvie Guillaume: +32 477 429 829 / sylvie@sailaway.be 
           
           
          Suivez la course en direct sur le site de la Transat Jacques Vabre : 
          les actualités classées par classe (Class40 pour le Merena) 
          et une cartographie qui reprend les dernières positions des bateaux. 
           
            
           
          http://www.jacques-vabre.com/ 
           
           
           
           
           
          LES PARTENAIRES 
             | 
        PETITS 
          MOTS D'ENCOURAGEMENT 
        
           
             
                 
                  La barre des 500 milles est franchie. C'est fini la phase du 
                  milieu d'une traversée, la phase où on a passé 
                  la période de mise en route et où on est pas encore 
                  en mode arrivée, la phase traversée, la phase 
                  osmose où Bernard, Alexis et Merena n'était plus 
                  qu'un, la phase qui aurait pu durer une éternité 
                  tant on s'y sent bien. Alors profitez de ces derniers milles 
                  et de ces derniers moment de glisse. Retardez le moment où 
                  vous commencez à rêver douche, eau douce, resto 
                  et famille… Ce sera là plus vite que vous pensez. 
                  Le véritable luxe c'est maintenant là-bas à 
                  foncer… Le tournant à droite pour rentrer dans 
                  la baie sera bien plus vite que vous ne pensez. 
                  Les amis, au nom de plein de monde, merci de nous avoir fait 
                  tant rêver. C'est la première fois que je regarde 
                  un site course deux fois par jour ! Et pourtant dieu sait si 
                  je suis de façon générale les différentes 
                  régate. Vous étiez bien plus que deux à 
                  bord et les invités quotidiens au bureau de pas mal d'entre 
                  nous. 
                  Ronny aussi m'a exprimé son admiration. 
                  (Jean François). 
                   
                  Si je ecrirai en francé sarai comme ca: je suis ravis 
                  de ecouter que le jambon que je vous donner ah edait a tenir 
                  haut Votre moral. 
                  Better in English: 
                  I am so happy to read that the Jamon Serrano I gave you is doing 
                  its job, helping you to keep you with a good mood. 
                  Is the job we did on the "filiere" still there? I 
                  have read the journal de bord as much as I could and I am really 
                  proud of you and the way you never lost your good mood. Congratulation 
                  to COCO BERNARD CHANEL for the 5.000 stitches on the big spi. 
                  I believe Vogue is thinking to give him the cover of its December 
                  issue. A picture of Bernard dressed only with the orange spinnaker.... 
                  hmm sexy! For the Gennaker you maybe could hoist a "poulie" 
                  on the top of the mast and use an other "ecoute" to 
                  hoist the Gennaker. Maybe you could use it just as safety release 
                  to take it down in case you cannot roll it. (just an idea maybe 
                  is not working)  
                  I remind you my suggestion: just follow Giovanni and Pietro. 
                  It seems Dominic Vittet is trying to follow Giovanni and Pietro 
                  but sometimes he goes too est sometimes he goes to west ...... 
                  he does not pay attention enough! I would like to close my message 
                  with a good new: I believe there are good chances I will come 
                  to Salvador to bring back Merena to Azores. I have a couple 
                  of conditions: I want - before leaving Salvador - at least three 
                  caipirinha and a maybe couple of caipiroska too(I know this 
                  will not be a problem). I want to eat a Churrasco And - if you 
                  authorise me - I am thinking to bring a whole Jamon Serrano 
                  (without bone) for the days at sea. So when you will arrive 
                  to Salvador just look for a couple of bars and a couple of restaurants. 
                  I HAVE ALWAYS BEEN ON BOARD WITH YOU SINCE THE FIRST DAY OF 
                  RACE. 
                  (Michele) 
                   
                  Alexis les voisins d'en face en sont BEA d'admiration non pas 
                  pour ce que vous faites mais pour ce que vous faites vivre aux 
                  autres qui de la terre ferme suivent comme ils peuvent votre 
                  parcours avec ces soucis et tracas que toutes lois du sport 
                  comporte, c'est à dire les imprévus que l'on te 
                  laisse seul juge pour les juger. Par contre on vous admirent 
                  pour cette navigation qui démontre que ce sport qu'est 
                  la voile n'est pas de tout repos et qu'il vous demande pas mal 
                  d'abnegations de soufrances et de courages. 
                  Bientot l'arrivée et le OUF d'avoir réussi est 
                  le plus formidable des cadeaux que vous puissiez avoir en ce 
                  moment car le plus important n'est pas nécessairement 
                  de gagner mais d'arriver et d'avoir participé à 
                  cette compétition à cette Transat. 
                  (Annie & Christian) 
                   
                  Salut les baroudeurs des mers! Chapeau bas à tous les 
                  deux pour le beau boulot de marin bien fait depuis bientôt 
                  un mois et un tout grand merci pour la dose journalière 
                  de rêve que vous nous procurez via le journal de bord, 
                  autrement plus passionnant que le mauvais feuilleton que nous 
                  jouent ici nos politiques. Courage, le but est proche à 
                  présent. Ah! le Serrano de Michele dans le près 
                  qui mouille… Il ne manquerait plus qu'un bon petit cocktail 
                  au Plymouth gin pour te rejouer le Fastnet 2007 ;-) 
                  (Seb & Rosane) 
                   
                   
                  Quelle merveilleuse source d'inspiration, que l'immensité. 
                  Qu'elle soit d'eau, de sable ou de neige. Heureux soient les 
                  esprits capables de s'y laisser prendre. De gambader dans l'espace 
                  et dans le temps. Est-ce le hasard si certains se rencontrent? 
                  Y a-t-il dans ces rencontres des éléments tangibles? 
                  Dakar-Natal, route de l'aéropostale ouverte et exploitée 
                  par Guillaumet, Mermoz, puis... Saint-Exupéry. Tu 
                  es en plein sur cette route, non? Emouvant de penser que le 
                  petit prince virevolterait par là, volerait un instant 
                  les songes de marins affairés. Salues le pour moi, et 
                  aussi la rose et le renard. A l'heure qu'il est, vous devez 
                  passer l'équateur, bonne fête à Bernard 
                  et toi, et aussi à Neptune. Gâtez le mais ne le 
                  soulez pas.  
                  On remonte, on remonte, Grassi par l'arrière, que du 
                  bon tout ça! Allez, allez au suivant! (Je passe de St-Ex 
                  au grand Jacques - ça doit leur faire plaisir). On vous 
                  suit, on vous pousse, on ahane, on sue comme des bêtes. 
                  Ha! quelle fiesta en perspective.  
                  (François)   
                   
                  Chers amis d'outremer, 
                  Selon le site officiel, vous n'êtes plus qu'à 48.8 
                  miles de votre prédécesseur. Le suivant est quant 
                  à lui 20 miles plus loin. Autant dire que, pour eux, 
                  l'affaire est pliée et qu'ils peuvent tout aussi bien 
                  rentrer au Havre sans tarder. Il y a ensuite le ventre mou du 
                  peloton, avec une vingtaine de bateaux situés dans un 
                  rayon de 300 miles autour du MERENA (mais curieusement rassemblés 
                  vers le sud-ouest de votre position). Ceux là n'ont guère 
                  de chance de vous résister. Il reste donc 6 concurrents 
                  susceptibles d'arriver à Bahia avant vous. A la lecture 
                  de votre livre de bord (qui n'a exceptionnellement été 
                  publié qu'aux personnes de confiance dont nous faisons 
                  partie), nul doute que la performance du MERENA va encore augmenter. 
                  Il faut donc viser le podium sans hésiter. Ceci dit, 
                  je ne suis pas commodore mais quand même, 40 minutes de 
                  sommeil par 2 heures, ça fait 8h de dodo par jour. C'est 
                  beaucoup de trop. Pourquoi ne pas dormir 20 minutes et profiter 
                  des 20 minutes gagnées pour recoudre le spi ? 
                  (Eric & Cécile) 
                   
                  Bonjour les petits brodeurs, pardon, je voulais dire " 
                  bordeurs " Des petites mains comme vous deviennent rares 
                  surtout quand elles sont celles des hommes de Spi Et puis, si 
                  je ne m'abuse, docteur, dans l'autre histoire, c'est bobonne 
                  qui faisait la tapisserie à terre non ? Bonne nouvelle, 
                  Gérald Whatelet désire vous engager dès 
                  votre retour, vous pensez, des petites mains à voile 
                  qui foncent à toute vapeur vers le brésil, c'est 
                  déjà carnaval. Ici, on découd pas mal de 
                  trucs noirs jaunes rouges...  
                  En espérant qu'on ne vous servira pas les caïpirinha 
                  dans des dés à coudre. Mais je m'égare 
                  déjà, heureusement je ne suis pas à la 
                  barre 
                  (Vincent) 
                   
                  Dites donc, le Merena, il assure à mort...he oui il faut 
                  le dire, car devant c'est tous des pros de chez pros.   
                  Bravo et surtout courage pour la suite : il reste encore pas 
                  mal de milles .... Question pour Alexis : après maintentant 
                  plus de 2 semaines de courses : comment se porte le paquet de 
                  Fessnet?? !! 
                  Enfin bonne nouvelle depuis la terre  : Jean-Jean a terminé 
                  le livre en images du Fastnet : il est magnifique !!!! Nous 
                  n'attendons maintenant plus que le retour du skipper pour une 
                  séance de dédicasse. Allez bon vent à vous 
                  deux et encore BRAVO 
                  (David) 
                   
                  Ah,c'est donc cela ton "pot-au-noir" ! J'ai cru un 
                  instant que c'etait ton ami, non déclaré, qui 
                  travaillait a réparer ce Foutu spi... Au fait...Belle 
                  remontée... Quelle classe, quarante... les deux , y'a 
                  pas photo ! Reggianni aurait dit...Il suffirait de presque rien... 
                  peut-être soixante miles de moins, pour que je te dise 
                  .. Au fond t'es pas plus gras si je te le dis. Mais j'te l'dis 
                  quand même ! Nous,on y croit. 
                  (Christophe) 
                   
                  Hello les surfeurs! 2000 milles sous spi? c'est pas possible! 
                  et voilà "seulement" que vous vous vous sentez 
                  en forme! Mais comment vous arrêtera-t-on? Ah ce que j'aimerais 
                  vous attendre à l'arrivée...mais peut-être 
                  que vous n'avez pas du tout envie d'arriver? Et il ne vous reste 
                  que quelques jours. C'est étonnant tout ce qu'on vit 
                  sur l'eau, d'un extrême à l'autre, et c'est génial 
                  que vous y soyez arrivés si vite. Bonne pleine lune ! 
                  et bises. 
                  (Jean-Ba) 
                   
                  Ola, 
                  grand sage des immensités océanes, à la 
                  barbe broussailleuse, salut.  
                  Une foule de questions se pressent dans ma pauvre tête 
                  de terrien, arasé par tous les petits soucis quotidiens. 
                  Dis-moi: Toute cette merveilleuse faune; cétacés, 
                  poissons volant et petits oiseaux; fait apparemment des Iles 
                  du Cap Vert un endroit paradisiaque. Mais est-ce vraiment mieux 
                  que notre Plankendael ?  
                  Autre chose: Je scrute votre parcoure, mais ne vois nulle part 
                  d'escale sur la côte africaine. Pourtant, c'est sur, vous 
                  avez mangé du lion! Ou alors, vous avez fait frire quelques-uns 
                  de ces délicieux poissons volants, qui eux, avaient mangé 
                  du lion. Quoiqu'il en soit, Gonser est largué, et vous 
                  grignotez gentiment les milles, vous permettant de recoller 
                  au peloton. Je vois que vous faites route vers l'ouest ce matin. 
                  petit contournement du pot, j'imagine. Donc plus qu'un empannage 
                  - le dernier peut-être - puis tout chus pour fondre sur 
                  le Brésil.  
                  Quel bonheur de te lire, et de vous savoir comblés par 
                  votre nav, Merena, cette merveilleuse machine volante, et le 
                  monde qui vous entoure. Vous en faites baver plus d'un... Continues 
                  à nous faire rêver. Allez, fouette cocher, et bon 
                  vent. Je retourne à ma compta. Amitié et envie. 
                   
                  (François) 
                   
                  Déjà 3 semaines qu'on vous suit à la trace...avec 
                  beaucoup de bonheur et d'espérances! Le journal de bord 
                  est incroyable, Alexis t'es un vrai poète en toutes circonstances. 
                  Impressionnant! Quel bel usage de la langue de Molière 
                  et bravo pour les excellentes définitions des fichiers 
                  GRIB. On à presque l'impression que vous êtes en 
                  croisière tellement l'attitude paraît sereine et 
                  détendue. Du grand art cette navigation en duo! Bravo 
                  à Bernard qui aura son badge "spécialiste 
                  couture" à l'arrivée, c'est promis! Maintenant 
                  on compte sur vous pour nous rattraper le beau ptit monde qui 
                  se trouve juste devant... On croise les doigts et suivons la 
                  balise 'Merena' en permanence.  
                  Bon vent et à très bientôt!  
                  (Jean-Patrick) 
                   
                  (Ce matin) - Pétole et frifri. 
                  La journée d'hier marquait l'arrivée de l'hiver: 
                  froid absolu, sans le moindre nuage! Le seul qui a vraiment 
                  apprécié, c'est le canard sur l'étang 
                  gelé !  Nous sommes couvert de la tête 
                  au pied, bonnet, écharpes et beurre de cacao. Et même 
                  comme çà, çà cogne dur. L'après 
                  midi le vent a encore fraichit pour un chilly effect maximum. 
                  La température de la mer est à 7° et 
                  pour courroner le tout, le chauffage est tombé en panne. 
                  Et on regarde les étoiles derrière les vitres 
                  givrées... 
                  Bref, ca pourrait être pire: on a pas de spi a recoudre 
                  avec des mouffles. 
                  Courage; bientôt le pot au noir.  
                  (Eric, Nathalie et Rackham) 
                   
                  Ca y est, Foncia a gagné ! Et Crèpes Whaou aussi 
                  ! C'est l'école des fans ! Tous le monde gagne. Comme 
                  je suppose que vous n'avez pas accès à la presse 
                  écrite nationale, voici les gros titres du matin: 
                  Le Soir: "Nuit d'enfer sur l'atlantique. Cette nuit les 
                  navigateurs belges du Merena ont encore animé la course 
                  en réalisant une moyenne exceptionnelle. Nul doute qu'on 
                  les retrouvera sur le podium à l'arrivée." 
                  La DH: "Le panache en plus. Décidément, rien 
                  ne semble pouvoir arrêter la marche triomphale du Merena. 
                  Nos deux marins confirment une fois de plus que Bruxelles est 
                  et reste la capitale mondiale de la course hauturière." 
                  Le matin: "Petits moyens, grosse performance. Malgré 
                  l'inéquité flagrante de la course où le 
                  capital écrase sans pitié les masses laborieuses, 
                  les hommes du Merena, guidés par leur foi inébranlable 
                  en l'homme, démontrent leur supériorité 
                  sur les éléments. Leur victoire est désormais 
                  inéluctable." 
                  Laatste nieuws: "Iedereen zijn beurt. Alexis en Bernard 
                  hebben tot nu toe die anderen laten spelen. Na de zwarte pot 
                  zullen ze het einde van de rekreatie siffleren en ze hebben 
                  waarschuwd: onze lange spi wordt nu gerepareert, on va tous 
                  vous nikeert…". 
                  The guardian: "Ex-Rhodesian PM Ian Smith dies. Defiant 
                  leader who unilaterally declared independence from British rule 
                  in 1965 dies at the age of 88." 
                  C'est fou. C'est comme ça tous les jours. Ca fait presque 
                  trois semaines que vous êtes partis et on ne parle que 
                  de vous. Vivement que vous arriviez parce que ça commence 
                  à devenir lassant. 
                  (Erci et Cécile) 
                   
                  Voilà un spi que les musées vont se disputer. 
                  Et pas seulement ceux consacrés à la marine et 
                  à la voile. Il tient du Guiness Book. Rapiècé, 
                  racommodé, reprisé, il doit ressembler à 
                  un pantalon d'enfant dans une cour d'école en ciment, 
                  celle où l'on s'écorche les doigts en dessinant 
                  la marelle, les genoux en partant à l'aventure. Quand 
                  le Merena se refera un spi, songez peut-être à 
                  préimprimer les coutures, tel un gigantesque patchwork... 
                  A la longue cela pourra devenir le logo du bateau. D'ailleurs 
                  les "fleurs" orange et blanc qui ornent les flancs 
                  bruns ne vous rappellent-elles rien?  
                  Allez, les Edouard Vermeulen du Spi, les Karl Lagerfeld de la 
                  grand voile, les Jean-Paul Gautier du foc (subtil, ça 
                  non??), courage, il vous reste à détricoter vos 
                  pull ou à détresser une écoute surnuméraire... 
                  On vous aime, on vous porte, on souffle d'ici pour vous pousser 
                  plus vite!!!  
                  (Lo) 
                   
                  Première fois que je suis ainsi une course au large, 
                  jour après jour, que dis-je, heure après heure... 
                  Ma productivité s'en trouve d'ailleurs très affectée, 
                  mais je n'ai aucune crainte: le capitalisme s'en remettra. Fascinant, 
                  troublant et surtout, surtout, "rêvant". Mais 
                  bon sang de bonsoir, pourquoi n'y suis-je pas moi? Pourquoi, 
                  quelque part entre mes 8 ans et aujourd'hui (c'est à 
                  dire un petit paquet d'années que ma coquetterie naturelle 
                  m'empêche de chiffrer avec précision), ma destinée 
                  n'a-t-elle pas croisé un fil invisible qui m'aurait améné 
                  à l'aiguille chargée de réparer le grand 
                  spi? Certes, je ne dispose pas, comme tout marin qui se respecte, 
                  un master en couture, mais, au risque de bouleverser ma très 
                  chère mère (sans parler de mon ex-épouse), 
                  je serais prêt aux sacrifices les plus extrêmes 
                  pour voguer au loin. Je disais donc, fascinant et rêvant... 
                  Tout les soirs, je m'endors bercé par le bruit de l'eau 
                  sous l'étrave du Merena. Certes, je dors sans doute plus 
                  que vous, là bas, mais faisons preuve de "bravitude" 
                  et ne craignons d'affirmer que j'échangerais avec un 
                  enthousiasme immense une seule de mes longues nuits sans rêve 
                  contre douze douzaines de vos quarts nocturnes. Rêvant, 
                  de partir, parce que partir c'est encore mieux qu'arriver, surtout 
                  quand, n'y prenant garde, la vie vous fait, pour un non trop 
                  écrié ou pour un oui trop tardé, arriver 
                  pas très loin d'où elle vous a fait partir... 
                  Je partirai, avec ceux que j'aime, parce ce que là seul 
                  se trouve l'endroit où j'ai envie d'arriver. Et vous, 
                  Alexis et Bernard, vous m'y aidez déjà. Alors 
                  surtout, surtout, n'arrivez pas trop vite, sauf si c'est pour 
                  être auprès de ceux que vous aimez. 
                  Allez, voguez et merci! 
                  (Dominique) 
                   
                  On suit régulièrement l'avancement du Merena dans 
                  la course et nous sommes tous les 5 très admiratifs. 
                  Toutes nos amitiés et bon voyage au Brésil. 
                  (Valérie et Louis) 
                   
                  Das vedanya tovarich Amiral, 
                  Un petit mail pour te dire qu'ici, la mer n'est pas à 
                  31 degrés, il ne fait pas lourd et on n'a absolument 
                  pas besoin d'écran total. En revanche, il y a une petite 
                  brise soufflant du nord qui nous apporte un petit peu de fraîcheur. 
                  Mais trêve de plaisanteries, l'heure est grave : demain, 
                  à l'aube, si vous regardez par babord, vous devriez voir 
                  passer les class 60 de la Barcelona Race avec, en tête, 
                  ce bon vieux Virbac. Je vous suggère donc une nouvelle 
                  tactique: la chauve-souris. Vous vous embusquez derrière 
                  un buisson en attendant la nuit puis, profitant du passage d'un 
                  de ces IMOCA, vous vous accrochez à sa quille (ou toute 
                  autre partie saillante) et vous vous laissez remorquer. Prenez 
                  soin toutefois de ne pas vous fixer trop près et veillez 
                  à lâcher prise dès les premières 
                  lueurs de l'aube sans quoi vous seriez irrémédiablement 
                  repérés. Dans ce dernier cas, jouez les innocents… 
                   
                  Bien, après ce petit paragraphe consacré à 
                  la tactique, passons à la technique. J'ai remarqué 
                  que ton bateau était plus lourd et moins toilé 
                  que celui de tes concurrents. Dans ces conditions, il est clair 
                  que tu n'as aucune chance de gagner malgré ton évidente 
                  supériorité sur le plan marin. Alors, de deux 
                  choses l'une: soit tu balances par-dessus bord le surplus pondéral 
                  (mais ça fait quand même 800 kg par rapport aux 
                  plus légers), soit tu proposes aux organisateurs d'introduire 
                  un coefficient rectificatif proportionnel au carré du 
                  poids, ce qui te permet d'être largement en tête, 
                  à une encablure de Desjoyaux. 
                  Allez, bon vent, 
                  (Eric et Cécile) 
                   
                  Bravo Alexis et Bernard! Incroyable ce que vous êtes en 
                  train de vivre... J'arrive difficilement à imaginer Bernard 
                  à la couture, 6 jours d'affilée en plus! Allez, 
                  on reste accroché aux nouvelles ... et bon vent! 
                  (Eric et Marie-Christine) 
                   
                  Ils avancent, ils avancent, nos amis "jumbistes" et 
                  la route est bonne. Qu'ils en profitent un peu plus longtemps 
                  que les autres n'est pas très grave, tellement c'est 
                  bon et c'est beau. Les surfs dans les alizés arrivent... 
                  veinards ! l'année dernière, sur le Rhum, nous 
                  n'en avions eus que pendant à peine 2 jours alors que 
                  là vous pouvez surfer et vous laisser glisser (attention 
                  tout de même aux petits machins tout blancs qu'on appelle 
                  des nuages) avant d'apprécier le fameux pot au noir et 
                  l'équateur. Vous pouvez commencer à préparer 
                  le baptême les gars, ça va arriver bien plus vite 
                  que vous ne le croyez !  
                  Et surtout, amusez-vous, profitez, profitez !!! 
                  Un autre jumbiste, 
                  (Thibaut) 
                   
                  Salut les mecs,  
                  D'abord félicitation, la syntaxe du journal de bord ferait 
                  presque rêver de recoudre un spi... Quand je disais tu 
                  choques... t'es un lâche... (entre les...) c'était 
                  de la motivation pas de l'incitation.Tous le monde est heureux 
                  de votre aventure et de la démonstration de votre sens 
                  marin. La route n'est pas finie et toutes les chances sont permises. 
                  Si le spi vous lâche les mains et que vous ne savez pas 
                  quoi faire, par un moment calme, vérifiez le degrés 
                  d'humidité du crash box. Cela devrait au minimum vous 
                  occuper une demie journée. 
                  Enfin y en a qui ont de la chance d'être au soleil, vivement 
                  cet hiver ! Je peux vous recommander la taverne de Neptune par 
                  contre l'endroit est assez coupe gorge du fait du nombre de 
                  lames (barrer sur l'écume et écumer les bars sont 
                  presque indissociables). 
                  Bon vent et a bientôt bande de veinards, 
                  (Thibaut, le préparateur du Merena) 
                   
                  Nous sommes un groupe d'amis de Sophie, en Alsace, à 
                  suivre passionnément la Transat Jacques Vabre et bien 
                  sûr, particulièrement la course d'Alexis et Bernard 
                  à bord de Merena. Nous admirons leur ténacité 
                  et leurs efforts à tracer une route bien difficile , 
                  avec une météo capricieuse et les avatars d'un 
                  spi défaillant... mais avec Barbara, Brassens et Brel, 
                  le moral ne peut qu'être au beau fixe, comme en témoigne 
                  le journal de bord d'Alexis.  
                  Bon vent à eux et qu'ils n'oublient pas de boire, bientôt, 
                  une caïpirinha à notre santé en arrivant 
                  à Bahia....  
                  (Roland, Christine, Anny, Jean-Louis, Rosemarie, Jean Paul et 
                  Sophie O) 
                   
                  Courage, courage, vous rattrappez peu à peu les autres 
                  malgré les heures et les heures de couture de Bernard! 
                   
                  On vous suit sur le petit écran de l'ordi. Ca me change 
                  des plans d'hôtel et de l'îlôt sacré! 
                  Un bon bol d'air du large via le journal de bord. Merci de nous 
                  permettre de nous évader et de vous rejoindre au milieu 
                  de l'océan via votre journal de bord! 
                  PS: Bonjour aux dauphins! 
                  (Valérie, Jacques, Jade et Aurore) 
                   
                  Cher Alexis, Cher Bernard, 
                  De retour de Marseille où j'ai du abandonner Mango 3, 
                  salé et frigorifié, pour cause de mistral persistant 
                  (retour d'un charter en Corse et à Capraia), je veux 
                  vous dire que je suis votre parcours avec admiration et envie! 
                   
                  La couture, des heures, de nuit, dans le roulis, avec lampe 
                  frontale: je connais! Et je me souviens qu'à 
                  un moment les yeux te sortent de la tête. Nous qui aimons 
                  les vastes horizons... c'est un prix dur à payer. 
                  Et les voiles, plus il y en a, plus il y a de coutures...  
                  Et puis j'admire votre moral, votre capacité à 
                  vivre et à transmettre, à travers tout, le plaisir 
                  de naviguer en laissant un sillage qui fait baver.  
                  En Belgique il fait glacial, gris et terne, tout est gelé, 
                  surtout la classe politique qui ferait mieux d'hiberner carrément. 
                  A bientôt, faites gaffe, et envoyez-nous encore 
                  un peu de poésie tropicale! 
                  Affectueusement, 
                  (Jean-Baptiste)  
                   
                  Re -bien joué capitaine ou devrais-je dire Jack Sparrow 
                  ! 
                  Je vois que mes conseils portent leurs fruits: encore 30 miles 
                  de gagnés sur le reste de la flotte. Maintenant que FUJI 
                  a abandonné en prétextant un problème mécanique 
                  qui, comme par hasard, arrive juste au moment où tu allais 
                  les harponner, je vois que d'autres débranchent leur 
                  GPS pour tenter de t'enduire d'erreur. Mais cela ne les mènera 
                  nulle part car, tel le vautour, le Merena fond sur ses proies. 
                  Allez capitaine, et n'oublie pas notre devise: souquons les 
                  artimons et etarquons les tangons, hissons la misaine et bordons 
                  les manettes !! 
                  Comme tu prends une place par jour, le 38 novembre tu seras 
                  en tête ! Encore bravo !  
                  (Eric & Cécile) 
                   
                  Salut Alex, salut Bernard, 
                  Bernard que je ne connais pas mais si tu as la patience de coudre 
                  5.000 points avec du fil, du sparadrad, des écoutes detressées, 
                  des algues tressées, des plumes de goéland ou 
                  des arrêtes de poissons en écoutant Barbara et 
                  Brassens on ne peut pas être mauvais. Et puis, le fait 
                  que tu t'entendes avec Alex en est une autre preuve. A toutes 
                  fins utiles, je crois me souvenir que Alain Bombard avait expérimenté 
                  une technique de colle "naturell", mais je n'ai jamais 
                  su si c'était une légende, ni si c'était 
                  vraiment efficace. 
                  Au retour de la course, il faudra peut-être songer à 
                  organiser un défilé de mode avec les lambeaux 
                  de voile... 
                  (Lo) 
                   
                  0la Tonton baroudeur,  
                  J'admire ta patience. A ta place, je crois que j'aurais mangé 
                  10 fois la barre. Pas celle en chocolat, l'autre. 
                  Alors donc c'est partis mon kiki. Il est vrai que 10 nœuds 
                  me paraissent mieux coller aux Hommes et à la Machine. 
                  As tu encore du sparadrap pour soigner les ampoules des valeureux 
                  couturiers-voiliers? 
                  Toute la Belgique suit ton épopée avec passion. 
                  Passé Madère, il n'y a plus qu'à débouler 
                  sur Salvador de Bahia. Tu va finalement arriver trop tôt 
                  pour le carnaval (cfr les prévisions de ton ordi, il 
                  y a deux jours). 
                  Merci pour tes comptes rendus, tu écris super bien, c'est 
                  passionnant. 
                  Courage à tous les deux, que toute les énergies 
                  durables, renouvelables et autre pensées positives de 
                  tous vos supporters vous portent vers l'arrivée, que 
                  même le sillage ne suit plus. 
                  A votre retour, 
                  (François) 
                   
                  Bonjour la Belgique! 
                  Comment ça va à bord? Je suis votre progression 
                  sur le site de la course. Et c'est limite si je ne me relève 
                  pas la nuit pour voir comment ça se passe! 
                  Heureusement que nous ne pouvons pas consulter les positions 
                  en direct quand on le souhaite, sinon ça serait nuits 
                  blanches assurées et pas beaucoup d'efficacité 
                  au bureau. 
                  Alexis, j'ai adoré lire sur le site ce matin ta définition 
                  de fichier GRIB. Au vu du système météo 
                  et des emails de quelques uns de tes compagnons de route, la 
                  définition prend tout son sens sur cette Transat. C'est, 
                  en tous les cas, passionnant de vous suivre, de voir les options 
                  de chacun. La plupart d'entre vous a choisi de longer les côtes 
                  africaines. David (Lefebvre, sur le tigre de Gonser Groupe) 
                  a quant à lui partagé son passage des Canaries 
                  la nuit dernière à 1h en me passant un petit coup 
                  de fil! Il m'a retiré d'un bond des bras de Morphée, 
                  mais quel plaisir de l'entendre me raconter comment lui et Florian 
                  vivent et profitent de la course. Vous savoir heureux et serein 
                  sur l'eau, ah quel bonheur! 
                  Ici ça roule. J'ai enfin mon billet d'avion et je réalise 
                  petit à petit que je parts. Encore un ENORME MERCI. Le 
                  "hic" est ma date de retour: mon big boss m'a demandé 
                  d'être présente sur le salon dès le 1er 
                  décembre. Je ne vous verrai donc pas tous arriver et 
                  c'est une grande déception, malgré le plaisir 
                  d'être sur place partager l'émotion de quelques 
                  arrivées. 
                  En France, ben comme d'hab, il y a des grêves de transport. 
                  Le Baujolais nouveau arrive ce soir. La température se 
                  rafraichit. Vivement le soleil... 
                  Vous, vous devez déjà avoir bob, short et parasol 
                  de sortis, non? 
                  De grosses bises à vous deux, 
                  (Muriel)  
                   
                  Il leur reste encore du sparadra??? Ca a l'air de bien tourner 
                  pour eux, maintenant, le moral semble bon, et ils ont dépassé 
                  Gonser. Chouette ! 
                  Je n'étais pas étonné de lire que la navigation 
                  se faisait sur des airs de Barbara et de Brassens... 
                  Bise aux marins  
                  (Lo) 
                   
                  Bien joué Capitaine, 
                  Après avoir enrhumé ces guignols du GONSER group 
                  (déjà à plus de 0,6 mile derrière 
                  ton navire), te voilà près à remonter tous 
                  les autres intrépides qui ont eu la témérité 
                  de te défier. Heureusement pour eux, ils n'ont pas accès 
                  aux informations confidentielles que je consulte en ce moment: 
                  non seulement FUJI film sent déjà ton souffle 
                  puissant sur sa poupe mais, en plus, tu viens de reprendre 40 
                  miles à ton copain Giovanni (et aux autres) en réalisant 
                  ta meilleure moyenne. 
                  Par ailleurs, je te suis depuis un moment et j'ai bien analysé 
                  les paramètres de course: si tu mets un peu de moteur 
                  pendant le poteau noir (mais discret, hein !) tu peux encore 
                  avoir suffisamment d'électricité pour boire une 
                  bière fraiche quand tu arriveras. Et pour la pétole, 
                  je propose que tu couse une longue fermeture éclair sur 
                  ton gennaker, ce qui te permettra de l'accoupler à ton 
                  nouveau spi (celui que Bernard à si bien reprisé). 
                  De la sorte, tu pourras facilement profiter des vents portants. 
                  Bon, c'est pas tout ça mais au prix du caractère 
                  envoyé dans l'espace, il faut que j'abrège. On 
                  va continuer à voir ton petit bateau avancer sur la carte 
                  et rêver qu'on est de la partie. D'ailleurs, j'espère 
                  que tu me feras une petite place pour la traversée retour. 
                  En attendant, dès que l'eau sera assez chaude, n'hésite 
                  pas sauter à l'eau et à battre des jambes pour 
                  augmenter ta moyenne. 
                  A bientôt, 
                  PS Il a neigé en Ardennes ce WE….  
                  (Eric & Cécile) 
                   
                  Hello Brigand, 
                  Je suis au Moulin avec Erik, Helga et Alexandra. On est sur 
                  le site de la Transat. 
                  On vous suit en direct... Accrochez-vous, mettez-vous un couteau 
                  entre les dents... nous on y croit. Très impressionnant 
                  en tout cas. On trinque à votre santé. Allez les 
                  gars, filez au vent...! 
                  (Thierry, un marin d'eau douce qui croise sur le Maelbeek)  
                   
                  Cher Alexis, 
                  Je suis ta lutte contre les éléments qui n'ont 
                  pas été très favorables depuis le départ. 
                  Courage, tu es en train de rattraper ton retard! 
                  PS: et bonne couture!  
                  (Valérie) 
                   
                  Je suis la course avec l'enthousiasme d'un gamin et l'impatience 
                  d'une course de formule un... Vite de nouvelles infos dans le 
                  journal de bord. vite le prochain pointage dans deux heures 
                  et quelque. 
                  Le départ a du être un peu stressant... Ils semblent 
                  ne pas avoir eu trop de chance pour l'instant avec la météo 
                  et le matos. J'espère qu'ils ont mangé une partie 
                  de leur pain noir. 
                  Embrasse Alex de ma part et souhaite-lui le meilleur de la mer. 
                  (Lo) 
                   
                  Un petit coucou pour dire qu'on pense bien à tous ces 
                  champions qu'il faut encourager. On suit bien entendu la course. 
                  J'espère que le moral est au beau fixe à bord 
                  comme à terre. 
                  Bisous à TOUTE l'équipe du Merena bon courage 
                  pour la suite des évènements!!  
                  (David) 
                   
                  Celà reste à chaque fois un vrai périple 
                  quand on lit le journal de bord çà semble toujours 
                  si simple quand on imagine les bateaux surfer il reste plus 
                  qu'à croiser les bras et envoyer mille encouragement 
                  c'est captivant à suivre, les gens, ces magnifiques machines 
                  !  
                  (Jean Denis) 
                   
                  Je suis avec passion la progression d'alexis. Il y a 1 an, c'etait 
                  moi! 
                  (Thibaut) 
                   
                  Suivons avec beaucoup d'intérêt les périgrinations 
                  des deux loups de mer. Quelle aventure! Voilà, c'était 
                  juste une petite pensée, ... 
                  (Geneviève) 
                   
                  Bonjour, 
                  Un petit mot d'encouragement pour Alexis et Bernard. Formidable 
                  ce qu'ils font! Bravo et bonne route! 
                  (Dominique)  
                   
                  Je voulais simplement dire bonjour et encourager Alexis et Bernard. 
                  On suit celà tous les soirs avec grand intérêt; 
                  Superbe aventure.  
                  Bonne nav et bon vent ! 
                  (Bernard)  
                   
                  Bonjour, je regarde Alexis 2 fois par jour sur internet. Je 
                  leur souhaite bon vent et du courage pour cette traversée. 
                  A bientot  
                  (Paul) 
                   
                  Bravo et vive le petit temps! 
                  Belle remontée, ce que j'avais vu avec le lourd 36.7 
                  se confirme. Le poids aide dans le petit temps. 
                  Belle nave aussi, limpide et franche. Etre devant Vittet après 
                  1 jour de course mérite tous nos encouragements. 
                  (Eric et tout l'équipage de Rackham) 
                   
                  Bon vent les Tontons !!! 
                  Les Paimpolais vous suivent et vous adressent tous leurs encouragements. 
                  (Daniel) 
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  Je t'ai vu à la télé dans le cadre de la 
                  préparation de la Jacques Vabre et je voulais te souhaiter 
                  bon vent et te dire que je suiverai avec attention la progression 
                  du Merena. 
                  (Sophie) 
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