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          bord de DESTINATION CALAIS 
           
           
             
          Pierre-Yves Chatelin 
          Skipper de "Destination Calais" 
           
         
          mercredi 6 août 2008 - J+17 
           
          Dernier message de "destination calais", nous sommes entre 
          Batz et les 7 iles, le vent mollit et nous allons prendre 6 h de courant 
          contraire d'ici 1 heure. 
          C'est un miracle que nous soyons déjà là car à 
          la faveur du vent mollissant nous venons de découvrir qu'il nous 
          manque une grosse moitié du safran babord, ce qui explique tout 
          nos problèmes de contrôle du bateau et de vitesse réduite 
          depuis plus de 6 jours. Heureusement que le vent est resté modéré 
          ...... 
          Nous espérons quand même être à St Malo entre 
          cette nuit et demain matin, merci de nous laisser un peu de vent quand 
          même pour une arrivée qui aura une saveur particulière, 
          le moins que l'on puisse dire étant que nous n'avons pas été 
          très chanceux comme dise nos amis québecois !! 
          Merci à tous ceux qui ont travaillé pour nous pendant 
          cette Transat et à très bientôt 
           
           
          mardi 5 août 2008 - J+16 
           
          Encore une nuit difficile pour "destination Calais". Alors 
          que nous marchions à 12/13 nds nous avons tapé asez violemment 
          un OFNI dans le safran babord et le bateau est devenu ingouvernable. 
          Alors que nous allions commencer à affaler les voiles, quelque 
          chose s'est dégagé du safran et le comportement du bateau 
          est redevenu acceptable même si nous avons parfois des réactions 
          bizarres à la barre. Nous sommes partis au lof 3 fois ce matin 
          sous spi dans 20 nds de vent grand largue ce qui n'arrive jamais .... 
          Tout cela nous a evidemment beaucoup ralenti et nous voyons les bateaux 
          devant nous s'éloigner inexorablement .... 
          Qu'importe ,l'aventure est belle et nous sommes heureux de la vivre 
          à travers ses joies et ses difficultés que nous tentons 
          de surmonter les unes après les autres, nous apprenons énormément 
          et la prochaine sera forcément plus belle pour "destination 
          Calais". 
          Nous voyons avec plaisirs la terre s'approche mais après les 
          brumes de Terre neuve c'est un crachin breton typique qui nous accueille.... 
          Patience Patience ... 
           
           
          3 août 2008 - J+14 
           
          La nuit, s'est bien passée sur destination Calais, assez sport 
          quand même, d'abord sous spi, puis, incroyable, 1 heure presque 
          empétolée dans 8 nds de vent et une mer très agitée, 
          puis spi affalé, & ris pris dans la GV, et envoi du genaker 
          avec 28/30 nds de WSW. 3h après spi de nouveau, nous avançons 
          bien même si on s'aperçoit que Grassi nous lache lentement 
          mais surement. On a doublé Partouche qui doit avoir des problèmes 
          car ça se passe vite, et miracle nous avons 1 rayon de soleil 
          avec nous, insuffisant pour sécher le bateau et nos vetements 
          mais bien agréable quand même. Le moral reste bon, nous 
          dormons à peu près bien et les problèmes de batterie 
          ne s'amplifient pas, mais il faut rester très vigilant car nous 
          allons vite ( quand même!!!) et le vent varie beaucoup entre 18 
          et 28 nds. La vie continue sur destination Calais avec toujours le même 
          objectif, ëtre le plus vite possible à St Malo !!! 
           
           
          2 août 2008 - J+13 
           
          Qu'a t on fait pour mériter ça ?? Nous sommes au bon endroit 
          sur les fichiers gribs, on de vrait voir 25 nds de SW et nous avons 
          9/10 nds d'Ouest, et pen dant ce temps les autres à côté 
          ont ces prévisions et s'en vont ... C'est difficile, rude école 
          de patience la course au large . 
           
          A part ça un rayon de soleil hier après midi pendant 1 
          h, un vrai bonheur, on garde le bateau en bon état mais les difficultés 
          pour charger les batteries ne facilitent pas les choses. 
           
          On garde le moral malgré tout en espérant que le vent 
          revienne, et tant que la ligne n'est pas passée, on se bat. A 
          demain 
           
          ps, il pleut !!! 
           
           
          1 août 2008 - J+12 
           
          Nous avons travaillé comme des fous hierpour réparer la 
          fixation de l'amure de genak et des sous barbes, et à14h nous 
          étions de nouveau sous spi et arretions de perdre des milles.Cette 
          nuit on a assuré en affallant 2 fois le spi à 28/30 nds, 
          pour lerenvoyer des que cela mollissait. On recolle petiit à 
          petit au pelotondevant nous grace à notre position plus sud et 
          cest bon pour le moral. 
          >Tout est mouillé ou humide sur nous et dans le bateau , nous 
          avons unbesoin urgent de soleil mais cela ne semble pas au programme 
          encoreaujourd'hui.... 
          > A part cela tout va bien on continue à se battre pour ratrapper, 
          cela finira bien par payer un jour !! 
           
           
          31 juillet 2008 - J+11 
           
          Tout va bien sur"destination calais", on avance vers le but 
          assez vite, enfin au portant, il pleut, et on commence à casser 
          des bricoles : cette nuit c'est la fixation de la sous barbe et de l'amure 
          en extrémité du bout dehors qui s'est cassé, une 
          grosse tige inox sectionnée net. on va se débrouiller 
          pour refixer avec du sectra mais il faut que le vent baisse un peu, 
          26 à 32 nds actuellement.  
          > L'ambiance est humide à bord, pour changer un peu, on est 
          content d'avoir notre copain François pas très loin et 
          on va faire le maximum pour essayer de revenir sur le groupe qui avance 
          70 milles devant nous, pas évident mais c'est un challenge important 
          pour "destination Calais" et son équipage toujours 
          motivés pour arriver le plus vite possible !!! 
           
           
          30 juillet 2008 - J+10 
           
          Bonne nouvelle ,il ne pleut plus et nous avons vu un lever de soleil 
          extraordinaire ce matin sous les nuages. 
          > Mauvaise nouvelle, cette nuit nous avons trouvé de la pétole 
          (2 à 3 nds) adonnante à la place du refus recherché 
          (c'était risqué d'accord mais possible, on a joué 
          on a perdu....), et sommes allés trop au nord, il faut donc redescendre 
          maintenant et ce bord est très mauvais, à 100° de 
          la route environ, mais il est indispensable si nous voulons rester au 
          sud de la dépression qui va nous donner enfin du vent portant 
          pendant plusieurs jours.  
          > L'ambiance reste solidaire à bord de "destination Calais", 
          nous sommes bien sur déçus d'être où nous 
          sommes aujourd'hui, mais loin de baisser les bras nous nous battons 
          pour nous en sortir et il reste quand même 1500 milles au cours 
          desquels il peut se passer beaucoup de choses.  
           
           
          29 juillet 2008 - J+9 
           
          Hier après midi un miracle s'est produit, il n'a pas plu pendant 
          5 h ! Après la nuit dans la pétole tout est rentré 
          dans l'ordre, nous sommmes au près dans 15/17 nds de vent et 
          il pleut ..... Tout ceci n'est pas d'une gaité folle mais on 
          continue à bosser dur pour revenir sur nos plus proches voisins, 
          la météo n'est pas avec nous mais on essaie quand même 
          de faire avancer "destination Calais" le plus vite possible, 
          et en ce moment ça va vite , mais pas dans la bonne direction 
          !! Ce sera pour plus tard; La course au large ce n'est pas toujours 
          facile, c'est un euphémisme !! Rassurez vous il y a aussi des 
          bons moments, comme cette nuit où un troupeau de globicéphales 
          nous a accompagné pendant une heure dans la pétole, c'était 
          magique !!! 
           
           
          28 juillet 2008 - J+8 
           
          Reverrons nous un jour le soleil ? Il pleut presque sans arrêt, 
          le vent varie entre 23 et 30 n ds, on avance mais il faut toujours etre 
          très vigilant pour ne pas se faire surprendre par un e rafale 
          ou une vague. En plus on se fait larguer par presque tout le monde sans 
          bien comprendre pourquoi, on se bat pour rester sous spi meme quand 
          ce n'est plus tres raisonnable, on regle tout le temps, je n e sais 
          pas ce qu'on peut faire de plus mais visiblement ça ne suffit 
          pas. La course n 'est pas finie, mais il est certain que le portant 
          fort ne nous avantage pas ! Enfin les milles s'ajoutent aux milles et 
          le bilan reste positif , le bateau va bien malgré une barre souvent 
          très dure et l'équipage reste en forme et combatif. Un 
          rayon de soleil et ce serait le bonheur !!!! On a récupéré 
          un peu d'eau ce matin car on consommait un peu plus que prévu 
          c'est parfait!! 
           
          27 juillet 2008 - J+7 
           
          Depuis notre passage à St Pierre nous fonçons dans la 
          brume, avec 20 à 25 nds dans notre dos, avec une mer à 
          peine formée qui est très agréable, un rayon de 
          soleil et ce serait le paradis !! De temps en temps la visibilité 
          s'améliore, il se met alors à pleuvoir .... 
          > Tout va bien sur "destination Calais" qui plane à 
          haute vitesse vers l'est. Cette nuit nous avons perdu du temps à 
          cause de notre sous barbe de bout dehors dont une épissure a 
          glissé, il a fallu refaire une sous barbe complète et 
          arrêter le bateau complêtement pour la mettre en place, 
          pas évident mais ça semble tenir. 
          > Le passage à St pierre restera dans nos mémoire. 
          D'abord à cause de la pétole qui nous a accueilli à 
          Langlade, puis surtout grace au passage au nord de l'ile dans la passe 
          à Henry où la brume s'est déchirée l'espace 
          de 10 minutes pour nous faire admirer l'ile et permettre à des 
          amis rencontrés à l'aller de venir en pneumatique nous 
          dire bonjour et nous transmettre la chaleur de l'accueil des St Pierrais. 
          > Nous tentons de garder "destination calais" pas trop 
          humide mais ce n'est pas simple, il y a 2 heures nous avons changé 
          de spi sous une pluie battante ! Depuis elle a cessé et la brume 
          épaisse a repris sa place..... la vitesse est un peu stressante 
          par moment quand on est à l'intérieur, mais on ne va pas 
          s'en plaindre, le rythme des quarts permets de bien se reposer, finalement 
          4 semble être un bon chiffre pour cette transat. 
           
           
          26 juillet 2008 - J+6 
           
          Juste un petit mot pour vous dire que nous sommes dans un calme complet 
          depuis 3 h, nous avançons à 0,8 nds en moyenne et il semble 
          que nos voisins arrivent à toucher des risées que nous 
          ne voyons pas ..... Je pense que l'addition va etre sévere. C'est 
          si beau içi en croisière.....On est dans une brume dense 
          qui ne facilite évidemment pas les choses, il faut prendre son 
          mal en patience mais ce n'est pas facile, ça ira mieux demain! 
           
           
          25 juillet 2008 - J+5 
           
          Début de matinée agitée sur "destination Calais". 
          La nuit n'a pas été super calme non plus, car tirer des 
          bords dans 20 nds de vent n'est pas très drôle avec une 
          mer très formée et un bateau limite surtoilé avec 
          grand voile haute et solent, mais "destination Calais" s'en 
          sort plutôt bien et nous restons près de la tete de course. 
          Puis ce matin mauvais bord vers le sud qui adonne quand on doit virer 
          alors que les fichiers météo annoncent une rotation dans 
          l'autre sens....On se retrouve tous près de la pointe sud ouest 
          de Terre-neuve, le vent ne mollit pas, nous restons dans le coup avec 
          la tête du 2ème groupe, les stars se sont bien sûr 
          envolées !!! ( le dernier classement est mauvais car notre position 
          a été prise 1 heure avant les autres, sans doute un petit 
          problème de standard C.) 
           
          Et il y a 1 heure, choc sur la quille, nous venons de percuter une grosse 
          tortue qui dormait entre 2 eaux et s'enfuit sans doute blèssée. 
          Il ne semble pas y avoir de dégat, on voit bien de chaque côté 
          de la quille près du bulbe de l'antifouling arraché, il 
          y a sans doute un point d'impact sur le bord d'attaque mais c'est difficile 
          à voir précisément pour le moment. Probablement 
          plus de peur que de mal mais c'est quand même impressionnant .... 
           
          La vie continue sur "destination Calais, on se bat au contact ce 
          qui est motivant mas fatigant quand cela dure depuis 5 jours ! Mais 
          le large arrive... 
           
           
          24 juillet 2008 - J+4 
           
          Les dernieres 24 h ont été fertiles en rebondissements 
          pour la sortie du St Laurent ! Du soleil et des vent très faibles 
          et changeant dans la journée, "destination Calais" 
          ne s'en sort pas trop mal et prend même un moment la tête 
          de son groupe de 6 bateaux , puis regroupement de 7 à 8 bateaux 
          en fin d'après midi, les bateaux récents vont plus vite 
          mais on s'accroche. En début de nuit on tombe dans un trou de 
          vent juste à la pointe de Gaspé et à 23h on repart 
          dans les derniers un peu dépités. Une heure après 
          le vent tourne miraculeusement et nous fait recoler au peloton qui passe 
          la marque de Percée très groupé, les voiliers se 
          suivent pratiquement tous en 50 minutes, les 1ers ayant été 
          très ralentis par des calmes !!! 
          > Le reste de la nuit est gris et humide, du près avec 10 
          à 15 nds de vent irrégulier de Sud Est à Sud, "destination 
          Calais" marche bien, nous ne sommes pas loin des premiers et le 
          moral est en hausse !! Un système de quart (3h) plus strict est 
          mis en place, il nous permettra de mieux nous reposer.  
          > Tout le monde va bien et attaque la traversée avec confiance, 
          on est dans le coup !!! 
           
          23 juillet 2008 - J+3 
           
          Même si les jours se suivent sans vraiment se ressembler, il reste 
          une constante, ce n'est pas facile .... Au rayon positif, le soleil 
          est revenu depuis hier midi et c'est bien agréable, la nuit a 
          été superbe avec une belle lune et plein de plancton très 
          phosphorescent, et nous sommes toujours avec le même groupe de 
          4 bateaux, voir même un peu mieux par moment, au rayon négatif 
          le caractère totalement aléatoire de la force et de la 
          direction du vent, sans parler des trous complets qui se forment et 
          se dissipent sans que l'on puisse comprendre pourquoi ....  
          Pour le moment ce n'est pas dramatique, "destination Calais" 
          a plus de chance que les fermiers ou Belouga, mais cela reste très 
          frustrant, on vient par ex de faire un bord à 80° de la route 
          pour récupérer une zone de vent plus franc et mieux orientés, 
          et 15 min après avoir viré le vent disparait et ressort 
          30 min plus tard avec 40° de refus, on est de nouveau à 60° 
          de la route alors que l'on espérait être en route directe 
          ...... 
          Ceci dit tout va bien, l'équipage est efficace et l'ambiance 
          agréable, il faut juste prendre son mal en patience et constater 
          que "destination Calais" reste dans les 10 premiers, on sauve 
          les meubles !!! 
           
          22 juillet 2008 - J+2 
           
          Quelques nouvelles du pays des brumes, il fait froid et 
          humide, on ne voit rien, on croise de temps en temps un voilier fantôme, 
          et on essaie de faire marcher correctement "Destination Calais" 
          ce qui n'est pas simple car le vent varie beaucoup. Pour le moment il 
          est à peu près stabilisé à 15-18nds avec 
          de petites bascules au gré desquelles on gagne ou on perd des 
          places. 
          > A l'instant un miracle vient de se produire, nous sommes sortis 
          de la brume, et cela change la vie, j'ai même l'impression qu'on 
          aperçoit un rayon de soleil sous les nuages uniformémént 
          gris !!! 
          > Le bateau va bien, l'équipage aussi, chacun trouve ses marques 
          petit à petit, on essaie tous de bien faire avancer "destination 
          Calais", et dans le bon sens !!! 
           
          21 juillet 2008 - J+1 
           
          Dur, dur le St Laurent !!! A près les calmes de la 1ère 
          après midi, la nuit a été meilleure avec un vent 
          plus régulier jusqu'à ce qu' on arrive sur la rive nord 
          au terme d'u bon bord de près Tribord amure. Et là, nous 
          sommes restés bloqués 3 heures sans vent dans un clapot 
          infernal, en marche arrière par moment, alors qu'à 500 
          m un autre class 40 passait sans problème . Et maintenant nous 
          sommes sous 2 ris trinquette avec un vent de NE de 25 à 30 noeuds 
          !!! 
          La route est longue et nous auront surement un peu plus de chance plus 
          tard. Je vous laisse, le vent change tout le temps ! 
          Tout le monde est en forme, destination Calais aussi. 
           
           
           
           
           
          Pour en savoir plus: 
          Sylvie Guillaume: +32 477 429 829 / sylvie@sailaway.be 
           
           
          Suivez la course en direct sur le site de la Transat Quebec Saint Malo: 
          les actualités classées par classe (Class40 pour le Destination 
          Calais) et une cartographie qui reprend les dernières positions 
          des bateaux. 
           
            
           
          http://www.quebecsaintmalo.com/ 
           
           
            | 
        A 
          bord de ESPRIT LARGE 
         
           
             
             
              
            Jean-Edouard Criquioche "Cinoche" 
            Skipper du Class40 n°20 Esprit Large - Talmont St Hilaire 
           
             
             
             
            mardi 5 août 2008 - J+16 
             
            ...déjà la dernière nuit en mer...! 
            Bon, ben, ça y est, on est 'déjà' à la 
            dernière nuit. La course n'est pas finie, il nous reste 200 
            miles nautiques à parcourir avec 3 bateaux dans le viseur. 
            Le premier ça va se jouer au corps à corps, les deux 
            autres vont être un peu plus dure à attraper mais c'est 
            jouable. Les équipages commencent à être fatigués 
            et émoussés par 17 jours de mer, on avait gagnez 3 places 
            ainsi avec Louis lors de la dernière nuit sur la Jacques Vabre. 
            Alors, on tente de récidiver. 
            Depuis hier 8H TU, on allume comme pas possible, à chaque pointage, 
            on est le bateau le plus rapide. La mer est parfaite, le vent entre 
            25 et 30 noeuds, et notre angle de vent apparent se situe entre 105 
            et 120 degrés : 
            Les conditions idéales pour speeder sous spi. 
            Résultats des surfs de plus d'une minute stabilisés 
            à 20 nœuds ; du plaisir en barre ! 
            Cette course aura été ma première transat en 
            course en équipage. 
            Après le Rhum en solo, la Jacques Vabre en double, se retrouver 
            à 5 bonhommes pendant 15 jours dans un espace vitale de 4m50 
            par 12m est assez spécial...! 
            Et je ne parle pas que de cette sensation bizarre de renter dans une 
            grotte d'ours quand on passe de l'air pure du large à celui... 
            un peu moins pure du carré...!!! 
            La douche à l'arrivée ne sera pas simplement une source 
            de bien être, mais une nécessité... presque sanitaire 
            !!! 
            Le fait d'être en équipage enlève cette notion 
            de pure aventure, de dépassement personnel, de sentiment de 
            danger extrême parfois, d'autonomie aussi. 
            C'est une belle transat, on ne la renie pas et on a été 
            très content de la faire, on s'est bien entendu car on est 
            des vrais potes mais on est d'accord pour dire qu'on reste des solitaires 
            de la mer dans l'âme et qu'en définitive, on préfère 
            être au 'milieu' tout seul. 
            En conclusion, on n'aura jamais été dans le rouge sur 
            un plan individuel et bien que cette transat est été 
            intense, je n'ai pas l'impression d'une aventure mais simplement d'un 
            run endiablé avec un équipage de barbouses appliquants 
            simplement des consignes de vitesse et de cap. 
            Cette méthodologie, bien qu'efficace sur le mode course donne 
            une impression de 'professionnalisation'; un vulgaire taf quoi! 
            Les rôles avaient été définis au départ 
            de la course ; 2 navigateurs, 2 barreurs, le 'cinquième' élément 
            pour lier tout ça. Mais le fait que se soit si bien orchestrer 
            (trop bien?) me laisse un goût d'inachevé. 
            Toutes les 3 heures, le même rituel ; 2 mecs qui rentrent, 2 
            qui sortent, transfert d'informations ; vents moyens, vitesse cible, 
            angle cible... Changement d'équipe quoi!! 
            On n’est plus livré à soi même et je crois 
            que c'est simplement ça qui nous manque, car c'est avant tout 
            cette autonomie et cette liberté totale que nous venons tous 
            chercher 'au milieu'. 
            Encore une vingtaine d'heures de bagarre donc, on est passé 
            en mode 'dernière ligne droite', plus de calculs, plus de préservation 
            du matériel et des bonhommes, ne plus penser à cette 
            fatigue, à ces appels de crampes, ne visualiser que la réussite 
            de cette dernière chasse ; Tout donner, tout simplement. 
            Résultat demain soir entre 22H TU et 02H TU. 
             
             
            3 août 2008 - J+14 
             
            Alors prêt ? et hop ! 40 noeuds 
            Le calme avant le coup de vent. 
            Toute la nuit et la matinée sous spi à fond, ce matin 
            avec Louis,on s'est vraiment régalés avec des surf à 
            plus de 22 nœuds !, ok on a appuyé un peu trop sur l'accélérateur 
            et donc la route... mais faut bien se faire plaisir de temps en temps. 
            Un peu frustrant pour l'autre quart qui a du abattre pour nous recaler 
            et donc avoir moins d'angle au vent, donc moins de vitesse et de sensations...!! 
            Sorry men ! 
            Le vent est allé en baissant jusqu'à 0 noeud cet après 
            midi. On a du attendre que cette dorsale passe, c'était prévu, 
            mais c'est toujours stressant de rester coller, on sait pas comment 
            sont traité nos concurrents. 
            Le vent monte à nouveau, doucement mais on sait que ça 
            va rentrer fort cette nuit, de 3 à 35 noeuds établis 
            avec des rafales à 40 noeuds (80km/h), nouvelles cavalcades 
            endiablées de prévues sous spi, Je remets en jeu mon 
            top speed de la régate (22 nœuds 51) et Louis a faim de 
            le re-décrocher ! 
            Ce matin, je l'ai repris pour 3 dixièmes de noeuds!!!... mais 
            je l'ai repris quand même! 
            Les positions des concurrents risquent de changer dans les prochaines 
            heures; la dorsale devrait ralentir ceux de devant et la dépression 
            arrivant par l'arrière ; nos chasseurs devraient se rapprocher... 
            Encore 550 miles à parcourir, les écarts sont tout de 
            même important, mais l'objectif est de rapprocher un max des 
            trois bateaux devant nous 
            (75 miles nautiques) et jouer après avec la marée et 
            les courants en Bretagne nord, et comme on s'est dit : On est pas 
            non plus à l'abri d'un coup de bol! 
            Houston, we've got a problem ! 
            Juste une petite réflexion nocturne, où lors des changements 
            de quart, on se croirait dans une navette spatiale: Les gars sont 
            équipés comme des cosmonautes! Bottes, Pantalon et veste 
            de quart, bonnet capuche gants, harnais, leur pas sont lourds du fait 
            des mouvements violents du bateau, il faut donc se déplacer 
            doucement en assurant chacune de ses prises, ces mouvements au ralenti 
            renforcent l'image de l'apesanteur...! 
            Houston, we've got a problem!!! 
             
             
            2 août 2008 - J+13 
             
            LOFFE DE 30 !! LOFFE DE 30 !! BALEINE A MIDI !! 2 LONGUEURS !!! 
            Quand vous gueulez ça à un barreur, il ne faut pas qu'il 
            réfléchisse, il pousse la barre à fond et après 
            il cherche à comprendre !! 
            Si ça tourne à : 'hein ? Quoi ? Pourquoi ? Trop tard 
            !! 
            J'étais sur le rouf en train d'orientez l'antenne satellite 
            quand j'ai vu sortir de l'eau un mastodonte d'une dizaine de mètres 
            et ce, à 20 mètres du bateau en plein sur notre route, 
            alors qu'on était plein balle sous spi !! 
            Sous spi lofer ainsi, c’est chaud, mais ce taper cette baleine, 
            là, ça aurait la fin du canot. 
            5 Tonnes lancées à pleine vitesse sur une baleine, leux 
            deux ne sortent pas indemne ! 
            En définitive, elle est passée sous notre vent à 
            moins de 5 milles ! Une belle bête! Visiblement moins flippée 
            que nous ! 
            Ca réveille et ça remet un peu de stress pour nos nuits 
            noires...! 
             
            ...toujours sous spi ! 
            Comme dirait P'tit Louis ; 'on n'a jamais été aussi 
            proche de l'arrivée!'. 
            Bien qu'on ai allumé comme des malades cette nuit sous spi 
            avec des runs à plus de 20 noeuds, on n'arrive pas à 
            recoller au groupe devant nous, on a tarter nos poursuivants, mais 
            pour rentrer dans le top 10 il va falloir se dépouiller encore 
            d'avantage!! 
            On se doit de garder une bonne vitesse et descendre encore plus au 
            sud pour éviter une énorme dorsal, qui a déjà 
            du toucher la queue de la flotte car leur vitesse ce matin est très 
            faible. 
            D'ici 24H, on devrait avoir une zone de transition avec des vents 
            variables, pour ensuite se manger une 'maman' dépression. Tempête 
            annoncée!! 
            Mais ce gros coup de vent devrait nous porter jusqu'à St Malo, 
            il faudra être très vigilant en se rapprochant de la 
            France et surtout de son plateau continental où la mer, déjà 
            grosse au large, risque de devenir très Rock&Roll! 
            Il va nous falloir tenir la cadence et jouer 'les gros bras'. Dans 
            cette attente, on tente de se reposer au max, on sait qu'on n'aura 
            plus la possibilité de dormir à partir de demain soir. 
             
            ...sous spi! 
            C'est beau un bateau sous spi! 
            C'est vrai que c'est l'allure la plus agréable et la plus jouissive, 
            les accélérations sont franches, la barre légère, 
            il faut 'lire' la mer, sentir l'évolution que va prendre chaque 
            vague afin de placer 'le nez' du bateau pile poil au bon endroit et 
            ainsi lancer le surf, glisser avec la vague, jouer avec elle, accélérer 
            et accélérer encore! 
            Il faut sentir quand elle ne veut plus de nous. Il faut alors changer 
            de monture, sans perdre de vitesse, se replacer sur d'autres rails 
            toujours plus rapides. 
            Maintes fois, on rate La vague, celle qui aurait pu nous permettre 
            de claquer le top speed du quart, mainte fois on la voit passer. 
            Trop tôt, trop tard, trop loin, c'est aussi une affaire de timing 
            et de flaire. C'est alors un jeu de calculateur ultra sensible, prendre 
            des vagues moyennes nous amenant à une bonne vitesse, un bon 
            rythme, alors on a droit qu'à une seule balle, il faut alors 
            être patient et plonger dans celle qui nous emmènera 
            dans ce run si attendu. 
            Sous spi, c'est le seul moment, où on est pas en bagarre avec 
            la nature ; le vent,les vagues nous portent. Quand le vent monte, 
            il faut se montrer plus ferme, et tenir le bateau qui serait sinon 
            malmené. 
            Les mouvements pour placer l'étrave se font alors plus sec, 
            plus violents, plus réactif à mesure que la vitesse 
            augmente, il est alors impossible de se déplacer dans le bateau 
            sans se tenir. 
            C'est le prix à payer pour se satisfaire de voir le speedo 
            s'affoler. 
            La vague d'étrave monte alors à plusieurs mètres, 
            il faut à ce moment 'coller' le petit mouvement sec de barre 
            pour faire lofer le bateau et ainsi sortir l'étrave de la mer. 
            On sent à ce moment la survitesse du bateau comme s'il se libérait 
            de ses liens. 
            Ce n'est plus à l'avant alors que ça mouille; c'est 
            au milieu. 
            Le bateau se retrouvant sur un tapis de bulles d'air fait mine de 
            s'enfoncer dans la mer, ça fume, les embruns se vaporisent, 
            le flux à l'arrière du bateau explose 5-6 mètres 
            derrière nous en une vague rageuse! 
            C'est vraiment beau un bateau sous spi!! 
             
             
            1 août 2008 - J+12 
             
            1000 miles nautiques de St Malo ! 
            Le Class 40 n°10 Séfico a démâté ce 
            midi. On aborde une zone avec un vent aux alentours de 18-20nds mais 
            pas stable du tout tant en direction qu'en force et avec une mer croisée. 
            Ce qui oblige à une grande concentration du barreur, on fait 
            des rotations toutes les 45 minutes au lieu des 1H30 habituelles. 
            L'idée générale est de rester positionné 
            au sud, afin de limiter l'impact de la dorsale. L'absence du spi léger 
            se fait sentir sur notre vitesse moyenne et notre plaisir de barre. 
            Mais comme on n'a pas le choix, on affine le réglage du spi 
            lourd en prenant des angles de route un peu plus élevés 
            que nos concurrents. 
            Il y a encore du jeu d'ici St Malo, en 1000 miles, il peut se passer 
            beaucoup de choses. Je ne dis pas ça pour les 4 premiers, eux 
            on ne les reverra que dans les bars à St Malo, mais pour les 
            6 devant nous, rien n'est joué. 
            On a le couteau entre les dents, on sait que c'est pareil pour eux, 
            c'est pour ça que cette dernière ligne droite (pas si 
            droite d'ailleurs...!) va être une belle bagarre!! 
             
            les bourrasques hivernales de retour enfin de retour! 
            Ambiance vraiment humide !! 
            C'est reparti sous spi à fond et toujours sous cette pluie 
            battante entre les paquets de mer et cette pluie, on ne sait plus 
            vraiment où on est ; sur ou sous l'eau... 
            Lionel m'a donné une polaire sèche, comparé à 
            mon pull en laine archi trempé, ça a été 
            un bonheur. Pour compenser notre handicap de poids, du fait de partir 
            à 5, nous avons limité notre paquetage au plus strict 
            minimum, mais quand on a une seule tenue et que celle ci ne peut jamais 
            sécher faute de soleil, ça devient très vite 
            inconfortable. 
            Ce temps morose avait tendance à orienter notre moral ; c'est 
            vrai que depuis le St Laurent, nous n'avons pas vu le soleil !! 
            Alors pour remédier à ça, on a fait péter 
            les watts de la sono du bord, l'indémodable et brillantissime 
            Ray Charles, Otis Reding pour rappeler les nouveautés musicales 
            à notre 'papy' du bord ; Jacques. P'tit Louis trépignait 
            d'impatience de nous faire écouter son album favori de Laurie, 
            mais on a dit non (sic). 
            Côté météo, les prévisions ne sont 
            pas très excitantes ; une énorme dorsale s'apprête 
            à nous tomber dessus, nous coupant à nouveau la route 
            vers la France, actuellement, nos routages nous font passer par les 
            Scilly en Angleterre et pas avant 7 jours !! 
            Manger chaud et lover vous dans des draps secs pour nous !!! 
            Jean-Edouard Criquioche 
            PS : la bonne nouvelle de la nuit ;c'est que mes amis planctons sont 
            de retour et que le bateau navigue à nouveau sur un tapis de 
            lucioles vertes fluo, on a toujours l'impression d'être dans 
            la Guerre des Etoiles !! 
            Que la force soit avec vous… 
             
             
            31 juillet 2008 - J+11 
             
            quand je mange de la purée Mousline, la la la lala 
            la lalala la 
            Ce qui est bien avec la Québec, c'est qu'on va dans le même 
            sens que les phénomènes météo...aussi, 
            quand on arrive sur une dorsale sans vent et bien elle avance à 
            la même vitesse que nous...ça a eu l'effet du passage 
            à niveau pour la moitié de flotte, les premiers se sont 
            envolés quand nous on restait face au mur! 
            Idem pour le front chaud qui nous suit depuis 48H, résultat, 
            il flotte à grande eau depuis 48H, et quand à terre 
            on dit,'ça va passer' et bien nous on passe avec!!! On se croirait 
            en baie de Morlaix mi décembre! 
            Cette ambiance humide est générale, bateau (la condensation 
            fait même pleuvoir à l'intérieur du bateau...), 
            fringues, chaussettes (!), duvet (re!); un bonheur!! 
            En plus, la bonne nouvelle du jour, c’est qu'on est en rade 
            de gaz, ça va être encore plus top de manger les lyophiles...Imaginez 
            une purée en flocons humidifiée d'un verre d'eau froide...hummm...'et 
            je fais comment pour faire mon château dedans?' 
            ...il y a des fois, je me demande pourquoi j'adore ce sport!? 
            Enfin, positivons en constatant qu'on a enfin touché les vents 
            de sud-Ouest tant désirés et que la vitesse est de retour. 
             
             
            30 juillet 2008 - J+10 
             
            ...au pied d'une fichue dorsale...! 
            On est coincé par la dorsale qui nous coupe la route directe 
            vers St malo. 
            Résultat ; peu de vent et tournant constamment. La nuit a vue 
            défiler tout notre jeu de voile, les manoeuvres se sont déroulées 
            sans arrêt, le tout à 3,5 noeuds de vitesse moyenne...! 
            La réflexion du jour à donc consister à trouver 
            cette fichue porte de sortie le Nord ou le Sud ? 
            Et comme pour la flotte des bateaux, notre équipage était 
            découpé en deux camps. 
            Ceux partisans de la route nord, plus approchante de la route directe 
            mais avec un risque de se retrouver dans 48 H avec 25 à 30 
            noeuds de vent dans le nez si on ne passait pas la dorsale à 
            temps. 
            Les partisans de la route Sud, suicidaire au niveau classement à 
            très court terme, car il faut croiser la flotte et donc elle 
            passera devant nous. Mais avec la certitude de se retrouver dans 48 
            H avec 25 à 30 noeuds de vent, mais cette fois ci au portant 
            c'est à dire avec de la vitesse. 
            Les discutions sont allées bon train, et chaque nouveaux fichiers 
            météo rendaient les avis de chacun encore plus tranchés... 
            Alors place au management, et prise de décision sans contrarier 
            qui que ce soit à bord... La gestion d'une course en équipage 
            passe aussi par ce type de contraintes, c'est la loi du genre. 
            On a décidé de jouer l'option Sud. 
            ...et comme d'habitude, réponse dans 48H. 
             
             
            29 juillet 2008 - J+9 
             
            limiter la casse... 
            La perte de la voile a été dure à encaisser ce 
            matin. Mais on s'est rapidement remis au boulot afin d'optimiser notre 
            route et notre stratégie en fonction de cette perte. 
            L’idée est donc d'aller chercher la dorsale au plus court 
            au prés océanique ensuite d'aller chercher plus au nord 
            une dépression et de s'approcher d'elle au maximum pour en 
            tirer ses vents les plus forts. 
            Ainsi on sera dans la plage d'utilisation du seul spi qui nous reste 
            ; le spi tempête. 
            On limite la casse au niveau classement, à notre grand étonnement. 
            La dorsale tombe peut être plus vite sur la flotte de bateaux 
            que prévu ; cela nous fera moins de route à parcourir 
            pour la traverser. 
            Après le débriefing sur la casse du spi, on s'est rappelé 
            que c'était un privilège d'être là où 
            nous étions, au milieu de l'océan, et qu'on ne devait 
            pas gâcher ce plaisir pour une fichue voile. Et que comme on 
            n'avait pas assez de flotte ni de bouffe pour tenir plus longtemps 
            que prévue, on n'avait pas trop le choix : vitesse, vitesse, 
            vitesse. Et c'est quand même plus agréable de continuer 
            à se battre même affaibli que ruminer la connerie du 
            jour sans de toute façon pouvoir faire quoi que ce soit pour 
            la changer. 
            Conclusion : On n'a jamais rien lâcher, et on ne commencera 
            pas aujourd'hui. 
             
             
            28 juillet 2008 - J+8 
             
            ...Renforts de spi 0 - Mode course 0..! 
            Pu.... de me...!!!!! 
            Le spi est sous 3.500 mètres de fond, et notre moral encore 
            plus bas. 
            La marche du bateau s'en trouve FORTEMENT ralenti. Comme c'était 
            notre spi léger et que le vent est censé baisser, l'équation 
            est assez simple : moins fois moins égale moins que rien en 
            vitesse. 
            Pourtant, le bateau marchait bien et on grignotait des milles sur 
            nos concurrents, il aura suffit que de renforts de spi, une nouvelle 
            fois sous dimensionnés par la voilerie, pour que la chasse 
            s'arrête au milieu de l'Atlantique. 
            Pourtant on en est au troisième spi léger, le process 
            devrait être abouti! Mis non, on a toujours droit à un 
            designer qui modifie notre commande pour faire ça à 
            sa sauce. Sauf que ce n’est jamais lui qui se retrouve au milieu 
            avec des spis de tarfioles. 
            le pire, c'est que j'ai insisté sur ce point, considérant 
            que la résistance de la voile devait supplanter la performance 
            dans l'équilibre de la voile. Et ben, non, on nous livre une 
            nouvelle voile avec les mêmes faiblesses que la précédente! 
            Et ça franchement, ça fait vraiment ch... 
            Et deuxième surprise, on largue le spi lourd qui lui devait 
            être identique à l'ancien qui était vraiment top, 
            un vrai Hummer, et là je découvre un 'string en soie', 
            bon pour un dériveur de lac... 
            Bref, fin du mode course, tout ça pour des pu.... de renforts 
            de m... 
            Big boules !!! 
             
            Entre deux vagues...! 
            Pour moi le plus impressionnant en voile, ce sont les conditions comme 
            Actuellement : 30 noeuds de vent dans le dos, spi léger, mer 
            formée, nuit noire, brouillard et donc visibilité nulle. 
            On ne voit ni le spi, ni d'éventuels cargos...! (Les alarmes 
            sont branchées, mais avec le bruit du vent et du bateau, dehors 
            on ne peut pas les entendre quand on est à la barre, il va 
            falloir modifier ça pour la prochaine course) 
            Ne voyant pas les vagues, on ne sait pas si le bateau va surfer sur 
            bâbord ou tribord, on le sent simplement partir en survitesse, 
            on le sent dévaler la vague pleine balle, c'est quand on le 
            sent fortement décélérer qu'on sait qu'on va 
            se prendre un paquet de mer dans la figure. 
            2 secondes plus tard, c'est à la pression dans la barre qu'on 
            sent s'il va déraper et partir en vrac... tout ça comme 
            si on avait les yeux bandés...! 
            Alors à ce moment, les 20 noeuds de vitesse affichés 
            au speedo sont plus générateur de stress que de plaisir, 
            mais on est en course alors on réduira la toile plus tard ; 
            dans le port de St Malo par exemple ! 
            Mais ce stress sublime notre concentration et nous pousse à 
            ne faire qu'un avec cette coquille de plastique, ces draps suspendus 
            dans les airs et ces mains tendus qui fendent la mer pour le guider. 
            Bonne journée, ici nous on aimerait bien un lundi au soleil, 
            car on navigue dans le brouillard depuis la sortie du St Laurent et 
            ça commence à être pénible ! 
             
             
            27 juillet 2008 - J+7 
             
            ...enfin en Atlantique!!! 
            Après une nuit passée sous génack, place au grand 
            débridé sous spi, vent constant de 30 noeuds, spi léger 
            + GV ris ; ça allume sévère entre 12 et 22 noeuds. 
            Revers de la médaille : ça mouille énormément 
            .Lorsque le bateau lancé à pleine vitesse vient rattraper 
            la vague précédente, l'avant du bateau vient l'exploser 
            dans une germe d'écume aussi belle qu'aveuglante. (trop fun 
            la phrase...!) 
            Ce matin, grosse frayeur à bord, ce que l'on pensait être 
            une baleine à l'horizon s'est révélé être 
            une épave de bateau retournée, vue l'état de 
            la coque, cela doit faire un bon bout de temps qu'elle est dans cet 
            état... rajouté peu de temps après, à 
            la vue superbe d'une vraie baleine, cette fois ci, exécutant 
            un majestueux saut, on se dit que cette nuit, ça risque quand 
            même de tourner à la roulette russe, car se taper une 
            épave ou une baleine à cette vitesse... 
            Ceci dit, on a pas trop le choix, alors on se la joue statistique, 
            et résultat il y a très peu de chance... 
            On rattrape petit à petit notre retard, on a du être 
            classé 11 à 17H TU, mais le groupe de tête, touchant 
            du vent plus fort que nous et avant nous a tendance à se faire 
            la malle... 
            Mais comme au niveau stratégie, il n'y a pas grand chose à 
            tenter, on se concentre à faire marcher le bateau le plus vite 
            possible et la compétition à bord est entre les quarts 
            : Qui a le top speed ? Combien de vracs lors de ce quart ? (on ne 
            compte que les vrais vracs, ceux où le bateau se retrouve couché 
            travers au vent, on a décidé que les 'petits' vracs 
            faisaient partis du fun...! 
            La nuit va être gérée de la même manière, 
            c.a.d. en survitesse permanente, le but du jeu pour le quart off afin 
            d'arriver tout de même à dormir est de se caller la tête 
            avec des pulls ou sa veste de quart afin qu'elle ne bouge pas dans 
            tous les sens suivants les mouvements du bateau... A part ça, 
            on arrive à dormir! 
            Ca devrait durer un petit moment à cette allure, un empannage 
            est prévu demain dans l'après midi, le but du jeu étant 
            de contourner une dorsale qui nous barre la route. 
             
             
            26 juillet 2008 - J+6 
             
            Est Terre Neuve 
            Le meilleur comme le pire.... ça me rappel les appréciations 
            de mes profs...! 
            Enfin, bref. On s'est fait tartiner sévère aujourd'hui, 
            on est tous tombé dans une bulle terrible ce matin, et ne me 
            demandez pas pourquoi mais nous, on est resté sur place. 
            Les autres bateaux ont réussi à se déhaler tout 
            doucement, on se faisait doubler à droite, à gauche... 
            pour les nerfs, c'était chaud bouillant !! 
            Et quand ces mêmes ont passé la pointe de Terre Neuve, 
            ils se sont envolés à 10 noeuds quand nous on été 
            encore à... 0,5 nœuds ! 
            Résultat des courses on repart dans le peloton de queue avec 
            un caramel de 40 miles nautiques sur les leaders... TOUT VA BIEN!!! 
            Le passage entre St Pierre et Miquelon aura donc été 
            terrible pour nous. 
            Lionel a décidé, pour remonter le moral des troupes, 
            de nous préparer un riz façon Yo avec du lard et du 
            chorizo, ça va nous changer des lyophiles et l'odeur d'oignons 
            poilés est effectivement génératrice de meilleur 
            humeur. 
            On se remonte le moral en se disant aussi que depuis le début 
            de cette course la flotte joue à l'accordéon, donc on 
            attend la prochaine expérience en tentant de faire marcher 
            le bateau au max. On est reparti sous génack et après 
            une journée entre 0 et 0'5 noeuds, ça fait du bien de 
            claquer les 10 noeuds!! 
             
             
            25 juillet 2008 - J+5 
             
            Bon, on aura goûté le leadership, une journée! 
             
            Le vent devait tourner et il ne l'a pas fait comme prévue, 
            comme annoncé...ou plutôt comme...espéré!! 
            Mais bon, franchement, on limite la casse; le bord le long de Terre 
            Neuve nous a été plus favorable que prévu. Résultat 
            on sort de la pointe qu'avec un retard de 8mn. Et surtout on reste 
            dans le match et dans le bon wagon...il n'y a plus qu'à remonter 
            jusqu'à la locomotive!! 
            C'est vraiment une classe homogène, se battre comme ce matin 
            à chaque virement avec les autres bateaux, les raser au plus 
            près derrière quand on est pas prioritaire et qu'on 
            a pas la place de passer devant, personne ne veut perdre cette longueur 
            si importante sur le plan psychologique, en attendant au virement 
            suivant de repasser devant et de prendre l'ascendant. C'est de la 
            régate entre 3 bouées, mais au large de Terre Neuve 
            et après 5 jours de mer!! 
            Vous n’allez pas nous croire, mais on tente un nouveau coup...! 
            L'expression 'chat échaudé craint l'eau froide' ne représente 
            rien du tout à nos yeux. Notre devise actuelle serait plutôt 
            : 'tu n'y arrives pas ? ; alors essayes encore!!' 
             
            Cet enf... de vent n'a pas tourné...  
            En guise de cuillère, on n'aura fait que sa queue...! 
            Résultat ce matin, on pointait 3ème à 4 miles 
            nautiques du premier, mais on avait un 'léger' détail 
            à régler ; c'était le passage de terre neuve... 
            16 miles nautiques au Sud. 
            On savait qu'a partir du moment où on virait, on se prenait 
            une casserole (j'reste dans les instruments de cuisine, c'est peut-être 
            parce qu'après une semaine de lyophile, la vrai bouffe commence 
            à nous manquer...); enfin bref! Le virement nous coûtait 
            donc 14 miles nautiques cash... on en a foiré de manoeuvres, 
            mais se prendre 14 miles; c'est foiré de chez foiré 
            !!! 
            On ne lâche rien, et actuellement, on se bagarre avec pas moins 
            de 6 bateaux pour passer la pointe. Ce matin, pour le fun, on a croisé 
            dans le tableau arrière le 40 degrees à moins de 5 mètres... 
             
            Approche de Terre Neuve 
            Bon, deuxième nuit blanche en perspective...! Hier on était 
            en bagarre pour faire avancer le bateau le plus vite possible sans 
            vent et cette nuit c'est une autre bagarre cette fois ci, sauf que 
            là ce sont les vagues qui nous mettent minables !! 
            On se fait gifler toutes les 15 secondes, à l'intérieur 
            du bateau, on est transformé en rondelle de citron au bon milieu 
            d'un shaker... 
             
            Bref même en quart off, impossible de dormir. J'aurais du prendre 
            des sangles à cliquet pour me maintenir parallèle à 
            la bannette...! Et au delà des secousses violentes, j'avais 
            presque oublié le fracas que le bateau provoqué en tapant 
            (ou plutôt en se faisant taper par) les vagues! 
             
            Au dernier pointage, on était toujours en tête de la 
            flotte mais ce fichu vent peine à tourner à droite comme 
            prévu... 
            Ca met la pression à bord ; aurions nous du prolonger ce bord 
            vers le sud ? A t-on croché la route directe trop tôt 
            ? et patati et patata...! 
             
            Quoiqu'il en soit maintenant les jeux sont faits, on est là 
            où on voulait être, maintenant il n'y a plus qu'à 
            tenir avec cette mer casse bonhommes et croiser les doigts (sauf pour 
            celui qui est à la barre...désolé!) 
             
            Il faut qu'on arrive à faire cette cuillère. C'est une 
            expression de régatiers, mais si vous avez Internet, allez 
            sur le site de la course et vous verrez sur la cartographie que notre 
            route fond ressemble à une cuillère (ça c'est 
            pour les gamins de Louviers qui suivent la course). 
             
            Maintenant, même si je suis partisan de défendre crânement 
            notre option encore 30H, c'est vrai que constater que tous les cadors, 
            Soldini en tête, se barrent à droite quand vous, vous 
            allez à gauche, ça peut laisser perplexe...! 
             
            Ceci dit, c'est la loi de ce sport, quand vous êtes en tête, 
            vous vous faites attaquer par la flotte, alors, il ne faut pas trop 
            psychoter à leurs attaques car de toutes façons, on 
            ne peut pas toutes les contrôler !! 
             
            Conclusion : Apprécier notre place - Se battre comme des lions 
            pour la conserver - Arrêter de se prendre la tête - Essayer 
            de dormir !!!! 
             
             
            24 juillet 2008 - J+4 
             
            Bon, pour le moral, les derniers classements font 
            du bien ! La casse de notre vanne de transfert nous a pénalisé 
            dans le St Laurent avec ces virements non-stop. 
            Maintenant qu'on est au large, la perte de temps sur le virement est 
            négligeable. 
            Ce matin, après le passage de bouée, on s'est dit que 
            c'était le moment d'encaisser les profits de la nuit, de se 
            recaler dans le peloton et d'attendre la nouvelle occase d'attaquer. 
            Cette occasion s'est présentée toute seule. Les leaders 
            ont plongés au sud, nous après deux ou trois virements 
            de recalage, on s'est retrouvé avec une bonne speed et un bon 
            cap... donc on a pris. 
            Résultat les nordistes se retrouvent en tête de flotte 
            et les sudistes du fait de leur investissement se retrouve décalés 
            en arrière. 
            Enfin tout ça pour dire qu'on est classé 1er, donc on 
            prend le plaisir qui va avec, mais on sait que d'ici 24H, en fonction 
            des options et surtout de l'évolution du vent, ce classement 
            pourra grandement évoluer. 
            Actuellement, on est au pré serré, dans une mer très 
            formée pour un vent de 20 noeuds. Résultat, ça 
            tape fort et ça mouille... 
            Encore 24h à tenir avant que le vent tourne et qu'on puisse 
            enfin lâcher les chevaux. 
             
            Nuit vraiment top ! 
            Grosse bagarre à vue avec Bélouga Racing, on s'est servit 
            mutuellement de lièvre et on allumait sévère 
            en vitesse malgré un vent léger. 
            On s'est mis 'un peu' dans le rouge sur une option de route au raz 
            delà cote et finalement le risque à payé. On 
            passe la marque de passage en 9ème position et surtout en étant 
            remonté qu'à 4 milles nautiques du leader. Eux étant 
            tombés dans une bulle. 
            Le passage de bouée a été aussi chaud qu'en régate 
            avec Bélouga d'engagé mais pour le fun, on l’a 
            flaché quand même !! 
            A pointage de 5h00 TU, 12 bateaux se tenaient en 1 heure, après 
            3 jours de course, ça ressemble à une étape de 
            Figaro! 
            Maintenant direction St Pierre et Miquelon, du près, encore 
            du prés. On est dans le bon wagon cette fois et maintenant 
            il faudra tenir en vitesse, en attendant le prochain coup tactique.! 
             
             
            23 juillet 2008 - J+3 
             
            superbe journée! 
            1 - on est revenu au contact des petits camarades, le leader n'est 
            plus qu'à 14 miles nautiques de nous. 
            2 - combat côtier avec 12 bateaux à vue, croisement toutes 
            les 10 longueurs, on aurait dit une régate du dimanche entre 
            3 bouées. 
            3 - En plus des bateaux à gérer, on avait des spectateurs 
            un peu particuliers : Rorquals (baleine de 8-10m), eux n'étaient 
            pas trop passionnés par notre course et ne faisaient que passer, 
            par contre les phoques, sortaient bien la tête pour nous voir 
            passer; Vraiment top ! 
            4 - Et pour finir, un bon petit vent de 10-15 noeuds et....grand soleil!! 
            La nuit va être calme avec un vent qui doit faiblir, une dernière 
            marque de passage à claquer et direction le sud de terre Neuve. 
             
            Comme le vent doit faiblir par devant, aussi bien, demain matin, on 
            aura droit à un restart ! 
             
            … le dernier jour dans le St Laurent, Bis ! 
            Hier, on a eu droits à deux grandes classiques ; Le matin, 
            c'était un remake de Skippers d'Islande ; cagoule, gants, habillé 
            comme pour l'Everest, 25 noeuds de vent glaciale dans le nez et visibilité 
            égale... à la longueur du bateau !! 
             
            Alors que dans l'après midi le ciel s'est dégagé 
            et là c'était plutôt Giraglia Rolex Cup en méditerranée, 
            avec pétole et chasse aux risées ouverte, lunette de 
            soleil, tee-shirt et pieds nus... ! 
             
            Cette nuit, on tricote le long de la côte, le vent est très 
            faible, la mer (où plutôt le fleuve...!) est plate, il 
            fait à nouveau froid et la goutte au nez nous fait presque 
            oublier qu'on est en été, ceci dit, on se rapproche 
            des icebergs, et même s'ils ne sont plus très nombreux 
            maintenant, passé St Pierre et Miquelon, on aura peut être 
            la chance d'en croiser encore un ou deux. 
             
            La nuit va être calme, il y a une tempête tropicale à 
            la sortie de St Pierre qui fout en l'air tout le système, donc 
            pétole et après, baston. 
             
             
            22 juillet 2008 - J+2 
             
            Dernier jour dans le St Laurent ! 
             
            On a pas de news de Tanguy pour savoir s'il a réussi a décoller 
            son bateau d'une petite plage ou il s’est échoué. 
            Par contre, on a appris qu'il y avait un autre abandon, celui de Carpentier 
            sur Entreprise Lorraine à priori, il aurait éclaté 
            leur quille sur un rocher... 
             
            C'est vrai que c'est tentant d'aller 'jouer' dans les cailloux avec 
            par moment 5 à 7 noeuds de courant dans le nez...Nous, on avait 
            décidé de le faire safe, Jacques avait touché 
            à la montée,idem pour Ben et les mecs de Séfico. 
            Ca nous a coûté quelques places, quand ça passait, 
            mais la moindre fausse note et on est sur les cailloux... 
            On préfère virer un poil trop tôt mais être 
            encore dans la course. En sortant du St Laurent, il restera plus de 
            2500 miles nautiques à faire, donc on n’est pas à 
            10 minutes près en phase de départ. 
             
            L'objectif pour les 2 prochains jours consiste a tricoter le long 
            de la côte, jusqu'à la dernier bouée de passage 
            obligatoire, ensuite on passera St Pierre Emiquelon, puis enfin le 
            large !! 
             
             
            21 juillet 2008 - J+1 
             
            Novedia sur les cailloux ! 
             
            En définitive, hier soir soir, on n'aura mouillé l'ancre 
            qu'une petite demi heure. Le vent a eu la bonne idée de rentrée 
            et nous a offert un ballet tip top, pour la nuit; 25 bateaux, dons 
            les maxi, en train de remonter contre vent un chenal de 5km de large...! 
            Le but étant de rester dans ce chenal pour profiter à 
            fond du courant; alors avec la lune comme projecteur, tous ces bateau 
            se croisaient...toutes les dix minutes, avec les règles de 
            priorité, sur un bord on était les maître du monde, 
            et au virement suivant, il fallait gérer tous les croisements...De 
            nuit, c'est beau mais c'est chaud! 
             
            au petit jour, on n'a u que constater qu'on avait pas été 
            les meilleurs à ce petit jeu, mais on se console en se disant, 
            qu'il y a le classement certe, mais qu'on reste très groupé. 
            Le vent a forci avec le levé du jour, et c'est sous Solent, 
            et GV 1 ris que nous gérons ce vent d prés. On vient 
            de casser la vanne de transfert des ballasts, résultat pour 
            chaque virement, on est obligé de vider le ballast au vent, 
            virer et ensuite remplir le nouveau ballast, résultat, à 
            chaque virement, on perd près de 5 minutes et beaucoup d'énergie. 
             
            Ceci dit, nos ennuis n'on rien de grave, comparé à la 
            situation de tanguy Dellemote qui à mis sont bateau sur les 
            cailloux ce matin...Voir un Class 40 couché ainsi sur les cailloux, 
            ça fait vraiment mal au coeur, et pour la bateau qui morfle 
            et pour l'équipage qui sort ainsi de la course. 
            On l'a eu en vacation radio quand on est passé près 
            de l'accident, il nous signalé, qu'il n'y avait pas de blessés 
            à bord et qu'ils attendaient la marée pour tenter de 
            redresser le bateau et de repartir... 
             
             
            20 juillet 2008 - J+0 
             
            Bon, ça y est, on est parti.  
            Franchement, on n’est pas très loin de la ligne car il 
            n'y a pas du tout de vent...! 
             
            On ne doit gérer que notre position dans le fleuve pour profiter 
            au max du courant. 
            On a pris un top départ, on devait 1 ou 2 sur la ligne. 6 heures 
            après le départ, la flotte est encore très compacte, 
            y compris avec les multis 50 et les 60 open. 
             
            Le vent étant nul, on risque même de passer la nuit...au 
            mouillage, car le problème avec le courant...c'est qu'il ne 
            va pas toujours dans le même sens, un coup dans les fesses, 
            l'autre coup dans le nez ! Et on n'a pas prévu de reculer, 
            alors l'ancre est à poste et dès qu'on sera à 
            l'étale, on la jètera pour tenir notre position. 
            Un mec de quart pour gérer le vent si jamais il remonte, et 
            je crois qu'on va pouvoir sauver 4H de dodo nickel ! 
             
            Vers 6h TU, le vent est censé rentrer, on va enfin pouvoir 
            faire de la voile! 
             
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