journal 
                  de bord 
                  2011-2012 
                Samedi 
                  31 mars 2012 - 34° 11 S 015° 57 E, 0230TU 
                  Fin de saison... 
                  Dernier coucher de soleil sur l'océan, le prochain sera 
                  sur un verre de Cabernet Sauvignon (espérons!) Avec cette 
                  longue traversée (26 jours) s'achève aussi la 
                  première saison des quatre prévues pour le voyage 
                  de Merena autour du monde... Dans quelques heures apparaîtra 
                  la fameuse Table Mountain du Cap et avec elle l'heure des bilans... 
                  Le bateau, tout d'abord, s'est bien comporté. Taillé 
                  pour le large, il a pu s'exprimer même s'il a manqué 
                  de belles et longues journées de portant et de glisse... 
                  Bien préparé - merci Thibaut - il n'a causé 
                  aucun soucis et la todolist pour Cape Town est ridiculement 
                  courte et prévisible. Tous ont salué son incroyable 
                  confort dans son dénuement et sa simplicité. 
                  Les équipiers ont - je l'espère et je le crois 
                  - apprécié le chemin parcouru. Il s'est créé 
                  de grands et petits souvenirs, de belles connivences, des visions 
                  inoubliables, des sentiments de franche camaraderie. Un grand 
                  remerciement pour leur présence à bord à 
                  (par ordre d'apparition) Hugues, Michel, Antoine, Alexandre, 
                  Guillaume, Sylvie, Félix, Aristote, Fred, Mireille, Marco, 
                  Pascal, Léopold, Bruno, Sophie, Valérie et Pierri. 
                  Ceux qui n'ont pas pu venir de justesse - ils se reconnaîtront 
                  - seront les bienvenus la prochaine saison ! 
                  Merci à ceux qui ont répondu à ces billets 
                  par des encouragements tantôt tendres tantôt enthousiastes. 
                  Transmis à bord, ces messages ont été dégustés 
                  mot par mot, comme on goûte un grand cru. Merci aussi 
                  à ceux qui ont aimé sans rien dire ! 
                  Merci enfin à ma chère Sylvie, à son soin 
                  et son amour incessant; logistique, météo, conseils, 
                  encouragements et réconfort, rien de tout cela ne serait 
                  possible sans elle. 
                  Quant à moi, je suis heureux, le grand large a tenu ses 
                  promesses et nous les nôtres. Les 10.000 miles depuis 
                  Nieuwpoort m'ont ravi, les 12 escales (Brighton, Camaret, Cascais, 
                  Lanzarote, La Gomera, Mindelo au cap Vert, Fernando de Noronha, 
                  Recife, Salvador, Vittoria, Rio de Janeiro et bientôt 
                  Cape Town) ont été des retrouvailles ou des découvertes 
                  délicieuses. L'évocation des lectures et des cartes 
                  se vérifie. Alors que d'aucun affirment le plaisir du 
                  local voire la défiance de l'ailleurs, l'obsession de 
                  la mappemonde a eu raison. Les parents ont du laisser trop longtemps 
                  les enfants devant une planisphère. Et, bien plus que 
                  sur Goolgle Earth - trop voir, c'est 
                  moins rêver - quand on perçoit le voyage dans les 
                  yeux de ceux qui reviennent, dans le détour de leurs 
                  phrases et de leurs silences, on sait qu'il faut partir. De 
                  plus, au plaisir pur des paysages et des rencontres s'est mêlé 
                  celui de le raconter. Non pas comme récit de mer mais 
                  comme confidence des émotions. La réjouissance 
                  du récit sublime le plaisir du voyage. Et s'il n'y a 
                  pas d'autre but, c'est la promenade elle-même qui compte. 
                  Le Merena va maintenant se reposer quelques mois en Afrique 
                  du Sud. Il repartira en novembre prochain pour de nouvelles 
                  aventures et un nouvel océan: l'indien. 
                  PS 
                  Une aventure se termine et une autre démarre: dans quelques 
                  jours nous prenons en main un fabuleux bateau - un cata de 50 
                  pieds très performant dessiné par mon ami Christophe 
                  Barreau. De Lorient à Nieuwpoort où il restera 
                  un mois (en mai) pour que vous ayez l'occasion d'en goûter. 
                  Ensuite, on partira en croisière vers l'Ecosse, la Norvège 
                  et les mythiques îles Lofoten. A bon entendeur... 
                   
                  Vendredi 30 mars 2012 - 34.19 S 13.24 E, 0250TU 
                  Grand Sud.  
                  A 2130TU le vent est encore monté d'un ton. Il devient 
                  difficile de faire de la voile normalement ! On active le "mode 
                  chalet". Mis au point lors de la remontée de l'Atlantique 
                  avec Michele après la Jacques Vabre, il s'agit de 3 ris 
                  dans la GV, rien devant, 60/70° du vent, pilote, bannette. 
                  Mais non, ici c'est le Sud.  
                  Même dans cette configuration pourtant bien défensive, 
                  çà cogne tout de même. Parfois une vague 
                  s'éclate contre le bordé, on dirait un abordage. 
                  Le vent est un grondement sourd rehaussé de sifflements 
                  à plusieurs tons dans les rafales. Il vient de loin, 
                  du grand Sud, si différent des coups de vent de la Manche 
                  ou de la Mer du Nord. Sauvage, dense, brutal, compact. On sent 
                  qu'il n'a pas de mesure, qu'à quelques degrés 
                  de latitude de plus ce doit encore être une autre histoire. 
                   
                  Nuit noire, toutes les étoiles sont allumées. 
                  Les vagues ont enflé et l'on se réjoui de voir 
                  leur tête au lever du soleil ! En tout cas, le cargo que 
                  l'on vient de croiser disparaissait bien longtemps dans le creux... 
                   
                  Le bateau se comporte bien et inspire confiance. Il file ses 
                  7,5 kts dans le cap avec somme toute assez peu d'embardées. 
                  Je me demande comment on vivrait la même nuit en multicoque... 
                  pas le même stress sans doute. C'est la 25ème nuit 
                  de mer et - sans doute - l'avant dernière.  
                  Ce fameux océan ne pouvait pas nous laisser passer sans 
                  une petite démonstration de sa force et de sa beauté. 
                  Et on sent bien qu'il est encore capable de bien d'autres choses, 
                  on le croit sur parole, pas besoin de preuves ! 
                   
                  Jeudi 29 mars 2012 - 34° 14 S 11° 45 
                  E, 1445TU 
                  Quelle violence ! 
                  La nuit dernière a été parsemée 
                  de brèves et violentes rafales pour se terminer par un 
                  passage de front extrêmement pluvieux. Le ciel nous est 
                  tombé sur la tête ! Par contre, derrière 
                  le front, miracle, c'est relativement calme: on se sèche, 
                  on revoie de la toile, on allume le chauffage, on déjeune 
                  des deux derniers oeufs traçant déjà une 
                  route droite et sans problèmes vers le Cap...  
                  Hélas, une heure plus tard, un grain fond sur nous. La 
                  mer blanchit, les crêtes des vagues sont soufflées 
                  à l'horizontal sur une dizaine de mètres. Hélas, 
                  ce n'est pas un grain, finalement. Le soleil revient, généreux, 
                  mais le vent reste aussi fort... Sous 3 ris dans la grand voile, 
                  1 dans la trinquette, ballaste chargé, au bon plein, 
                  on prend des coups de gîte impressionnants, la bôme 
                  n'est parfois pas loin de l'eau. Le pont est balayé par 
                  d'énormes paquets d'eau toutes les 40 secondes environ. 
                  La lumière du soleil se reflète dans chacune des 
                  petites facettes des vagues et la mer est d'un bleu profond. 
                  Au ciel des petits cumulus, tout blancs et tout rond qui défilent 
                  à bonne allure. Au moins, c'est très joli !  
                  La phrase d'un vieil ami coureur au large me revient: "si 
                  tu n'arrives pas à dormir, c'est que tu n'es pas assez 
                  fatigué!". Pourtant ce sont des conditions où 
                  le marin a du mal à fermer l'oeil et le fichier météo 
                  nous en donne jusqu'à demain midi... Il y a quelques 
                  années, lors d'une interview de plusieurs régatiers 
                  l'un d'eux raconte un coup de baston qu'il a vécu avec 
                  moultes superlatifs. Le regretté Sir Peter Blake se tourne 
                  alors vers lui et avec son flegme légendaire: "don't 
                  you like sailing, do you ?" 
                   
                  Mercredi 28 mars 2012 - 35° 24 S 7° 
                  22 E, 0700TU 
                  A l'arrêt  
                  La position ci-dessus n'a pas varié depuis plus de 12 
                  heures. A l'arrêt complet. Il reste 550 miles. Plus de 
                  vent du tout et un peu de clapot. On a tout affalé pour 
                  ménager ces pauvres voiles dans le roulis. Pour parfaire 
                  le tableau, une pluie intermittente et de la bruine. Pas normal 
                  ces traversées océaniques ou l'on s'arrête 
                  une demi journée tous les deux jours! D'autant plus incroyable 
                  que dans quelques heures, d'après le fichier météo, 
                  nous aurons 25 à 30 noeuds modèle - c'est à 
                  dire souvent pas mal plus. Nous devrions tenir ce vent jusqu'au 
                  bout. La fin de la traversée sera sans aucun doute très 
                  "sport" et sûrement un peu éprouvante. 
                  La dépression passera juste dans notre Sud. Ce sera notre 
                  premier vrai coup de vent du grand Sud. Par ailleurs, du vent 
                  sera bienvenu car il est temps d'arriver. Nous avions prévu 
                  22 jours de mer. Entre pétoles et vents contraires, les 
                  moyennes ont été très basses. Finalement 
                  peu de jours de bon vent portant et régulier comme on 
                  est en droit d'attendre sur ce parcours. Ceci rappelle, si c'était 
                  encore nécessaire, qu'en mer on est "en droit" 
                  de rien du tout. Il reste 15 litres de fuel, 12 litres d'eau 
                  minérale (plus un bidon de sécu), quelques boîtes 
                  de conserve (les moins bonnes, évidemment !), des soupes 
                  en sachet brésiliennes, du riz, des haricots blancs, 
                  des pâtes et de l'huile d'olive. Mets de l'huile, faut 
                  qu'çà glisse... 
                   
                  Mardi 27 mars 2012 - 35° 56 S 5° 54 
                  E, 0530UT 
                  3 semaines...  
                  Voilà, exactement trois semaines de mer. Et pas encore 
                  arrivés. Une traversée lente. A la sortie de Rio, 
                  le vent était contraire et très léger entre 
                  les plates-formes de forage brésiliennes. Les 3èmes 
                  et 4èmes jours, la pétole s'installe. Quand le 
                  vent revient, il est toujours contraire... Au début de 
                  la 2ème semaine, les conditions s'améliorent et 
                  on allonge la foulée, il fait très beau et chaud, 
                  on atteint la température record de 36° dans le bateau. 
                  Toute la semaine est parfaite, portant ou travers, sous genak 
                  ou sous spi, et le 14ème jour c'est le passage du fameux 
                  front froid. Tout change !  
                  L'été est fini, les sous-vêtements polaires 
                  et les cirés sont de sortie, on est passé la mi-parcours. 
                  Le vent est à nouveau contraire et on décide de 
                  plonger dans le Sud: quasiment 24H sans vraiment progresser 
                  sur la destination et 4 jours pénibles à virer 
                  et revirer pour chercher le moins mauvais bord pour terminer 
                  par une pétole totale.  
                  Depuis hier après midi le vent est revenu, portant et 
                  soutenu. Il reste aujourd'hui 700 miles à destination 
                  et nous sommes au plus Sud que nous n'avons jamais été 
                  (36° S) alors que la latitude de Cape Town est de 33° 
                  50 S. Nous sommes à la longitude de Port Saint Louis 
                  du Rhone en France ou d'Anvers par chez nous... Pour la première 
                  fois aujourd'hui, il a fait gris gris toute la journée, 
                  pluie, bruine, rafales, humidité omniprésente 
                  et pas de coucher de soleil, la lumière a seulement été 
                  dimmée. Mais on s'en fout, il nous reste une boîte 
                  de cassoulet et çà c'est souverain pour le moral 
                  ! 
                   
                  Lundi 26 mars 2012 - 35° 23 S 002° 
                  21 E, 0200UT 
                  Quand le vent revient…  
                  La mer nous avait été lourde depuis quelques jours, 
                  depuis le passage du front. Dans le vent contraire, chaque mile 
                  est laborieux et frustrant: lorsque l'on avance on est miné 
                  par l'idée de ne pas aller dans la bonne direction. On 
                  est dans le contre-nature, dans l'illogique, dans le pervers 
                  en ce qu'il a de contraire à la nature et à son 
                  souffle.  
                  Puis, hier, tout c'est progressivement arrêté, 
                  le vent, les vagues et notre pauvre mouvement. On tente désespérément 
                  le moteur, dérisoire et bruyant, il sauve l'apparence 
                  quelques heures. La contrainte du carburant comme celle de la 
                  vanité - à la manière de celui qui voudrait 
                  écoper la mer - pousse à son arrêt. On affale, 
                  on éteint les instruments. L'objectif chéri de 
                  la destination s'estompe et naît alors une curieuse jouissance 
                  du non mouvement dans l'absolu de l'immensité. Les heures 
                  passent plus lentement. On est fondu dans l'infiniment paisible. 
                  Pourquoi le vent reviendrait-il ? Si tout restait en l'état, 
                  pour toujours ?  
                  Puis, imperceptiblement, le voilà. Bruissement léger. 
                  On sent monter une ferveur tel un chant dans une crypte. Les 
                  manoeuvres sont souriantes, les voiles se gonflent. Il est facile, 
                  frais et naturel. Le bateau, comme l'oiseau décolle, 
                  d'abord pataud et malhabile puis confiant et heureux, repart. 
                  L'objectif n'est pas encore revenu, il n'y a que le plaisir 
                  sensuel de l'eau qui chuinte et glisse sur la coque. Le plaisir 
                  naît de l'absence de peine. 
                  PS. 
                  Cher Lecteur, 
                  Ce week-end - espérons ! - nous arriverons en Afrique 
                  du Sud, pays dans lequel nous n'avons jamais mis les pieds et 
                  qui semble plein de promesse… J'ai pour vous une petite 
                  demande: avez-vous des parents ou amis qui y habitent ? Expats 
                  ou natifs, voyageurs ou sédentaires, … Il est si 
                  chouette en effet d'aborder une côte où l'on connaît 
                  déjà quelqu'un. Au Brésil, par exemple, 
                  ce sont les rencontres de Marie-Laure et ses amis et d'Anne-Catherine 
                  et sa famille qui nous ont particulièrement comblés… 
                  Bien sûr, les rencontres de hasard sont merveilleuses 
                  aussi mais où il est-il écrit qu'on ne puisse 
                  un peu lui forcer la main ? De même si vous avez séjourné 
                  dans ce pays - et spécialement dans la région 
                  du Cap - toute expérience ou bon tuyau sont les bienvenus 
                  ! Merci d'avance ! 
                  alexis@sailaway.be 
                   
                  Dimanche 25 mars 2012 - 34° 40 S 0° 
                  32 E, 0100TU 
                  La connivence  
                  Belle coïncidence que la petite réflexion que je 
                  vous propose tombe pendant le week-end. Elle viendra sans doute 
                  à propos en posant le roman que vous terminez ou à 
                  la sortie de la salle de théâtre, de cinéma 
                  ou de concert... 
                  Finalement, ne pensez vous pas que nous n'appréciions 
                  lire, entendre ou voir que ce qui n'exprime quelque chose que 
                  nous avons déjà ressenti par nous même ? 
                  Ainsi, un récit de mer plaira spécialement à 
                  un marin, de montagne à un alpiniste. Un comique nous 
                  fera rire s'il met en scène des situations que nous avons 
                  vécues, un roman pleurer que si les protagonistes vivent 
                  les même passions ou déboires que les nôtres. 
                  Que l'on décrive précisément l'odeur du 
                  jusant d'une plage bretonne, seuls les bretons - ou ceux qui 
                  ont séjourné dans la région - l'apprécieront. 
                  Tel acteur sera adulé pour les attitudes que nous reconnaissons 
                  en lui. Et que dire des photos ? Celles qui nous plaisent en 
                  priorité sont celles dont nous sommes les sujets - ou 
                  les photographes ! - ou que, au moins, elles représentent 
                  des lieux ou des personnages que nous connaissons. Quelle sympathie 
                  vers un film - même moyen - qui laisserait entrevoir une 
                  rue ou une place qui nous est familière ? Notre émotion 
                  vient de notre passé, de notre vécu, de nous. 
                  Plus ce passé est lointain - celui de l'enfance - ou 
                  enfoui, plus l'émotion sera forte. Refaire surgir quelque 
                  chose que l'on croyait effacé à jamais, mettre 
                  en scène des personnages ou des lieux disparus. Le meilleur 
                  peintre, musicien, écrivain, poète, photographe 
                  sera finalement celui qui ouvre notre chaudron. Celui qui y 
                  plonge les mains, profondément, pour en extirper joyaux 
                  ou excréments car tout ce qui vient de nous nous parle, 
                  le bon comme le mauvais, le beau comme le laid, le léger 
                  comme le lourd. 
                  Et, si nous pouvons nous accorder sur le génie d'un artiste, 
                  c'est sans doute que nos chaudrons dissimulent les mêmes 
                  trésors. Et çà, c'est une bonne nouvelle, 
                  non ? 
                   
                  Samedi 24 mars 2012 - 34° 31 S 0° 41 
                  W, 0045TU 
                  La pureté du grand Sud. 
                  Cet après midi, en train de bricoler dans le cockpit, 
                  on lève les yeux par hasard et, stupeur, il était 
                  là. Celui que l'on attendait et que l'on espérait 
                  depuis longtemps. L'albatros. Sublime, énorme, magnifique. 
                  Se riant de la pesanteur, il plane sans effort et rase les crêtes 
                  sans sonner un coup d'aile.  
                  Baudelaire avait raison. Nous sommes entrés dans un autre 
                  océan, plus sauvage, plus pur, plus loin encore. Alors 
                  que des milliers de pas foulent les trottoirs des grandes villes, 
                  ici, personne. Des couleurs, des lumières, on se prend 
                  à rêver: peut-être que personne n'est jamais 
                  passé juste ici. Ou alors, il y très longtemps, 
                  sur un clipper à quatre mats, craquant dans la longue 
                  houle, ou sur un multicoque de course qui n'aura qu'effleuré 
                  la surface quelques secondes, sans davantage laisser de trace. 
                  Ici l'isolement prend tout son sens. On est loin du port, loin 
                  de la ville, loin de la maison... Et pourtant...  
                  Transformons le dicton de Pascal - à moins qu'il ne soit 
                  de Einstein - "un peu de science éloigne de Dieu, 
                  beaucoup en rapproche". Un peu d'océan éloigne 
                  des siens, beaucoup en rapproche. Proximité paradoxale 
                  de cette communion avec ceux qu'on aime, depuis le milieu de 
                  l'océan. La seule force de la pensée, rendue plus 
                  libre par cet horizon dégagé, peut les rejoindre 
                  et les enlacer. C'est, sans doute, cette même force qui 
                  permet de communiquer avec les êtres chers qui s'en sont 
                  allés... 
                  PS. Devinette: la petite tige du capteur d'angle de barre s'était 
                  déconnectée... 
                   
                  Vendredi 23 mars 2012 - 33° 02 S 001° 
                  29 W, 0630TU 
                  Petite devinette pour voileux... 
                  Tout d'abord, le décor: il fait nuit noire, ni lune ni 
                  étoile. On navigue au près serré dans une 
                  mer assez formée qui fait bien taper l'engin et qui envoie 
                  régulièrement des petits "sprays", juste 
                  pour obscurcir les lunettes. On est sous genois et grand voile 
                  au 1er ris. Le vent forcit et on décide de passer sous 
                  trinquette. On abat quelque peu pour la manoeuvre (on est pas 
                  des boeufs), on enclenche le pilote (Raymarine SD2) et là, 
                  sans vraiment perdre son cap, il envoie d'énormes coups 
                  de barres désordonnés, quasiment jusqu'en butée... 
                  Evidemment, premier réflexe, vérification des 
                  réglages: gain sur 6 et rudder sur 3, tout est normal. 
                  Et pourtant rie n'y fait. Bon, je ne vous cache pas m'être 
                  gratté l'arrière de la tête tout en fustigeant 
                  les Etats Unis d'Amérique et sa population toute entière, 
                  honnêtes mères de famille y compris. On a fini 
                  par trouver en 3 minutes environ. Si vous faites mieux, envoyez 
                  votre réponse vous gagnerez peut-être un kilo de 
                  sucre en poudre... Il est à bord, quelque part, mais 
                  impossible de mettre la main dessus. Et c'est bien fâcheux 
                  quand on l'aime très sucré, le café, et 
                  qu'il reste exactement 1000 miles à parcourir... Comme 
                  il est impossible, par Iridium, d'écrire à l'envers 
                  et en petit dans le bas de la page, j'envoie la solution de 
                  la devinette dans le billet de demain. 
                   
                  Jeudi 22 mars 2012 - 31° 27 S 2° 09 
                  W, 0300UT 
                  Aah le près  
                  L'Atlantique Sud n'a pas jugé notre traversée 
                  digne de ses exigences... Depuis une trentaine d'heures - et 
                  d'après les prévisions pour un bon moment encore 
                  - il nous inflige un obstacle haut et dense: un vent contraire 
                  et soutenu. Fini la douce glisse des derniers jours avant le 
                  front. Les miles s'égrenaient alors facilement, sans 
                  douleur... Ici, c'est bien différent: l'impression est 
                  d'être en montée ! Chaque vague est à franchir, 
                  chaque mètre à gagner. Chaque imprécision 
                  de cap coûte immédiatement vitesse et angle. Rien 
                  n'est donné, tout s'arrache, se conquiert. De plus, ce 
                  vent ESE est plutôt froid. Fini aussi de barrer la nuit 
                  en T-shirt. Les fréquents embruns obligent le ciré 
                  complet, avec les sous-vêtements polaires et les chaussettes. 
                  Le bateau semble étonné par tant de violence: 
                  il démarre sur la première vague, prend de la 
                  vitesse sur la deuxième et à l'abord de la troisième, 
                  la pente est trop forte et il tombe littéralement de 
                  plusieurs mètres dans un bruit sourd et brutal. Quant 
                  à la vie à bord, la gîte, le tangage violent 
                  et les chocs rendent chaque mouvement calculé et fatiguant. 
                  Tout ce qui n'est pas sécurisé tombe ou va bientôt 
                  tomber. Dormir, cuisiner, lire, autant d'activités délicates... 
                  De plus, la progression est lente. Deux fois la route, trois 
                  fois le temps, quatre fois la peine, disaient les anciens... 
                  Et ils avaient raison. 
                  Ce soir nous investissons dans le Sud. Ce bord babord amure 
                  n'est pas très approchant mais il permet de nous positionner 
                  mieux vis à vis du coup de vent annoncé pour ce 
                  week-end, de nous gratifier d'un vent plus maniable et - nous 
                  l'espérons - d'une mer moins formée... Comme une 
                  option de course au large que nous n'aurons jamais la possibilité 
                  de valider assurément... 
                   
                  Mardi 20 mars 2012 - 31° 50 S 5° 30 
                  W, 1640TU 
                  Tristan Da Cunha  
                  Elle est à 400 miles sur notre tribord, l'île de 
                  la Désolation. Nous ne la verrons pas, la météo 
                  en a décidé autrement. Mais nous la rêvons. 
                  Terre très inhospitalière, cône de pierre 
                  volcanique d'une douzaine de kilomètres de diamètre, 
                  sans aéroport, sans même un port. Une communauté 
                  de 250 sujets de sa Gracieuse Majesté vit là, 
                  depuis le XIXe siècle. Ils sont parmi les plus isolés 
                  au monde. A peu près à mi-distance entre le Brésil 
                  et l'Afrique du Sud, dans les 40èmes rugissants. Les 
                  bateaux ne passent irrégulièrement et l'île 
                  est fréquemment balayée par les violentes tempêtes 
                  du grand Sud. Elle détient un petit record du nombre 
                  de naufrages: sur les 7 noms de famille des membres de la communauté, 
                  5 sont ceux de naufragés. Et pourtant, ils sont heureux, 
                  ils ont un niveau de santé et une longévité 
                  exceptionnelle. Leur organisation sociale est très particulière: 
                  lors de la fondation de l'établissement, ils ont adopté 
                  à l'unanimité une constitution dont l'unique article 
                  prévoit que "nul ne s'élèvera au dessus 
                  de quiconque". Les biens et ressources sont partagés, 
                  la propriété privée existe certes mais 
                  n'est pas fondamentale. La gestion est opérée 
                  par un large conseil qui se réunit souvent. Plutôt 
                  que de communisme on parle d'entraide, plutôt que de démocratie, 
                  de fraternité. En 1961, le volcan s'est réveillé, 
                  obligeant l'évacuation de la population vers l'Angleterre, 
                  que nul d'entre eux ne connaissait. On leur a réservé 
                  un accueil exceptionnel, toutes les facilités ont été 
                  mise à leur disposition. Pourtant, dès que les 
                  coulées de lave ont diminué, ils ont décidé 
                  de retourner sur leur île par un vote unanime de toute 
                  la communauté, jeunes et vieux, hommes et femmes. Horrifiés 
                  par le mode de vie occidental, par la société 
                  de consommation, par les inégalités, par les rapports 
                  si tendus entre les gens. Ils préfèrent largement 
                  la lutte contre la dureté des éléments 
                  à la méchanceté des hommes "civilisés". 
                  La vie a donc repris après leur retour avec certes un 
                  peu plus de modernité - il y a quelques tracteurs, groupes 
                  électrogènes, etc... mais toujours pour la communauté 
                  toute entière... Ils exportent maintenant des langoustes 
                  et des timbres que les philatélistes s'arrachent. Notre 
                  coeur est lourd en regardant sur tribord. On aurait tellement 
                  voulu voir le paradis de Rousseau. On est si heureux de savoir 
                  que de tels endroits et de telles personnes existent. Cela rassure. 
                  PS Je vous conseille l'excellent roman d'Hervé Bazin 
                  "Les bienheureux de la désolation" publié 
                  aux éditions du Seuil.  
                   
                  Lundi 19 mars 2012 - 31° 32 S 007° 
                  54 W, 1900TU 
                  Front froid 
                  Déjà trois jours que nous suivions attentivement 
                  la position de cette dépression qui s'était créée 
                  à Buenos Aires et qui traversait l'Atlantique à 
                  notre poursuite. Elle passerait certainement bien dans notre 
                  Sud mais le joli front froid associé nous promettait 
                  quelques démêlés... Le vent de Nord-Ouest, 
                  généré par cette perturbation, était 
                  soutenu et régulier et nous permettait sans fatigue des 
                  moyennes élevées (plus de 200 miles par 24h). 
                  Le front tardait à nous rattraper et à chaque 
                  échéance du fichier météo on souriait: 
                  "encore quelques heures" ! 
                  La nuit dernière, nous l'avions passé sur le qui-vive. 
                  Pas de visibilité qui nous aurait permis de voir le phénomène 
                  approcher. Mais rien encore. La longue bande de nuage bas n'est 
                  apparu que ce matin. Elle masquait tout l'horizon et se rapprochait, 
                  inexorablement. A 1000H, première petite averse, premières 
                  rafales. Les vagues se creusent et ressemblent à de vraies 
                  collines. Elles sont désordonnées, nerveuses. 
                  Certaines d'entre elles déferlent. A midi, c'est le déchaînement: 
                  la pluie tombe comme un jet, le vent marque de longues traînées 
                  d'écume sur la mer lissée par tant de violence. 
                  Quelques minutes plus tard c'est la saute de vent attendue, 
                  du Nord Ouest vers le Sud Ouest - l'inverse de chez nous... 
                  Voilà. Il est passé. Nous naviguons maintenant 
                  tribord amure dans un air beaucoup plus frais et léger. 
                  Les cirés sèchent. Le vent s'est mis au Sud, il 
                  vient de l'Antarctique, de là où il n'y a pas 
                  d'ours. 
                   
                  Samedi 17 mars 2012 - 30° 55 S 16° 
                  33 W, 1000UT 
                  Il est encore tôt ce matin, le bateau file sous trinquette 
                  et grand voile à un ris. La mer, éclairée 
                  par le soleil levant, est toute irisée. Un bel oiseau 
                  joue dans le sillage et le ciel est parfaitement bleu, sans 
                  le moindre nuage. Je viens de recevoir un email de Sylvie qui 
                  raconte en détail l'accident d'autocar en Suisse. Toute 
                  cette beauté pour rien. Ce matin, assis seul à 
                  la table à carte, il y a de l'eau sur mon clavier et 
                  ce ne sont pas des embruns. 
                   
                  "Plus tôt ce matin Alexis envoyait le message 
                  ci-après que je n'arrivais pas à apprécier 
                  à sa juste valeur tant les mots rappelaient la tragédie 
                  survenue à ces jeunes enfants. Je me devais de lui donner 
                  un peu plus d'explications mais c'était sans imaginer 
                  que ces mots découpés dans les journaux allaient 
                  engendrer tant d'émotions renforcées par l'éloignement 
                  et la contemplation." 
                   
                  Samedi 17 mars 2012 - 30° 59 S 017° 32 W, 0230TU 
                   
                  Où sommes-nous ? Quel jour est-on ? L'espace-temps est 
                  modifié ici. Aubes et crépuscules se bousculent. 
                  On est pas sur la mer mais en mer. On serait rentré dans 
                  la traversée par un tunnel étroit qui gène 
                  et égratigne pour déboucher dans un lieu étrange: 
                  c'est un disque dont le rayon est notre vision surmonté 
                  d'une voute de taille variable selon la nuit ou le jour. Et 
                  cet espace est un vide bien réel qui se déplace 
                  avec nous. Pas d'outils pour le mesurer. Pas de montre pour 
                  le rythmer. Nos sens sont dépassés par cette nature, 
                  comme si nous n'avions pas été prévus pour 
                  appréhender çà. Aucun message, aucune explication. 
                  Pascal disait: "le silence éternel de ces deux infinis 
                  m'effraie". Le tunnel de la sortie sera-t-il le même 
                  que celui de l'entrée ? 
                   
                  Vendredi 16 mars 2012 - 31° 06 S 20° 
                  51 W, 0300TU 
                  Accélération  
                  Aah, du vent, des vagues, des giclées d'eau, de la vitesse, 
                  des manoeuvres... C'est parti ! On a l'impression d'avoir tourné 
                  une page de cette traversée. On entre dans la 2ème 
                  partie. Il reste juste un peu moins de 2000 miles et la météo 
                  des jours suivants s'avère musclée. On va avoir 
                  le passage de notre première dépression de l'hémisphère 
                  Sud. Excitation et appréhension. C'est aussi un peu pour 
                  çà qu'on est venu, non ?  
                  En tout cas pour le moment, c'est vraiment bien: on fonce dans 
                  la nuit presque sans lune avec plein d'étoiles et plein 
                  d'embruns. Au loin, des nuages d'orage. On passe le rythme des 
                  quarts à deux heures au lieu de trois.  
                  Aujourd'hui, la journée était assez parfaite: 
                  soleil, vent et mer plate. Une vraie journée pour donner 
                  des cours de voile ! Le tout couronné par un coucher 
                  de soleil très pur où le disque incandescent plonge 
                  dans un horizon rectiligne. Sans rayon vert, hélas.  
                  Dans la soirée, brusque coup de frein: on a pris un morceau 
                  de filet dans un safran... à plus de 1300 miles de la 
                  côte la plus proche ! L'océan est d'ailleurs plein 
                  d'objet flottants tout à fait identifiés: cageot, 
                  plastique, chaussure, bouée de casier, etc... Il ne se 
                  passe pas deux heures sans que l'on ne voit quelque chose... 
                  Il est temps de faire attention, les gars ! 
                   
                  Jeudi 15 mars 2012 - 30° 37 S 24° 04 
                  W, 0300TU 
                  Indolence et rigueur. 
                  Qu'il est grand cet océan ! Déjà la dixième 
                  nuit de mer pour un tiers du parcours seulement. Certes, avec 
                  des conditions si légères, on ne va pas très 
                  vite: Il y a les 40èmes rugissants, nous sommes plutôt 
                  dans les 30èmes miaulants ! La grande houle du Sud est 
                  revenue et, naviguant au bon plein, nous perdons le vent dans 
                  le creux de l'onde. Le bateau se redresse et ralentit puis, 
                  arrivé sur la crête, il gîte et repart... 
                  deux fois par minute !  
                  Nous sommes rentrés dans l'art de ne pas faire grand 
                  chose sans jamais s'ennuyer. Un mélange subtil d'indolence 
                  et de rêverie ainsi que de rigueur et d'action. Littérature, 
                  poésie, Assimil espagnol et philosophie. Egalement conversations 
                  constructives en vue de la réfection du monde, qui en 
                  a bien besoin, le pauvre. Mais surtout la contemplation de couchers 
                  de soleils interminables, d'aubes subtiles, de levers de lune 
                  et d'étoiles innombrables. Certaines nuit on a l'impression 
                  de voyager dans une bulle à neige qui se déplacerait 
                  avec nous. Parfois, comme ce soir au couchant, ce sont les nuages 
                  qui s'organisent en gigantesques constructions laiteuses et 
                  éclairées en contre jour par les derniers rayons. 
                  Wagner aurait aimé...  
                   
                  Mercredi 14 mars 2012 - 30° S 27 24 W, 
                  2000TU 
                  This is Sailing Vessel Merena 
                  Nous sommes à plus de 1000 miles de toutes terres habitées 
                  comme dirait le Petit Prince. Cela fait plusieurs heures que 
                  nous l'avons repéré sur l'AIS, le "Nord Cetus", 
                  cargo de 245 mètres de long pour 15 de large, à 
                  destination de Singapour qu'il est censé atteindre dans 
                  un mois; Il nous rattrape et navigue à peine moins vite. 
                  Au milieu de ce désert absolu, il passe à côté 
                  de nous, juste à côté. 
                  Je décroche la radio: 
                  - Cargo Nord Cetus, this is Sailing Vessel Merena, do you copy 
                  ? 
                  Il répond immédiatement avec un lourd accent asiatique 
                  qui aurait beaucoup plu à notre cher Tom: 
                  - Yes, go ahead. 
                  - Just a little call to wish you a good afternoon... 
                  - Yes. 
                  et puis silence radio. Impressionnant, non ? 
                  L'espèce humaine est bien étrange. Il me semble 
                  que n'importe quels animaux dans ces circonstances se seraient 
                  accordés plus d'attention... 
                  L'émotion du grand large n'est assurément pas 
                  partagée de la même façon. Est-ce seulement 
                  le travers de l'habitude ? le boulot ou l'éloignement 
                  culturel ? En tout cas, cela donne à réfléchir 
                  ! 
                   
                  Mardi 13 mars 2012 - 29° 40 S 29° 11 
                  W, 0300TU 
                   
                  Belle journée sous spi. La houle s'est essoufflée 
                  et le vent, agréable cet après midi, a graduellement 
                  baissé et s'est orienté plus arrière, nous 
                  obligeant à des stratagèmes pour empêcher 
                  les voiles de battre. Ce soir nous terminons la première 
                  semaine de mer. (Trop) Peu de vent depuis le départ. 
                  Nous n'avons parcouru que le quart du parcours au lieu du tiers... 
                  Mais le bateau et son équipage sont au top, reposés, 
                  nourris, bronzés. Les fichiers météo nous 
                  annoncent encore une semaine plutôt calme, avec, à 
                  partir de jeudi soir le passage d'une belle dépression 
                  australe. Notre première. Heureusement elle semble avoir 
                  un trajet assez Sud et passer relativement loin de nous... à 
                  suivre, néanmoins.  
                  Actuellement, tels deux vieux garçons on peaufine les 
                  menus: salade de choux, pâtes aux saveurs diverses, riz 
                  variés, petites collations pour rythmer la journée. 
                  Vivement un peu de vent, qu'on fasse de la voile...  
                   
                  Lundi 12 mars 2012 - 29° 30 S 31° 29 
                  W, 0540TU 
                  Le Mémoire et la Mer. 
                  Pas de bateau, pas d'avion, pas de poissons, pas de nuages. 
                  Pas grand chose, ici. Du soleil, implacable, qui oblige à 
                  chercher l'ombre sans relâche pendant tout le jour. La 
                  mer du vent, du secteur Nord, s'oppose àune énorme 
                  houle de Sud. On calcule une trentaine de secondes de crête 
                  à crête et certainement six mètres de creux. 
                  Quelle puissance... Ah si l'on pouvait récupérer 
                  toute cette énergie. Cela laisse imaginer le mauvais 
                  temps qu'il peut faire par là, à droite, dans 
                  le "grand Sud". En plus, et cela nous surprend en 
                  plein océan, le vent est irrégulier en force et 
                  en direction... Le tout donne des conditions qui, loin d'être 
                  Dantesques, sont difficiles à barrer, à progresser, 
                  à cuisiner, à dormir. Par contre le beau temps 
                  est persistant dans la région. Nous sommes à la 
                  latitude de Madère dans l'hémisphère Nord 
                  et pas la moindre goutte de pluie en vue. 
                  Après la nuit tombée, séquence musique 
                  française, musique à texte, musique à émotion. 
                  Quel abstraction d'entendre cela ici, l'oeil humide, au milieu 
                  de rien. Top hits de la soirée ? "Sarah" de 
                  Reggani et son sublime prélude, "L'enfant du 92eme" 
                  de Rapsat qui parle au fond des souvenirs et "Nous dormirons 
                  ensemble" de Ferrat. Et, bien sûr, joyau absolu toujours 
                  aussi dense et incompris, "La mémoire et la mer" 
                  de Léo Ferré. 
                  Bonne semaine à vous ! 
                   
                  Samedi 10 mars 2012 - 28° 57 S 36° 
                  13 W - 0300TU 
                  On était presque heureux de partir au tas par deux ou 
                  trois fois cet après-midi sous GV haute et genaker ! 
                  Des manoeuvres, des réglages, on joue du winch et du 
                  chariot pour trouver l'équilibre. On accélère. 
                  La vitesse est enfin plus conforme au bateau et à l'endroit 
                  ! Les embruns claquent, on a enfilé le ciré - 
                  çà faisait longtemps ! Il a du retour cet océan. 
                  Alors que le grib annonce un modeste 15 noeuds, on a de belles 
                  accélérations sous les formations nuageuses. L'océan 
                  se racle la gorge, il ne faudrait pas qu'il s'enrhume. La nuit 
                  est tombée et le bateau attaque maintenant au bon plein, 
                  bien puissant, sous trinquette et GV au 1er ris, ballasté. 
                  Des gerbes d'eau éclairées par la lune se brisent 
                  sur l'étrave. Un soir antillais, au mouillage avec mon 
                  vieil ami Freddy, comme tous les marins du monde on parlait 
                  bateau un verre de rhum à la main. Et lui, doctement 
                  comme à son habitude, de déclarer: "le meilleur 
                  bateau ? C'est celui où le skipper est heureux." 
                  Quel bon bateau alors ! Que d'aventures depuis cette terre bretonne 
                  qui l'a fait naître. Une pensée émue pour 
                  ces bretons qui l'ont dessiné et construit, si bien. 
                   
                  Vendredi 9 mars 2012 - 28° 20 S 37° 
                  56 W - 1330TU 
                  De Hubs en routeurs 
                  Il est bien vide cet océan, surtout quand le vent l'a 
                  déserté. Nous venons de vivre des heures curieuses, 
                  suspendu, sur cette onde lisse. Quand le vent s'arrête, 
                  on a peur qu'il ne revienne jamais, qu'il nous laisse dans ces 
                  limbes. Sans lui, nous nous savons fondus dans le grand univers; 
                  tout espoir de rejoindre les bords agités de l'activité 
                  des hommes est vain. Pas de nuages, pas de vagues, rien. Juste 
                  le mouvement des astres qui rythme ce temps si abstrait. Une 
                  succession de lumières et de couleurs. Le ciel et la 
                  mer se touchent sur tout cet horizon sans que rien ne vienne 
                  troubler cette jointure. Puis soudain, bien vivant dans ce monde 
                  figé, là, tout près, deux oiseaux de mer 
                  qui virevoltent ensemble, qui glissent côte à côte. 
                  Leurs ailes se frôlent, ils glissent de concert dans l'air 
                  pur, ils plongent à raser la surface puis, ne se quittant 
                  pas, ils remontent en flèche. L'image de cet amour parfait, 
                  spécialement dans ce vide qui nous entoure, est saisissante. 
                  Une sorte de Saint Valentin permanente qui s'exprimerait à 
                  l'écart des parfumeurs ! On dit que l'amour est plus 
                  fort que tout, il est surtout plus fort que rien. Il peut traverser 
                  les terres et les mers en un instant, se riant de tout cet espace. 
                  De hubs en routeurs, il glisse sur l'eau vers l'antenne du téléphone 
                  satellite, il entre dans le bateau et l'illumine dans la nuit. 
                   
                  Jeudi 8 mars 2012 - 27° 18 S 039° 52 
                  W, 0900TU 
                  La porte s'ouvre. 
                  Une sérénité perceptible s'est enfin installée 
                  à bord. Nous sommes enfin "entrés en mer" 
                  comme on entre dans un vêtement ample et confortable. 
                  La porte était verrouillée, nous savions avoir 
                  la clef sans la trouver immédiatement. A nouveau on peut 
                  voir des animaux ou des visages dans les petits nuages blancs 
                  éclairés par la lune. Ce matin, l'air est d'une 
                  douceur si parfaite, la lumière et la couleur si délicieuses 
                  qu'il faut les partager, c'est est trop pour nous seuls ! Le 
                  soleil se lève pendant que la lune se couche, aujourd'hui 
                  ils se rencontrent dans ce ballet du temps, du temps cosmique 
                  si lointain et si proche de nous. Il est notre mesure ultime 
                  et notre seul luxe. Même doux, il est compté, hors 
                  de prix, il est le vrai prix de la vie. Le prendre ou le donner 
                  mais ne pas le gaspiller de la plus ville manière: attendre. 
                   
                  PS. Au gré des lectures de la nuit, un scoop: Baudelaire 
                  a du aller traîner sur la plage d'Ipanema, jugez plutôt: 
                   
                  "J'aime le souvenir de ces époques nues, 
                  Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues. 
                  Alors l'homme et la femme en leur agilité 
                  Jouissaient sans mensonge et sans anxiété, 
                  Et, le ciel amoureux leur caressant l'échine, 
                  Exerçaient la santé de leur noble machine." 
                   
                  Les fleurs du mal, spleen et idéal, Correspondance, V. 
                   
                  Mercredi 7 mars 2012 - 25° 57 S 041° 19 W, 
                  1400TU - Transat Rio - Cape Town, le départ. 
                   
                  Dur de s'y remettre ! Est-ce la douceur de cette escale de rêve 
                  que nous avons regretté alors que le Christo Redemptor 
                  était encore en vue ? L'allure du près que nous 
                  n'avions plus rencontrée depuis l'arrivée à 
                  Lisbonne ? Les troubles de Vomitrix-le-valeureux heureusement 
                  sauvé par la bonne fée Scopolamine ? Ou seulement 
                  les 3300 miles d'un océan encore inconnu et le premier 
                  du grand Sud ? Nous avions pourtant commencé la traversée 
                  par 24h de vent léger, pile dans le nez, qui nous permettait 
                  de faire une route quasi plein Sud afin d'aller chercher le 
                  Sud de l'Anticyclone - ou le Nord de la dépression - 
                  aux environs du 30 parallèle. 
                  Hier après midi, alors que l'on était en mode 
                  sieste, appel VHF, c'est le navire sismique français 
                  CGG Symphony. Ils trainent des cables de 6 miles de long et 
                  nous obligent de nous dérouter. Fort obligeamment, le 
                  capitaine lui même envoie un mail décrivant la 
                  zone de travail de ses confrères. 
                  Mauvaise surprise lors de la confection du repas du soir: la 
                  "carne do sol" achetée sous vide et cuite avec 
                  des oignons comme il se doit s'avère inmangeable: beaucoup 
                  trop salé. Il faut probablement la faire dégorger 
                  avant cuisson ? On s'interroge pour la suite car on en a encore 
                  pas mal... 
                  A la tombée de la nuit, forcissement du vent, réduction 
                  de voilure, ballaste et ces chocs que les habitués des 
                  Class40 connaissent bien. Inconfortable, mauvais pour le bateau, 
                  peu rentable en terme de vitesse, le près dans la brise 
                  est aussi pénible que nous nous en rappelions. Dire qu'ils 
                  y en a qui font le tour de monde à l'envers. Nous, par 
                  contre, on espère un gros shift après demain matin 
                  et un bon flux d'Ouest. Ce matin la mer et le ciel sont bien 
                  bleus, bien lavés et nous descendons toujours. L'air 
                  est déjà un peu plus frais. 
                    
                  Vendredi 2 mars 2012 - au Iate Clube de Rio de Janeiro, 
                  de retour de Parati et de l'Ihla Grande et avant le départ 
                  pour Cape Town... 
                   
                  Quelques impressions de ce formidable terrain de croisière... 
                  Parati… une ville coloniale et un port, depuis longtemps.  
                  Trois époques, trois transits: d'abord l'or et les émeraudes 
                  du Mina Girais puis le café des plantations avoisinantes 
                  exporté vers l'Europe et maintenant, le tourisme.  
                  Ville idéale pour les metteurs en scène, il n'y 
                  a rien à modifier, on peut tourner immédiatement 
                  et dans toutes les directions !  Pour les photographes, 
                  on aimera surtout le sépia à fort contraste entre 
                  les murs parfaitement blancs et les balcons colorés en 
                  saillie.  Comble du photogénique, la marée 
                  haute envahi quelques rues et baigne les fondations de l'église 
                  Sainte Rita.  Deux fois par jour les énormes pavés 
                  irréguliers sont lavés et il reste au jusant des 
                  larges flaques dans lesquelles se reflètent les façades 
                  impeccables.  Galerie d'art, antiquaires, vendeurs de Cachaçà 
                  locales, restaurants gastronomiques,  c'est la destination 
                  de week-end à la fois des Cariocas et des Paulistes.  
                  A 300 kilomètres de Rio et de Sao Paulo tout de même… 
                  Mais qu'est-ce que 300 km pour un brésilien ?  A 
                  peine une grosse heure d'hélicoptère ou quelques 
                  heures de motor yacht dont le diesel est parfumé à 
                  la banane par la Petrobras ! 
                  Pour nous, le plus beau n'est pas le joyau mais son écrin 
                  !  La mata atlantica, forêt dense et humide qui recouvre 
                  les montagnes de la "costa verde", les îles et îlots 
                  déserts et accores, les eaux d'un calme absolu dans lesquelles 
                  se reflètent les étoiles la nuit… Saisissant.  
                  D'autant plus que l'on a l'embarras du choix pour chercher son 
                  mouillage : à chaque détour dans ces baies de 
                  pirates, la vision des pentes de végétation dense 
                  qui croule dans l'eau nous ravi. 
                  Sans doute un terrain de croisière à découvrir 
                  !  En plus, il y a des loueurs de bateaux dans la région.  
                  Ce qui est particulièrement agréable est d'être 
                  considéré partout comme des aventuriers, des découvreurs 
                  et non des plaisanciers… Les marinas nous sont offertes 
                  avec une franche poignée de main et un "Bom vento" chaleureux, 
                  les brésiliens ne savent plus quoi faire pour nous aider: 
                  trouver le meilleur mouillage, des bouteilles de butane,  
                  de plongée pour nettoyer la carène tout en s'extasiant 
                  devant les lignes pures du Merena. "Lindo barco !" 
                  S'il fallait tout de même mettre un petit bémol, 
                  c'est au chapitre de la température… C'est le coeur 
                  de l'été mais tout de même !  Nous 
                  avons explosé le record de Recife avec un joli 40,2° 
                  C dans le bateau et un 37,5 à 2000H… La protection 
                  écran totale est tout à fait insuffisante, il 
                  faut se mettre à l'abri entre 10 et 16h, et faire la 
                  sieste, impérativement ! 
                   
                  Jeudi 
                  23 février 2012 - au Iate Clube de Rio de Janeiro 
                   
                  Déjà plus d'une semaine que le Merena est amarré 
                  à une bouée du Iate Clube de Rio de Janeiro… 
                  Plus l'escale se prolonge et plus il est dur de décrire 
                  les sentiments que l'on en a !  L'opinion devient trop 
                  complexe et il faut se référer à la "virginité 
                  de l'accostage" !  Une entrée dans la baie de Guanabara 
                  à l'aube dans la pétole: pain de sucre, Corcovado, 
                  immeubles à perte de vue, favelas accrochées aux 
                  morros: fabuleux.  Jusqu'ici le Brésil n'avait pas 
                  été facile - urbanisation démesurée 
                  à Recife, quasi guerre civile à Salvador et amarrage 
                  compliqué à cause du tirant d'eau à Vittoria 
                  - et nous arrivions avec un esprit très critique dans 
                  la ville.  Il aura fallu deux femmes de chez nous, une 
                  belge et une française - Anne-Catherine et Marie-Laure 
                  - pour nous ouvrir la porte et nous faire découvrir la 
                  magie de la "Citade Maravilhosa".  Plus brésiliennes 
                  que les brésiliennes, elles ont compris et aimé 
                  cette ville et leur générosité nous a guidé…  
                   
                  Rio s'apprécie à 
                  la découpe !  Une juxtaposition de quartiers aussi 
                  différents que séduisants, une circulation facile 
                  et une sécurité très raisonnable.    
                  Le "downtown" a des faux airs de New York en été 
                  avec des larges trottoirs où les costars croisent les 
                  tongues, où les façades coloniales délabrées 
                  et envahies par la végétation jouxtent les buildings 
                  ultramodernes.  Il y a aussi Santa Teresa, ancien quartier 
                  chic et bohème, le Montmartre local, Urca, le village 
                  dans la ville où il est doux de cheminer sur le malecon 
                  en regardant les cormorans pêcher… Puis il y a le 
                  zoo: Copacabana, Ipanema, Leblon.  La plage est longue 
                  et belle mais l'attraction principale sont les corps parfaits 
                  des cariocas qui s'exhibent en prétextant quelque activité 
                  sportive ! Tous les 500 mètres, il a un poste de secours 
                  avec une petite tour, chacun avec un numéro. Tout le 
                  monde connait et respecte le sien: le 10, les familles, le 9, 
                  les jeunes, le 8 les gays, …   
                  Alors seulement nous sommes 
                  montés par le vertigineux téléphérique 
                  sur le pain de sucre et nous avons compris : Rio s'étend 
                  à l'infini et nos modestes découvertes et certitudes 
                  ont été balayées !  Tout est grand, 
                  tout se conçoit en masse: la cathédrale à 
                  20.000 places, le stade de foot 120.000, le Sambodromo 72.000…  
                   
                  Et pourtant l'on se sent 
                  bien !  Est-ce parce que Rio a été la première 
                  capitale sud-américaine d'un pays européen ?  
                  (En effet, pour échapper à Napoléon, le 
                  roi du Portugal s'y installa avec sa cour et en fit sa capitale 
                  !).  Est-ce parce que les habitants sont jeunes, cosmopolites, 
                  dynamiques ?  Parce que le climat est parfait ?  (un 
                  peu chaud en début d'après midi tout de même 
                  !) 
                  Et puis il y a le carnaval 
                  ! … Véritable concentré d'énergie 
                  pure.  Il est partout pendant cette semaine que les Cariocas 
                  préparent toute l'année.  Les "blocos" sont 
                  des rendez-vous pour des fêtes de rue.  Pas de déguisements 
                  extravagants (diables, chats, mickey, schtroumpf, …) mais 
                  une furieuse envie de rire, danser, chanter dans le bruit de 
                  la foule. Les participants sont jeunes - voire très jeunes 
                  - et l'ambiance y est vraiment bon enfant.  Puis il y a 
                  le Carnaval, le Grand.  Ici pas d'amateurisme, c'est un 
                  spectacle à l'organisation parfaite.  On croit rêver.  
                  Chaque école de samba compte entre 3 et 5000 participants 
                  et va défiler pendant 80 minutes dans le Sambodromo.  
                  Ca commence à 21h et la dernière école 
                  se lance à 05h du matin…  Les costumes sont 
                  affolants, les chars gigantesques.  Dans les gradins c'est 
                  l'extase : tout le monde entonne en coeur les paroles des sambas, 
                  toute la nuit !  Et ils remettent çà trois 
                  jours durant !!  Plus que de l'énergie, c'est de 
                  la foi. 
                  C'est sans doute grâce 
                  à cela que le miracle de Rio peut vivre… Comment 
                  faire co-exister aussi proche les super-riches qui se déplacent 
                  en jet privés et en hélicoptère et les 
                  habitants des favelas, adossées aux quartiers chic ?  
                  Certes, on parle d'opérations de "pacification", c'est 
                  à dire l'entrée dans les favelas de brigades spéciales 
                  de police avec des écussons représentants des 
                  têtes de mort à côté de leurs galons.  
                  Les pauvres de ces quartiers dénoncent facilement les 
                  truands aux "pacificateurs" et ils sont sommairement abattus…  
                  La vie n'a pas tout à fait la même valeur ici…  
                  le Brésil n'est-il pas le dernier pays du monde à 
                  avoir condamné l'esclavage ? 
                  Ceci dit, le miracle existe 
                  bien et il est vraiment perceptible.  Sur la plage, dans 
                  les rues, dans le Sambodromo, la beauté physique, le 
                  sourire, la décontraction compense la pauvreté 
                  matérielle.  La beauté serait-elle donc plus 
                  forte que l'argent ?  En tout cas, bras ouvert, le christ 
                  rédempteur veille indifféremment sur tous les 
                  cariocas… 
                   
Lundi 
                  13 février 2012 - 22° 33 S 41° 20 W, 
                  1300TU 
                  "Surdus" 
                  La pétole, çà fait penser... Depuis cette 
                  nuit nous sommes tombés dans un grand trou de vent avec 
                  une houle résiduelle bien agaçante. Pourquoi diable 
                  faire le tour du monde ? Le docteur avait posé en ces 
                  termes la question pendant la transat: "est-il plus important 
                  de faire le tour du monde ou de l'avoir fait ?" Bonne question, 
                  doc. A ce propos, le plus important est bien sûr de poser 
                  les bonnes questions certainement plus que d'y répondre 
                  ! Non pas pour ne plus chercher mais disons que dès qu'on 
                  aura trouvé, il sera temps de rentrer ! La question renvoie 
                  au sens même de toute activité. La voile au large 
                  a ceci de particulier d'être celle qui présente 
                  (à première vue) le moins d'utilité, justement... 
                  Donc, mettons que si on a résolu celle-là, on 
                  les a toutes résolues !! Dans son ouvrage sur les rapports 
                  entre les hommes et les dauphins, Patrice van Eersel a une jolie 
                  phrase: "le mot absurde vient du mot latin surdus qui veut 
                  dire sourd. Dire que le monde est absurde équivaut à 
                  dire "je n'entends pas le monde" mais ne qualifie 
                  en rien le monde lui-même." Il a sûrement raison. 
                  Le contact fréquent et durable avec la nature prédispose 
                  à (re)trouver du sens. Nous sommes tellement coupés 
                  d'avec elle. Ce ne peut être une coïncidence. Bien 
                  sûr il a fallu la dominer cette nature, se battre contre 
                  les animaux, les conditions climatiques, les catastrophes naturelles 
                  mais maintenant que c'est (presque) fait, il faut lever le pied. 
                  La nature n'a probablement pas de conscience ni de volonté 
                  mais on a ce sentiment animal, qui vient du plus profond de 
                  nous: "elle va se venger". On imagine une vengeance 
                  complexe. A la fois brutale et spectaculaire (tsunamis, météorites, 
                  ...) mais aussi insidieuse quoique tout aussi implacable (maladies, 
                  dégénérescence). Bon, le vent revient, 
                  allons renvoyer de la toile... la punition n'était pas 
                  pour ce matin. 
                   
                  Dimanche 12 février 2012 - 21°58 
                  S 040°48 W - 0000ut 
                  Changement 
                  de régime. 
                  Etonnant ! Nous avons remis en route ce matin vers le Sud. Dès 
                  la sortie du port, quelque chose a changé. Bien que le 
                  soleil tape toujours bien, le fond de l'air est frais. Quand 
                  on respire la cloison nasale se rafraîchit. Comme si l'on 
                  naviguait en fin de printemps. La chape de chaleur brutale a 
                  disparue. Depuis l'équateur les heures de la mi-journée 
                  étaient assez pénibles et l'on cherchait surtout 
                  à se protéger de la chaleur et du soleil. Dans 
                  le cockpit on cuit, à l'intérieur on étouffe. 
                  Le record ? 38.6° C dans le bateau ! Cela semble fini. Au 
                  coucher du soleil il y avait 25°, avec un taux d'humidité 
                  terrifiant.  
                  Si nous étions dans l'hémisphère Nord, 
                  notre latitude serait celle du Sud de Cuba. Pendant le repas 
                  du soir, que nous avons pris dehors avec une petite laine, de 
                  violents orages défilent sur la côte proche. Pourvu 
                  qu'ils y restent ! Dans quelques heures le Cabo Frio (le bien 
                  nommé) sera dans le sillage et nous attaquerons la dernière 
                  ligne droite d'environ 70 miles vers Rio. On étudie les 
                  guides touristiques pour ne pas perdre une miette des trésors 
                  de la "cité merveilleuse" comme l'appelle ses 
                  fiers Cariocas... 
                   
                   
                  Samedi 11 février 2012 - 20°08 S 
                  039°03 W - 0500ut 
                  L'avion 
                  a gagné ! Les routages de Maxsea que nous faisons tourner 
                  à chaque chargement de nouveau fichier GRIB sont unanimes: 
                  pour que Valérie puisse décoller dimanche soir 
                  de Rio de Janeiro, le moins qu'on puisse dire c'est que ce sera 
                  "skerp", comme on dit chez nous. Nous nous déroutons 
                  donc vers Vitoria, capitale de l'Etat de Espiritu Sancto, deuxième 
                  port minéralier au monde qui, d'après la photo 
                  des instructions nautiques, peut être fier d'une autre 
                  belle concentration de gratte ciel. Ah ces brésiliens 
                  ! Ils doivent vraiment les aimer ces downtown de béton, 
                  ces tours de logements à perte de vue. Il doit s'agir 
                  d'un symbole de modernité et de prospérité. 
                  Le tableau promet: énormes cargos minéraliers 
                  chargés des émeraudes du Mina Girais sur fond 
                  de grues girafes et de buildings gigantesques... Du Zeebrugge 
                  puissance 10. 
                  Le vent a considérablement forci ces dernières 
                  heures et nous naviguons maintenant sous génois et un 
                  ris, toujours au grand portant. La nuit est claire et nous commençons 
                  à croiser des bateaux. Petit caprice brésilien: 
                  ici, c'est du dernier chic de remplacer les feux de navigation 
                  par un clignotant blanc rapide, façon cardinale Nord 
                  ! Pour le moins déroutant pour nous, marins si attachés 
                  aux règlements et aux prescriptions internationales... 
                   
                  Vendredi 10 février 2012 - 17°10 
                  S 037°58 W - 0100ut 
                  Nous 
                  sommes en pleine course contre ... un avion ! En effet, Valérie 
                  rentre de Rio dimanche soir et il reste maintenant 520 miles 
                  à parcourir. Ca va se jouer à pas grand chose... 
                  Hélas, aujourd'hui était une journée de 
                  voile en demi-teinte: vent mollissant et adonnant, houle de 
                  travers, soleil implacable. On attendait le grain pour rafraîchir 
                  l'atmosphère et il est venu. De la bonne pluie tropicale, 
                  dense et efficace. Nous longeons toujours la côte du Brésil 
                  à distance raisonnable afin de ne pas naviguer dans les 
                  profondeurs inférieures à 2-300 m pour ne pas 
                  risquer de mauvaises rencontres avec la pêche. Nous avons 
                  eu droit à un coucher de soleil élégant, 
                  de belles étoiles avant le lever de lune. Nous avons 
                  troqué le spi pour le genaker pour la nuit qui s'annonce 
                  plus difficile que la précédente : ces belles 
                  formations nuageuses vont sans aucun doute nous obliger à 
                  des réveils subits... Alors, vite, au lit, tant que çà 
                  roule peinard ! 
                   
                   
                  Jeudi 9 février 2012 - 14° 30 S 
                  038° 47 W - 0100ut 
                  La 
                  lune vient de se lever dans un ciel parfaitement pur. Au bon 
                  plein sous genaker et grand voile haute, on glisse sur une mer 
                  tout à fait étale. Les premières étoiles 
                  s'allument. La côte sous le vent défile dans les 
                  lueurs du couchant. Ici, ordre et beauté d'une nature 
                  généreuse et bonne, là, derrière 
                  nous, à Salvador de Bahia que nous venons de quitter, 
                  désordre et laideur d'une humanité brutale, aigrie, 
                  inégale et bruyante. Il n'est pas de notre ressort de 
                  comprendre pourquoi ni comment tout cela a dérapé, 
                  comment tout ce qui était propre s'est sali. Sur les 
                  gilets pare-balles, les fusils mitrailleurs, les barbelés 
                  et les grilles la lune s'est levée aussi. 
                  La douceur de l'air n'est pas différente. Le gosse qui 
                  traîne son morceau de carton en cherchant un coin pour 
                  dormir, la femme enceinte qui mendie devant le resto, les bidasses, 
                  armés jusqu'aux dents qui barrent les rues avec leurs 
                  camions kakis sont difficiles à oublier. Comme si ces 
                  images suivaient en rémanence la pureté du coucher 
                  de soleil que nous venons de vivre. Elle est sans doute bien 
                  naïve cette interrogation, mais elle n'en est pas moins 
                  vraie: que s'est-il passé ? 
                  Le vent a un peu adonné et nous filons maintenant 9 noeuds 
                  alors que le vent réel ne doit pas en dépasser 
                  12. Aucune perturbation. On pourrait lire dehors tant la lumière 
                  de la pleine lune est forte. Il reste 675 miles pour Rio de 
                  Janeiro. Depuis Salvador, l'équipage est renforcé 
                  de Valérie et Sophie. On a remis en route le rythme des 
                  quarts de 2 heures, skipper hors quart. Bonne nuit ! 
                   
                   
                  Vendredi 3 février 2012 - 12° 11 
                  S 37° 03 W - 0805ut 
                  17 - 32 - 46. Il ne s'agit pas des mensurations d'une bimbo, 
                  ni des azimuts entre trois waypoints, ni même de la commande 
                  des plats dans un resto chinois, non, ce sont les âges 
                  des trois générations qui composent l'équipage 
                  de cette traversée.  Trois stades, trois époques 
                  de la vie qui font réfléchir au temps. On essaye 
                  des débats variés (par exemple: l'écologie 
                  sauvera-t-elle le monde ? le grand amour existe-il ? Quel est 
                  finalement le sens de la vie ?). Pour le moment avec des résultats 
                  mitigés. Difficile de concilier la pudeur de la jeunesse 
                  et la curiosité de l'âge mûr.  Ah les 
                  fréquents carrefours de la jeunesse !  Vertige de 
                  ce qui aurait pu être et qui n'a pas été... 
                  Où une seule personne, une seule rencontre, un seul instant 
                  peut tout changer.  Vieillir serait comme mieux percevoir 
                  des embranchements moins fréquents ! C'était alors 
                  les années où tout se décide sans que l'on 
                  s'en rende compte.  A cette époque le passé 
                  n'existait pas encore et n'avait aucune valeur, la densité 
                  se concentrait dans le présent.  Et c'est finalement 
                  ces années là, pourtant, que l'on veut inlassablement 
                  faire renaître.  Ouvrir enfin la porte de "l'Eternel 
                  présent".  Refaisons les conjugaisons ! J'aime 
                  assez "Passé composé", par exemple... 
                  comme une salade.  N'est-il pas une construction mentale 
                  à posteriori ?  Peut-on l'aménager à 
                  sa guise, ce passé ?  Il nous appartient bien, tout 
                  de même ?!  On a le droit d'en user, d'en abuser, 
                  de le tordre pour le faire entrer dans l'image, celle qui nous 
                  plaît, maintenant.   Tout est à nous.  Les 
                  lieux, les personnages, leurs mots et les nôtres.  Nous 
                  avons tout pouvoir, enfin.  C'est notre force sur  la 
                  jeunesse achevée. Cette histoire est la nôtre. 
                   Allez-y !  écrivez-là comme bon vous 
                  semble, personne n'aura rien à dire, elle est à 
                  vous.  La meilleure garantie de cette impunité à 
                  la modifier ? C'est que tout le monde s'en fout ! Pendant ce 
                  temps, le bateau glisse, peinard. Les miles défilent 
                  facilement, la lune fait briller la mer et quelques dauphins 
                  nous rendent visite.  Nous arrivons dans la soirée 
                  à Salvador de Bahia, sorte de retour quatre ans plus 
                  tard, après l'arrivée de la Jacques Vabre. Les 
                  choses auront-elles changées, là-bas ? 
                   
                   
                  Jeudi 2 février 2012 - 10° 06 S 
                  035° 09 W - 0815ut 
                  Belle nuit que cette première nuit de mer pour Bruno 
                  et Léopold ! Lune, vent régulier et travers, étoiles. 
                  A minuit il fait encore 27° dans le bateau et l'air est 
                  extrêmement doux.  Nous avons quitté Recife 
                  à midi, ravi de reprendre la mer après une escale 
                  en demi teinte.  La ville est énorme. Vue du large 
                  les promoteurs de notre côte belge ont encore des progrès 
                  à faire: çà c'est du béton !  Non 
                  pas sur une ou deux couches comme chez nous mais à perte 
                  de vue dans tous les sens. Et quelle hauteur, à l'américaine. 
                  La ville s'est tant étendue qu'elle a rejoint une autre 
                  ville, Olinda, plus au Nord. Signifiant littéralement 
                  "Oh ma belle !", il est vrai que c'est joli: rues 
                  pittoresques, façades colorées. Mais, sans vouloir 
                  faire l'européen blasé, n'importe quel village 
                  toscan ou andalous est certainement plus élégant 
                  et rafiné... Olinda est par ailleurs très réputée 
                  pour son carnaval, qui vient de se terminer.  Et cela se 
                  confirme: je n'aime pas çà !  Une foule dense, 
                  un bruit assourdissant, une musique de fanfare aux basses bestiales 
                  qui vous secouent les tripes. Du monde partout: on a envie de 
                  soudain tendre les bras pour se créer un périmètre 
                  d'espace vital. Cette liesse est décidément trop 
                  envahissante à mon goût.  Il était 
                  alors agréable de se retrancher dans le calme désuet 
                  du Yacht Club aux pelouses bien tondues, au personnel nombreux 
                  et affable et au charme de fin d'empire britannique.  Peu 
                  de bateaux, peu de mouvements. Il s'agit plus d'un "social 
                  club" réservé à la bonne bourgeoisie 
                  de Recife. L'accueil y était charmant et nous laissera 
                  un bon souvenir. 
                   
                  Vendredi 27 janvier 2012 - Merena, à 
                  Recife, Pernambuco, Brésil. 
                   
                  Ce n'est pas coutume mais c'est à mon équipage 
                  que s'adresse aujourd'hui ce billet, une forme d'épilogue 
                  de cette délicieuse traversée... Le Merena est 
                  bien amarré au Cabanga Iate Clube de Recife (et dans 
                  la vase à chaque basse mer, d'ailleurs).  
                  La première transat du voyage est maintenant dans le 
                  sillage. Ces quelques mots pour remercier et féliciter 
                  l'équipage de choix avec lequel j'ai eu le plaisir de 
                  naviguer ces dernières semaines. 
                  C'est à 4 heures du matin, réveillé par 
                  un grain aussi subit que violent, quand il faut se lever dare-dare 
                  pour manoeuvrer que se marque le mieux la grandeur d'âme. 
                  Fred a déjà une main sur la drisse l'autre sur 
                  l'écoute, Marco s'équipe sérieusement, 
                  prêt à tout endurer, le docteur explique le développement 
                  vertical du nuage et Mireille, inlassablement souriante et enjouée, 
                  propose déjà une carte de boissons chaudes.  J'aime 
                  cette ambiance de cirés trempés, de visage hagards, 
                  de faisceaux de lampes frontales, de détermination sans 
                  faille. Pas de faux semblants, pas d'excuses. Tous au service 
                  du bateau, tous au service de tous. Leur motivation est ma récompense. 
                  C'est même la mesure  de cette aventure, sa finalité. 
                    
                  Toute traversée est une aventure. Elle repousse plus 
                  loin les limites de chacun et fait naître une sorte de 
                  compagnonnage de boy-scouts. Ah, elles vont bien me manquer 
                  les facéties joyeuses du docteur, la bonne humeur légendaire 
                  de Mireille, l'humour raffiné de Marco et la bienveillante 
                  présence de Fred... Merci à vous pour cette belle 
                  aventure, et espérons qu'il y en ait bien d'autres ! 
                  Avec un tel équipage on irait bien au bout du monde. 
                  Et çà tombe bien, on y va !  
                   
                  Mardi 24 janvier 2012 - 5° 16 S  32° 
                  59 W - 2300ut 
                   
                  De retour en mer après 36 heures d'escale. Alizé 
                  du Sud Est soutenu, vent de travers et embruns sur le pont cette 
                  nuit.  Nous devrions atteindre Recife la nuit prochaine. 
                  L'équipage est unanime: Fernando de Noronha est une belle 
                  escale, accueillante et isolée à souhait. Un mouillage 
                  un peu rouleur, parmi les barques de pêche, au pied de 
                  la jetée et sous le piton, véritable symbole de 
                  l'île. Notre manque d'annexe nous pousse vers les îliens 
                  plus serviables et désintéressés qu'on 
                  l'on puisse l'imaginer. Les formalités sont longues et 
                  nonchalantes. On se salue. On se sourit. On est assis et eux 
                  debout ! 
                  L'immigration brésilienne, la douane, la police militaire, 
                  les représentants de l'Etat du Pernambuco, la Marine 
                  Nationale, le conservateur du parc naturel, les officiers du 
                  port défilent devant nous. Autant de cachets, autant 
                  d'uniformes et de bienveillantes 
                  poignées de main. 
                  Buggy vert pomme, tongues, crème solaire et petits sac 
                  àdos, les coureurs d'océans se transforment en 
                  touristes.  Pas grand monde sur cette île. Un tout 
                  petit village, une belle piste d'aviation en dur, d'admirables 
                  points de vue. Ici,  il ne pleut pas souvent et la végétation 
                  fait ce qu'elle peut. D'arbustes épineux en buissons 
                  desséchés, on visite. Quand soudain, au détour 
                  d'une piste poussiéreuse apparaît LA plage: piton 
                  rocheux en mer, sable fin et blond, énormes rouleaux. 
                  Un vrai décor de James Bond.  Ils sont beaux, ils 
                  sont jeunes, ils exposent au soleil redouté leurs corps 
                  parfaits et leurs tatouages colorés.  Ils marchent 
                  nonchalamment, la planche de surf sous le bras, suivis par les 
                  yeux noirs de ces fameuses brésiliennes aux courbes aussi 
                  admirables que généreuses.  Ils rient de 
                  toutes leurs dents applaudissant les sessions de leurs potes 
                  qui glissent de tubes en crêtes.  On se rappelle 
                  alors les visages livides et pressés des passants du 
                  centre ville, alors que les réverbères viennent 
                  de s'allumer et que la pluie fine de novembre s'est remise à 
                  tomber. Non, Monsieur Aznavour, il ne semble pas que la misère 
                  soit moins pénible au soleil, c'est une certitude. 
                   
                  Dmanche 22 janvier 2012 - 2° 39 S 31° 
                  31 W 0745ut 
                   
                  La vie est bien faite. Comment nous faire oublier rapidement 
                  cette horrible pot au noir ? Facile: Alizé du Sud-Est 
                  soutenu, bon plein, ballasté, mattossé, à 
                  fond. Le bateau vole dans la nuit et la barre est douce. Devant 
                  nous, bien droite sur l'horizon, la croix du Sud. Depuis hier 
                  midi nous avons le mord aux dents, objectif : arriver avant 
                  la nuit à Fernando de Noronha et, si tout se maintient, 
                  ce sera chose faîte dans quelques heures.  Quel plaisir 
                  de faire de la voile !  Hier soir, naturellement, on s'est 
                  tous retrouvés dans les filières pour optimiser 
                  encore... Normal en course, merveilleux en croisière 
                  ! Cela illustre bien l'engagement et le plaisir de l'équipage 
                  de naviguer sur ce formidable bateau.  Réglages 
                  fins, longues heures de barre, plus vite, encore plus vite... 
                  Dans quelques heures nous verrons apparaître la belle 
                  silhouette de l'archipel de Fernando avec ces pics qui nous 
                  avaient tant émus lors du passage pendant la Jacques 
                  Vabre.  C'était à l'aube du 23ème 
                  jour de course et la lumière sur la première côte 
                  depuis Ouesssant était superbe. On s'était juré 
                  de revenir hors course pour pouvoir s'y arrêter. 
                   
                  Samedi 21 janvier 2012 - 0° 17 SUD 30° 
                  18 W - 0900ut 
                   
                  Et oui, depuis 07H TU ce matin, c'est fait, l'Equateur est franchis 
                  ! Nous voguons maintenant le tête en bas !  Ambiance 
                  comparable à celle d'un réveillon : tous les yeux 
                  rivés sur l'écran du GPS pour voir enfin apparaître 
                  le 00° 00'. En plus, au moment du passage, les grains nous 
                  ont laissés en paix et nous avons pu faire péter 
                  la bouteille de champagne judicieusement apportée par 
                  Mireille. Délicieusement tiède !  
                  Nous naviguons maintenant en été.  Et comme 
                  l'a fait remarqué le docteur, l'hiver était très 
                  clément, l'été est un peu frais... Y a 
                  plus de saison. Deux oiseaux ont passé la nuit sur le 
                  pont, ravis de pouvoir se reposer. Les tentatives pour les nourrir 
                  furent vaines et ils sont repartis avec l'aube. Il reste maintenant 
                  moins de 250 miles pour Fernando de Noronha et le vent semble 
                  s'être enfin levé! 
                   
                  Vendredi 20 janvier 2012 - 0° 36 N 29° 
                  45 W - 2330ut - Encore quelques miles de l'Equateur...  
                   
                  Malheureusement, encore difficile de savoir quand on passera 
                  tant les conditions sont variables. Depuis trois jours nous 
                  avançons à la faveur des grains. Pétole, 
                  grain avec rafales, prise de ris, pétole à nouveau 
                  avec une petite houle résiduelle qui ébranle le 
                  gréement. Un peu usant. Chaque jour les fichiers chargés 
                  nous promettent du bon vent pour le lendemain, à la manière 
                  de "demain on rase gratis !"  Aujourd'hui nous comptions 
                  passer à côté des Rochers de Saint Pierre 
                  et Saint Paul. Hélas, le courant, le manque de vent et 
                  la faible quantité de fuel ont eu raison de la visite. 
                  Il s'agit de 2 cailloux, au beau milieu de l'océan, appartenant 
                  au Brésil mais à plus de 500 miles de la côte. 
                  Ils sont tout le temps émergés et ne font que 
                  300 mètres sur 180. La carte mentionne un phare dont 
                  je n'ai pas trouvé les caractéristiques. Improbable 
                  endroit que l'on imagine battu par la mer, sauvage et austère. 
                  Un véritable piège à bateau dans l'ancien 
                  temps il doit regorger d'épaves et de terribles histoires. 
                  Pour les retrouver, voici leur position: 00° 55 N 029° 
                  029 20 W. Notre curiosité était à son comble 
                  !  Allez, on profitera du prochain passage pour aller voir 
                  !  Et sinon, il restera Google Earth ! 
                   
                  Jeudi 19 janvier 2012 - 03° 20 N 029° 
                  06 W - 0900ut - 
                   
                  Le soleil vient de se lever à la fin du plus joli grain 
                  de la nuit : des tonnes d'eau (douce) qui tombent du ciel mais 
                  heureusement pas trop de rafales. Le pot au noir se fait long 
                  : les plus observateurs peuvent en effet comparer la position 
                  d'hier avec celle d'aujourd'hui et déduire que l'avancée 
                  a été parcimonieuse ! Quasiment aucun vent entre 
                  les grains et l'impossibilité de tout faire au moteur. 
                  Pas assez de fuel et un petit courant contraire assez tenace... 
                  Hier soir, après le dîner, à l'arrêt 
                  complet sous le ciel étoilé, soirée cinéma 
                  ! "Paris" avec Juliette Binoche, Romain Duris et l'adorable 
                  Mélanie Laurent. Un bon break avant de s'y remettre. 
                  A midi cela fera exactement une semaine de mer. Nous sommes 
                  tous en pleine forme, détendus et reposés. Rien 
                  ne vaut le grand large pour se refaire une santé : pas 
                  d'alcool, alimentation saine et variée et le rythme régulier 
                  des quarts qui laisse l'opportunité de longues siestes 
                  et de bonnes lectures. 
                  Le service météorologique de la rue Lanfray est 
                  encourageant ce matin : on devrait retrouver du vent vers midi 
                  et bénéficier d'une inversion de ce satané 
                  courant ! Et ce n'est pas de refus ! 
                   
                  Mercredi 18 janvier 2012 - 04° 23 N 028° 
                  55 W - 0900ut - ITCZ 
                   
                  ITCZ, zone inter tropicale de convergence. Pour les marins, 
                  le pot au noir. On y est entré avant l'aube ce matin. 
                  Rafales, pluies violentes, nuages très noirs. La journée 
                  d'hier avait été très agréable pourtant. 
                  Commencée par une baignade Atlantique dans la piscine 
                  mode grande profondeur (4000m) pendant la pétole de la 
                  matinée, on avait ensuite été gratifié 
                  d'un vent léger et doux et d'une mer délicieusement 
                  plate. Le tout s'était achevé par un bon repas 
                  et un adagio de Mahler sous la voute étoilée. 
                  Mais voilà, c'est fini, ce matin il pleut à verse, 
                  ce qui, par ailleurs, arrange bien nos travaux de récupération 
                  d'eau ! Petite surprise en m'asseyant à la table à 
                  carte pour vous envoyer ce message: un exocet sur le clavier 
                  ! Passé par un hublot ouvert, il a délicieusement 
                  parfumé ce billet ! A ce propos, je voulais vous remercier 
                  pour les nombreuses et charmantes réponses à ces 
                  petits mots qui nous sont transmises quotidiennement par Sylvie. 
                  Elles sentent bon la terre, la ville et nous raccrochent au 
                  monde des vivants. Milles merci et surtout n'arrêtez pas 
                  cette communication qui nous va droit au coeur ! Excellente 
                  journée à vous tous et fermez bien la fenêtre, 
                  votre pluie est plus froide que la notre ! 
                   
                  Mardi 17 janvier 2012 - 6° 09 N 028° 
                  01 W - 0845H - mi-transat 
                   
                  Cette nuit nous avons passé la mi-transat (par rapport 
                  à l'île de Fernando de Noronha). Cette nuit nous 
                  avons du faire 10 miles en 5 heures ! Le rythme est lent depuis 
                  le départ... et le vent est encore très léger 
                  mais ce matin il a légèrement tourné et 
                  nous l'avons plus de travers. Nous naviguons au gennaker et 
                  grand voile à 6 noeuds. Hier, toute la journée 
                  c'était un peu la misère : du mal à garder 
                  les voiles gonflées et une houle de Nord Est qui perturbe 
                  le flux ténu du vent. Pas de problème pour la 
                  bouffe par contre nous commençons à rationner 
                  l'eau : vaisselle à l'eau de mer et plus de lavage. De 
                  toute façon nous ne sommes pas sales ! Nous devrions 
                  tomber dans les orages du Pot au noir et récolter de 
                  l'eau de pluie dans un ou deux jours. Le jour vient de se lever 
                  et nous mesurons le plaisir d'être au large et de jouir 
                  de spectacles aussi purs. 
                   
                  Lundi 16 janvier 2012 - 7° 47 N 027° 
                  59 W - 1000H - bientôt l'équateur météorologique 
                   
                  On avait voulu qu'il fasse beau, c'est fait ! Ce matin le soleil 
                  est bien là, bien cuisant. Le vent n'a pas cessé 
                  de mollir dans la nuit réduisant la vitesse petit à 
                  petit. A l'aube, la houle résiduelle est plus présente 
                  que le vent et les voiles battent dans de sinistres craquements. 
                  On décide d'affaler et de mettre le moteur en route pour 
                  tout de même continuer, certes lentement. C'est l'avantage 
                  que nous avons sur la course au large. Même si les 4 noeuds 
                  dûs à la propulsion diesel ne font pas une grande 
                  différence réelle, ils sont salutaires psychologiquement 
                  ! Il reste 500 miles pour l'équateur et les fichiers 
                  chargés ce matin ne sont pas optimistes quant au retour 
                  d'un vent sérieux... Pourvu que la houle se calme, au 
                  moins. Nous craignons le pire quant à la cuisson de la 
                  mi-journée. Chapeau, longues manches, écran total. 
                  Courage ! On pense à la pluie fine et froide de l'hiver 
                  d'Europe et cela nous rassérène !  
                   
                   
                  Lundi 16 janvier 2012 - 8° 17 N 027° 
                  57 W - 0100H - au milieu de l'Océan 
                   
                  La vie du bord s'est organisée. Il faut nous imaginer, 
                  le matin, assiette en main faire le tour du pont pour récolter 
                  les exocets échoués pendant la nuit, puis enchaîner 
                  sur de calmes journées ponctuées de courtes manoeuvres 
                  (gennak / genois / ris) et de longues conversations à 
                  bâtons rompus. Au vu de la position, étrange, pas 
                  de soleil, pas de ciel d'alizé si caractéristique, 
                  plutôt un gris laiteux et chaud, toujours voilé. 
                  Côté cuisine, la barre est haute. Equilibre et 
                  savoureux, un vrai plaisir.  
                  Quand on regarde la carte, on est plus ou moins au milieu entre 
                  l'Afrique et l'Amérique du Sud. Entre Dakar et Fortaleza, 
                  "au milieu de rien". Un petit concentré de technologie 
                  et de d'humanité qui se déplace. Comme un grain 
                  de sable sur une plage, quantité négligeable. 
                  On imagine un immense zoom qui engloberait tout, où la 
                  terre elle-même ne serait qu'un point infime, puis rapprochement 
                  très rapide: la boule bleue grandit, on distingue les 
                  formes des continents, les océans, agrandissement encore, 
                  tel un rapace, un petit point grandit, c'est un bateau... Et 
                  si le zoom continuait à la même vitesse ? Nous 
                  voilà mais déjà transpercés, bactéries, 
                  atomes. Fondu dans le "grand tout", simple maillon de la chaîne. 
                   
                  Dimanche 15 janvier 2012 - 11° 35 N 027° 
                  55 W - 0015H - entre le Cap Vert et le Brésil  
                   
                  La rêverie du jour pourrait s'intituler "vertige sphérique" 
                  ! Comme la terre est ronde, le plus long voyage possible est 
                  finalement d'aller là, juste à côté 
                  de nous, sur la vague suivante. C'est elle qui est la plus proche 
                  et la plus éloignée... Comme celui qui dessine 
                  avec son sillage un grand coeur dans l'océan, pas si 
                  inutile, puisque c'est joli ... et il ne va pas moins loin que 
                  nous qui, désespérément, courrons tout 
                  droit... en rond. Lançant le débat dans l'après 
                  midi à bord, Marco d'ajouter que la vraie sagesse du 
                  voyage ne serait-elle pas finalement l'immobilité totale 
                  ? Et que dire du vide qui nous sépare de cette autre 
                  vague, le monde entre nous ? Dans le vent qui forcit, la mer 
                  qui se forme nous rappelle sa bien réelle présence... 
                  Lors d'un empannage de la matinée, la bastaque se prend 
                  dans la barre de flèche. Heureusement vue, elle n'est 
                  pas winchée. Mais l'élastique qui est sensé 
                  l'empêcher de se retrouver là, l'empêche 
                  maintenant de revenir en place. Marco - encore lui - n'écoutant 
                  que son courage, monte à la 2ème barre de flèche 
                  dans une mer déjà formée. Mission accomplie 
                  et le bateau peut reprendre sa route. La journée grise 
                  s'égrène au son de Pink Floyd et quand vient la 
                  nuit sa noirceur impressionne. Pas d'étoile, pas de lune. 
                  La hune vient remplacer la lune ! On distingue ainsi bien la 
                  voile avant qui protège de l'empannage intempestif. Pourvu 
                  qu'il fasse beau demain ! 
                   
                  Samedi 14 janvier 2012 - 12° 52 N 026° 
                  58 W - 0900H - entre le Cap Vert et le Brésil  
                   
                  Une assez belle journée de voile hier, alors que, même 
                  si l'on a fait attention de ne pas y penser, on était 
                  vendredi 13. Spi et empannages réguliers pour contrer 
                  ce vent pile arrière. Mais ce matin, consternation, on 
                  se croirait à Blankenberg fin octobre avec son célèbre 
                  ciel plombé. Bon, la température est raisonnable 
                  bien qu'un peu moite, mais franchement, tout çà 
                  pour çà, non ! Nous sommes à 800 miles 
                  de l'équateur, à la latitude de Banjul en Gambie 
                  ou encore de Bequia de l'autre côté de la mare 
                  aux canards... Les quarts s'enchaînent régulièrement 
                  et l'équipage trouve son rythme. Les repas sont toujours 
                  aussi raffinés: hier soir, par exemple, cuisse de poulet 
                  au citron et au miel accompagnée de ris, de patate douce 
                  et de maïs... Mais on tire les dernières cartouches 
                  de frais et les ouvre-boites vont bientôt prendre du service 
                  ! Et ce n'est pas un mal car il est chargé, ce bateau 
                  ! 220 litres de flotte dans les vaches, 72 bouteilles d'eau, 
                  des kilos de pâtes, riz, cachupa, d'innombrables boîtes 
                  de conserve de poisson, pâtés, légumes, 
                  si l'on ajoute les bons gros sacs d'effets personnels, on imagine 
                  un sillage un peu pâteux. Allez, courage, il suffit de 
                  bien manger pour arranger çà !… 
                   
                  Vendredi 13 janvier 2012 - 18° 21 N 022° 
                  55 W - 0700H - entre le Cap Vert et le Brésil  
                   
                  Nous sommes repartis hier midi de Mindelo sur St Vincent au 
                  Cap Vert. Bonne escale. Décidément la gentillesse 
                  proverbiale des Cap Verdiens nous a conquis. Pas la moindre 
                  agressivité chez eux et, malgré une situation 
                  économique plus que précaire, une vraie joie de 
                  vivre qui fait bien réfléchir les occidentaux 
                  que nous sommes. Nous avions envoyé 2 ris trinquette 
                  pour parer aux traditionnelles accélérations dans 
                  le canal entre Sao Antao et St Vincent mais non, cette fois 
                  il n'avait rien. Quasiment même trop peu de vent pour 
                  avancer raisonnablement. Dans l'après-midi on envoie 
                  un coup de spi hélas de courte durée: la pétole 
                  s'installe avec une petite houle de travers du plus mauvais 
                  effet... Le ciel est couvert mais le plancton bien fluo dans 
                  le sillage.  
                  Nous sommes en équipage complet cette fois-ci. 4 quarts 
                  de 2 heures et le skipper hors quart. Vacances ! D'autant plus 
                  que la nuit est calme, sous génois et GV haute… 
                   
                   
                  Mercredi 
                  4 janvier 2012 - 18° 21 N 022° 55 W - 0300H 
                  - terre en vue  
                   
                   
                  Moins de 150 miles à destination - Mindelo sur 
                  l'île de Saint Vincent.  C'est amusant, dans une 
                  croisière côtière classique, 150 miles représente 
                  "la" grosse étape à laquelle on se prépare, 
                  dans une navigation océanique, c'est le moment où 
                  l'on se demande où l'on a rangé les pare-battages 
                  et les aussières !  Et celui où l'on lit 
                  - et relis - les instructions nautiques pour l'approche et le 
                  mouillage.  J'adore les ouvrages anglais, aux textes émaillés 
                  de conditionnels inquiétants: "les fonds pourraient être 
                  moindres par endroit" ou encore "il n'est pas rare de subir 
                  des rafales de 40 à 50 noeuds dûes à l'effet 
                  venturi entre les îles".  Et quoi encore ?!  
                  On est pas loin du texte des "disclaimers" qui préfèrent 
                  tout annoncer, "comme çà c'est fait" !  De 
                  même en ce qui concerne la sécurité, mieux 
                  aurait-il valu, finalement, ne pas quitter la Hamble River, 
                  où, à la limite l'AberWrach bien qu'on ne sache 
                  jamais, avec ces frenchies.  Entretemps, comme pour me 
                  punir de ces médisances à l'endroit de la perfide 
                  Albion, le vent n'a cessé de mollir.  Petit à 
                  petit on a renvoyé la toile et les vagues toujours présentes 
                  malmènent les hale-bas…  
                   
                  Mardi 
                  3 janvier 2012 - 21° 26 N 021° 24 W - Minuit. 
                   
                  Hier gris, aujourd'hui très ensoleillé.  
                  Mais même si géographiquement nous avons passé 
                  le tropique du Cancer, on reste en ciré complet, les 
                  vagues ressemblent à des collines désordonnées 
                  et les gerbes d'eau - pas si chaudes - nous agressent de toute 
                  part.  Le vent est bien monté aussi.  Certainement 
                  30 noeuds établis dans la journée.  En lofant 
                  pour prendre le 2ème ris on s'est retrouvé bien 
                  couché !  Un paquet d'eau dans le cockpit a mis 
                  plusieurs minutes à se vider complètement.  
                  Pas vraiment l'ambiance tropicale !  On vit un peu cramponné 
                  et chaque déplacement se calcule …. L'assiette 
                  en équilibre précaire sur les genoux, les repas 
                  ne s'éternisent pas.  On avait pourtant raffiné 
                  la cène vespérale: oeufs au lard, salade verte, 
                  vinaigrette maison.  La côte la plus proche est la 
                  frontière entre le Sahara Occidental et la Mauritanie 
                  à 250 miles.  Il nous reste 340 miles à parcourir 
                  pour les îles du Cap Vert et les fichiers météo 
                  chargés nous promettent des conditions plus légères 
                  pour la suite.  Vivement les "pays sucrés doucement" 
                  comme dit la chanson !  Je me faisais la réflexion 
                  en enfilant mes chaussettes humides au début de mon quart: 
                  chaque mer ses plaisirs, et ce n'est pas celui attendu par ici 
                  ! 
                 
                Samedi 
                  31 décembre 2011 - Merena - Sud des Canaries 
                   
                   
                  Réveillon de la Saint Sylvestre. 
      Minuit est passé.  2359H. Puis une minute de 
plus.  Et çà n'a pas marché !  Nous n'y 
avons pas cru.  On pouvait se demander si le cachalot que l'on 
avait croisé hier soir savait qu'il vivait sa soirée de 
réveillon de l'an neuf.  Par contre, quand les 
étoiles se sont mises à luire, la conviction est devenue 
absolue: tout cela n'est qu'une convention des hommes.  La nature 
ne compte pas, en tout cas, pas comme çà.  Une 
supercherie, certes, mais utile.  Pareille à la borne le 
long de la route, elle mesure le chemin parcouru.  Mais surtout 
elle représente l'occasion, sans que la pudeur n'en soit 
affectée, de souhaiter le meilleur à ceux qui comptent 
pour nous.  Non pour cette si circonscrite et fallacieuse 
période d'un an mais pour longtemps. 
       
                Samedi 
                  24 décembre 2011 - Merena à la Marina 
                  de la Gomera 
     
                  Noël, Noël ! 
Ravis d'avoir retrouvé "notre" île !  Nous 
préparons la fête de Noëll.  Ici, où la 
température est délicieuse (le beurre ne fond pas la nuit 
mais attention la journée !), les décorations de petits 
rennes tirant des traîneaux et des pères noël barbus 
et emmitouflé sont décalés mais charmants… 
   
On vous souhaite une très joyeuse fête de Noël ! 
   
  
                Jeudi 
                  22 décembre 2011 - 28° 
                  40' N - 015° 15' W - 2230H - entre Lanzarote et Tenerife 
                   
                  Par dessus ou par dessous ? 
                  Ca y est, c'est reparti pour un tour !  Et de belle manière.  
                  Soleil, mer bleue et depuis quelques heures une voute céleste 
                  particulièrement claire dans cette nuit sans lune.  
                  L'équipage est … familial !  Une fois n'est 
                  pas coutume mais c'est la petite famille au complet qui inscrit 
                  les miles de ce voyage. Sylvie, Félix (13 ans) et Aristote 
                  (juste 11).  Alors que je faisais la sieste tout à 
                  l'heure, j'ai surpris une conversation délicieuse où 
                  il était déjà question de la longueur des 
                  quarts et de leur répartition entre eux … Adorable 
                  !  Félix vient d'aller se coucher, le devoir accompli 
                  !  La question du jour: par au dessus ou par en dessous 
                  ?!  En effet, pour aller de Lanzarote à la Gomera, 
                  il y a une île dans le chemin, et non des moindres: Tenerife.  
                  Avec sa montagne de plus de 3700 m (le Teide), elle crée 
                  des déventements importants et des accélérations 
                  plus fortes que dans les autres îles Canaries.  Le 
                  climat de l'île est d'ailleurs très varié: 
                  au Nord, des pluies fréquentes, de la végétation, 
                  des cultures - surtout des fruits. Au Sud, c'est le règne 
                  du béton: aride et très (trop ?) ensoleillé, 
                  il attire les touristes venus bronzer idiot sur des plages souvent 
                  artificielle, d'ailleurs.  Les promoteurs en ont fait des 
                  choux gras mais, la crise aidant, de nombreux chantiers sont 
                  resté au stade du fer à béton ce qui achève 
                  le sinistre tableau… Débat météorologique 
                  familial, tranché bien entendu par Sylvie, notre spécialiste: 
                  ce sera le Nord.  On troque le genak pour le solent et 
                  cinglons à 9 noeuds vers la pointe Nord de l'île, 
                  confiant dans ce choix.  On devrait l'atteindre au petit 
                  matin et arriver dans l'après midi à la belle 
                  île de la Gomera, sans conteste notre préférée 
                  de l'archipel. 
  
mardi 
              8 novembre 2011 
              - 0200H - dernière nuit au large de Lanzarote 
               
              Terre !  
              On distingue les premières lueurs de la civilisation. L'île 
              est là. La VHF crépite en espagnol depuis quelques 
              temps, on a croisé 2 cargos et dépassé un voilier 
              : on approche. Il va falloir se remettre en mode "côtier" 
              maintenant : affiner les caps, faire plus attention au trafic. On 
              devrait poser les amarres à quai à l'aube.  
              Belle traversée, météo très clémente. 
              Cette dernière nuit, par exemple, est d'une grande douceur. 
              Quel contraste avec la fureur de la première nuit. On est 
              passé en été, ces pays où - comme dirait 
              le grand Jacques - il n'y a pas d'hiver, mais ce n'est pas l'été. 
               
              Retour à terre maintenant. Le Merena va prendre ses quartiers 
              dans la marina Rubicon, dans le sud de l'île de Lanzarote. 
              En bonne compagnie: entouré des tour-du-mondistse qui n'ont 
              pas encore traversé l'Atlantique et des retraités 
              allemands qui viennent musarder sur les quais, en singlet, avec 
              en main une bière tiédie par le délicieux climat... 
               
              Pas de navigation donc pendant un mois avec un retour à la 
              mère patrie et une grande envie de vous entendre et de vous 
              voir. On fera encore une petite vidéo (merci Bruno !) et 
              j'aurais quelques photos à vous montrer. Je serais à 
              Bruxelles à partir du 9 novembre. Au plaisir !  
              Merena - out (comme on dit à la radio). 
               
              lundi 
              7 novembre 2011 
              - 30°42 N 011°56 W - 1030H - au large de Essaouira 
                
              Belle nuit de portant fort, sous spi avec une mer formée 
              et les longs surfs qui l'accompagne. Hugues nous gratifie du record: 
              19.7 kt au GPS. Vers 0400H du matin on décide d'affaler pour 
              le garder en un seul morçeau ! Mais toujours pas un nuage 
              ! C'est en bras de chemise et en terrasse que l'on prend le petit 
              déjeuner (oeufs, bacon, tartines, grand crème) sous 
              pilote, qui se débrouille bien d'ailleurs, à plus 
              de 10 noeuds avec encore de jolis surfs à 14/15. Il nous 
              reste environ 150 miles avec deux empannages (au moins).  
              Sylvie m'envoyait hier soir la remarque concernant le manque de 
              photos du large. Hélas... Mais à bien réfléchir, 
              c'est peut-être une bonne chose. Pour les bruxellois d'entre 
              vous, avez-vous remarqué affiché sur la devanture 
              de la célèbre librairie Filigrane le slogan: "Faites 
              votre propre film, lisez un livre " ? Si le pouvoir des mots 
              était finalement plus évocateur qu'une mauvaise photo 
              ? Sans doute.  
              Je lis actuellement un essai d'Erik Orsenna et Isabelle Autissier 
              décrivant un voyage en Antartique. Et je suis content qu'il 
              n'y ait pas de photos. Juste une carte de temps en temps. Il me 
              semble que la description du ciel plombé au ras des icebergs, 
              que les rafales glacées tombant à pic des glaciers, 
              sont encore plus froides et évocatrices que si elles étaient 
              légendées sous de belles images. Débranchons 
              les appareils et laissons nous porter, les yeux fermés, sur 
              la longue houle de l'Atlantique...  
              Bon, sans rire, évidement qu'il y aura aussi des photos et 
              des vidéos, dès qu'on sera à terre ! 
               
              dimanche 
              6 novembre 2011 
              - 33°53 N 12°30 W - 1200H - au large de Casablanca 
                
              Meunier, tu dors ! Hé oui, on a un peu trop dormi cette nuit. 
              Longue houle, vent mollissant, température en nette hausse, 
              tout était propice au farniente, et c'est ce qu'on a fait 
              ! Pousser nonchalamment - et fréquemment - sur le +1 du pilote 
              automatique pour garder un angle suffisant avec le vent et que les 
              voiles ne battent pas dans cette mer encore formée...  
              Ce matin, on peut voir une belle virgule vers l'ouest sur la carte. 
              La sanction est tombée vers 0800H: "tu vas trop vers 
              l'Ouest !" Ben, oui, c'est vrai ! D'autant plus que le risque 
              est une belle pétole de ce côté là pour 
              les jours qui viennent. Alors que le long de la côte marocaine 
              il y a toujours un flux sympa et même assez fort... Café, 
              tartines, empannage, spi. Oui, dans cet ordre là, on est 
              pas en course ! 
              Actuellement le tableau est assez idyllique: beau spi bien blanc 
              sur une mer bien bleue, 15 à 17 noeuds de vent portant, la 
              houle qui nous vient beaucoup plus arrière sur ce bord (elle 
              est encore de 3 à 5 mètres tout de même), mais 
              surtout: le T-Shirt et même pas froid ! On dirait le Sud. 
              Et c'est ma foi vrai, nous sommes à la latitude de Casablanca. 
              Il me vient à l'esprit cette superbe réplique de Humphrey 
              Bogard dans le film en question (à moins que ce soit dans 
              le port de l'angoisse ?): "If you need me, just whistle, and 
              you know how to whistle, don't you ? You just put your lips together 
              and blow"... Bon dimanche ! 
               
              nuit 
              du 5 au 6 novembre 2011 
              - 35°47N 010°49 W - 2300H - au large de Tanger 
               
              Est-ce la hauteur des crêtes, la pureté de l'air ou 
              le simple coup d'oeil à la carte qui nous fait dire que l'on 
              sent enfin le large depuis le début du voyage ? Comme un 
              déclic, on y est, les amarres sont vraiment larguées 
              et l'on peut se fondre dans l'immensité. Toujours sous voiles 
              très arisées, le bateau trouve sa route, tel un animal, 
              son biais. Le pilote automatique travaille moins, il semble avoir 
              compris le rythme. L'allure est pourtant élevée - 
              toujours au delà de 10 noeuds - mais la mer s'allonge et 
              s'arrondit. Le spectacle est d'une très grande beauté 
              et ne se laisse pas capturer par l'objectif, comme s'il voulait 
              nous réserver cette primeur. Le ciel ressemble déjà 
              à celui de l'alizé, parcouru de petits nuages cumulus 
              charmants. L'air est piquant et il n'est pas encore question de 
              sortir sans veste. Le pont est quasiment en permanence transformé 
              en torrent de vagues qui finissent dans le cockpit et mouillent 
              l'imprudent qui serait nonchalamment sorti prendre le frais. Le 
              cap Saint Vincent, pointe Sud Ouest du Portugal - et de l'Europe 
              - se dispute avec El Jadida au Maroc d'être la côte 
              la plus proche. 
               
              samedi 
              5 novembre 2011 
              - 36°38N 010°13 W - 0900H - au large du Cap St Vincent 
               
              Nous sommes repartis hier soir. Trinquette, deux ris et ça 
              a bien allumé toute la nuit. La houle est très grosse 
              et déferle de temps en temps. Le vent souffle les crêtes. 
              Quand nous dévalons la colline, le speedo s'affole ! Toutes 
              les heures nous avons droit à un petit grain ; pluie, éclairs 
              et shifts de vents. Magnifique. On dirait un petit avant goût 
              de grand sud... Le bateau se comporte bien, sous pilote avec le 
              chauffage à fond pour se sécher entre chaque grain. 
              Toutes les voiles de portant sont dans le carré ce qui permet 
              de se reposer en ciré, prêt à intervenir dans 
              les surventes. Les scores sont à la mesure de l'ambiance. 
              On passe la latitude du Cap Saint Vincent ce matin et celle de Gibraltar 
              ne devrait pas traîner ! Il reste 500 miles pour le Sud de 
              Lanzarote... A donf ! 
                
              mercredi 
              2 novembre 2011 
              - 1900H - Lobby de la Marina de Cascais 
                
              C'est depuis le cuir du confortable fauteuil du lobby de la marina 
              de Cascais (banlieue chic de Lisbonne) que je vous écris 
              ce soir... Les vagues du large passent au dessus des jetées 
              et des trombes de pluie s'abattent sur nous. La nuit vient de tomber 
              et c'est tant mieux ! Nous sommes en contact incessant avec le centre 
              météo de la rue Lanfray pour savoir quand les conditions 
              vont se mettre si pas au beau au moins au "correct". En 
              effet, après la tempête, la houle sera notre prochain 
              soucis. Jusqu'a 8 mètres prévus...  
              Enfin, pour ce soir, la seule vraie question est de savoir si on 
              va déboucher un vin du Douro ou de l'Alentejo pour se remonter 
              le moral !  
               
              lundi 
              31 octobre 2011 
              - 0945H - 40°07N 010°06W 
              A la latitude de Figueira da Foz. 
              L'année du près ?!?! 
               
               
              Le vent est revenu, mais on tire toujours des bords au large du 
              Portugal ! L'alizé portugais devrait être un vent du 
              Nord, accompagné d'un courant portant également qui 
              devrait nous pousser gentillement vers le Sud. Eh non ! Ca me rappelle 
              les Antilles, il y a quelques années. Nous étions 
              en navigation dans la région Guadeloupe - Les Saintes - Marie 
              Galante et un jour le vent s'est mis à souffler d'Ouest, 
              ce qui n'arrive jamais. Les guides de croisière ne mentionnent 
              évidemment aucun mouillage abrité de l'Ouest et donc 
              on voyait de braves plaisanciers, à qui l'on avait vanté 
              la stabilité du vent dans les îles qui erraient, hagards, 
              à la recherche d'un coin pour se poser. Appels à la 
              VHF, cafouillages, hésitations. Il y avait ceux qui décidaient 
              de rester en mer, d'autres qui, se référant aveuglément 
              au texte de leur pilotbook, tentaient tout de même un hasardeux 
              mouillage au vent d'une côte devenue exceptionnellement dangeureuse... 
              Eh non, mon bon monsieur, rien n'est sûr dans notre beau métier 
              ! 
               
              dimanche 
              30 octobre 2011 
              - 1930H (nouvelle heure !) 41° 27 N et 010° 33 W 
              A la latitude de Porto. 
                
              Une très grande houle, majestueuse et puissante. Quelle énergie. 
              Qui vient de si loin. Le vent qui l'a créée n'existe 
              déjà plus comme sans doute la lumière de certaines 
              étoiles que nous voyons. La mer est abstraite, au sens premier 
              du terme. Abstraite du monde, de notre monde. Régie par des 
              lois et des principes différents et essentiellement inhumains. 
              Ce peut être pour nous un point de départ d'une réflexion 
              justement abstraite, débarassée des contingences de 
              notre monde. Elle peut nous poser les vraies questions. Serons-nous 
              capable de les entendre ? Sans même parler des très 
              éventuelles réponses ! Et la poulie qui coince, la 
              fuite du hublot ou le mal de mer ne vont-ils pas nous en détourner 
              ? 
              J'ai voulu croire qu'on ne pouvait "s'abstraire" que sur 
              un bateau parfaitement en ordre dans une météo impeccable 
              mais il n'en est rien. Sans doute ces problèmes sont nécessaires 
              à notre survie mentale. Sans to-do list, pas de vie ? La 
              peur du vide et de l'absolu, même ici ? Il va falloir faire 
              des efforts ! 
              Nous longeons la côte du Portugal de trop loin pour la voir. 
              Le ciel est beau au moment du coucher. Bonne nuit à tous 
              ! 
               
              dimanche 
              30 octobre 2011 
              - 0200H  
              Passage du Cap Finisterre 
               
              Et alors, qu'avez vous fait aujourd'hui ? Nous ? On a tiré 
              des bords au cap Finisterre. On tire toutjours des bords au cap 
              Finisterre ! Est-ce un effet de l'âge, une navigation en rappelle 
              d'autres. La toute première fois que je suis passé 
              là - en 1993 - avec le mythique Setra et mon pote Pinky on 
              a même fait demi-tour pour se planquer à Malpica, petit 
              fort de pêche de la côte de Galice. Ensuite ça 
              a été pareil. A la montée, àla descente, 
              toujours au près. Les Sables-Madère par exemple: au 
              près à l'aller comme au retour... Une exception notoire 
              lors de la Jacques Vabre en 2007. Mais quelques miles plus loin 
              on tombait dans une infecte pétole qui nous clouait là, 
              ballottant dans un résidu de vielle houle. L'endroit est 
              plutôt délicat.  
              Tiens oui, la Jacques Vabre, il paraît que l'on remettrait 
              le départ de demain... J'imagine les conversations sur les 
              pontons. On se réunit à 3 ou 4 devant l'ordi d'un 
              bateau et on joue avec les GRIBS, dans un sens, dans l'autre, on 
              réfléchit, on craint aussi sans trop l'avouer à 
              ses camarades et concurrents. On craint ces barbules rouges vifs 
              de vent contraire, de houle, de pluie. On s'imagine dans son ciré 
              jusqu'au yeux, la main crispée sur la barre, souffrant avec 
              ce bateau né pour glisser qui tombe lourdement dans la vague 
              suivante et vibre de tous ses rivets. 
              On en appelle aux papes: Christian Dumard, Jean-Yves Bernot et les 
              autres. Ils organisent des réunions, des powerpoints, des 
              briefings. Il faut concilier la sécurité - surtout 
              celle de multicoques - et les impératifs de l'organisation 
              d'une telle course. Et puis, du baston a toujours plu aux médias. 
              Les grandes courses ont forgé leur réputation dans 
              les tempêtes et les drames plutôt que dans les longs 
              bords tranquilles et ensoleillés. Ainsi va la vie...  
              Et sur ces considérations, nous sommes enfin passé 
              ce p... de cap ! Bonne nuit ! 
               
              samedi 29 octobre 2011 - 44°N 009°W 
              A l'approche de Finisterre ! 
               
              La moyenne jounalière a sensiblement baissé sur les 
              dernières 24H. De 210 la veille on est passé à 
              120 aujourd'hui et ce n'est pas faute de se démener: moins 
              y a de vent, plus y a de travail ! La houle est certes mollissante 
              mais ne laisse pas ces pauvres voiles tranquille même quand 
              la pétole s'installe. Au ciel uniformément gris de 
              la journée d'hier a succédé une nuit parfaitement 
              étoilée. Plancton fluorescent, dauphins qui nous escortent 
              et au loin un halo de lumière qui doit être la Corogne 
              et ses faubourgs. On croise quelques cargos qui sortent de la zone 
              de séparation de traffic du Finisterre.  
              A bord on commence à trouver nos marques. Cuisine, quarts 
              de veille, navigation, bricolages divers, matelotage, sommeil, ... 
              deviennent plus fluide, plus évidents. Mais le must c'est 
              ce lever de soleil, avec dauphins. D'un coup on comprend ce qu'on 
              fait là. On sait que c'est forcément juste tant c'est 
              beau. Orange et rouge vers l'Est bleu et gris vers l'Ouest et carrément 
              rose bonbon vers le Nord. La mer est si limpide d'un bleu sombre 
              presque noir. Trop beau pour être vrai ! 
               
              vendredi 28 octobre 2011 - 45° 23 N 007° 
              24 W 
              Gascogne au portant ! 
               
              Ah çà du portant, on en a eu ! On quitte Camaret avec 
              un petit vent de Sud-Est léger, on passe la pointe du Toulinguet 
              et on se dirige vers la chaussée de Sein. A peine arrivéà 
              la bouée, c'est parti: le vent tourne de 180° en 3 minutes, 
              ris, gros nuage, trinquette, 25 noeuds forcissant très rapidement 
              à 30 avec de belles rafales. La mer est noire, les crêtes 
              d'écumes bien blanches, très nettes. Le sillage s'allonge, 
              les gerbes d'eau, les longs surfs. La mer est très désordonnée 
              et on se fait quelques jolies déferlantes venues de nulle 
              part, qui nous sautent dessus.  
              On se relaye à la barre et les estomacs sont mis à 
              rude épreuve: le dîner ne sera pas gastronomique. La 
              vitesse, elle, est encourageante: 12, 15 noeuds, un surf jusqu'à 
              20... Qu'il est bon de foncer quand on sait que çà 
              mollit derrière. Les nuits sont longues à cette saison... 
              longues, froides et noires surtout quand on est mouillé ! 
               
              A partir de minuit, la grande houle se calme, le vent mollit. Au 
              lever du jour nous avons largement dépassé la moitié 
              du Golfe mais hélas le vent tombe de plus en plus... Pourvu 
              qu'il revienne vite ! 
               
              jeudi 27 octobre 2011 - Merena, Port de Camaret 
              A l'aube blême.  
               
              Les nuits qui précèdent les départs sont toujours 
              un peu difficile. On est plus vraiment là et pas encore parti. 
              Mais celle-ci est particulièrement dure: il pleut à 
              verse sans discontinuer avec des rafales glacées. Pas un 
              temps à mettre un breton dehors ! Et pourtant il faut y aller. 
              On a une belle queue de dépression, bien forte et bien portante 
              qui nous permettra de traverser le golfe de Gascogne à la 
              vitesse grand V. Mais qu'est-ce qu'il pleut, tout de même 
              ! Ah ce n'est pas toujours facile d'être un héros !! 
               
              dimanche 23 octobre 2011 - Merena, Port de Camaret 
              Incroyable !  
               
              Quelques miles nous séparaient encore de Camaret. Nous étions 
              presque au Sud du Chenal du Four, près de la pointe St Matthieu. 
              Trois grands dauphins se rapprochent et jouent à l'étrave. 
              Jusqu'ici, rien de très spécial, nous en avons déjà 
              croisé tellement ici et ailleurs... L'étonnement commence 
              quand nous décidons de quitter le chenal et de couper entre 
              la pointe St Matthieu et les rochers des Vieux Moines. Nous sentons 
              de nettes secousses sous le bateau et Antoine, à la barre, 
              m'avertit qu'ils frappent dans les safrans ! Ils s'y mettent à 
              trois pour - de concert - pousser l'étrave et les safrans 
              vers tribord. Le bateau est véritablement dévié 
              de 20 à 30 degrés. Cela dure au moins 20 minutes et 
              ils sont de plus en plus déterminés... Le chenal "normal" 
              est effectivement sur tribord... Qu'en penser ? Nous sommes très 
              impressionnés et perplexes. Veulent-ils vraiment "nous 
              remettre sur le droit chemin" ? Sont-ils venus nous sauver 
              ? Les vieux souvenirs de Moitessier, des légendes séculaires 
              des marins, de (l'excellent) ouvrage de Patrice Van Essel "le 
              Cinquième Rêve" nous reviennent en mémoire... 
              Débarqués à Camaret, nous enquêtons de 
              bars en restaurant racontant notre histoire. L'avis est unanime: 
              "les dauphins avaient quelque chose à vous dire". 
              Et cela leur semblait tout à fait normal ! 
            jeudi 
              20 octobre 2011 à 1000UT - Merena, 48°43 N 004°39 
              W 
              Approche du chenal du Four à la pointe de Bretagne 
              Manche Express 
               
              190 miles en 24 heures dans la Manche, c'est pas mal... Surtout 
              au bon plein. Accélérations, freinage, ris, pas ris, 
              trinquette, genois, on a pas mal bossé hier après 
              midi et en première partie de nuit. C'est tout sauf monotone. 
              Juste avant le coucher du soleil, Hugues s'écrie: "on 
              se croirait au cinéma" ! Et c'est vrai: arcs en ciel, 
              grains de grèle, lumières rasantes, mini trombe sous 
              un nuage cotoneux, la totale.  
              Quelle beauté. Ensuite le vent a molli et la nuit s'est dégagée, 
              le ciel remplis d'étoiles. Belle extase avec "River 
              Man" de Nick Drake (que je vous conseille d'ailleurs !). A 
              l'aube nous croisons au loin une belle voile à corne. AIS, 
              VHF, c'est le 60 pieds banque Populaire. Rapide conversation et 
              bonne route. Il va au Havre pour la Jacques Vabre. Souvenir souvenir. 
               
              Hélas à l'approche du chenal du four, c'est la molle 
              qui nous attends avec un gentil soleil et un clapot résiduel 
              assez casse pieds... pas grave, on est presque arrivé au 
              pays du cidre et des galettes. Bonne journée !  
               
              mercredi 19 octobre 2011 à 1600UT - Merena, 
              50°15 N 001°30 W 
              Soleil et embruns. 
               
              Avant l'aube, c'est reparti ! 
              Le vent de NW est frais et piquant mais le ciel parfaitement dégagé, 
              très pur. Le lever de soleil est beau dans les roses orangés. 
              La mer est encore formée du coup de vent d'hier, nous progressons 
              à bonne vitesse au bon plein et le pont est assez humide 
              ! 
              Mais ce n'est pas du près serré, c'est déjà 
              pas mal. En plus, on nous promet de l'adonnante à venir, 
              chouette. Nous sommes au Sud Ouest de l'île de Wight, à 
              180 miles de la pointe de Bretagne vers laquelle nous nous dirigeons. 
               
              mardi 18 octobre 2011 à 1200UT - Port de 
              Brighton 
              Habile escale ! 
               
              Deuxième nuit du tour du monde qui commence dans ... un pub 
              de la côte sud de l'Angleterre ! Les conditions météo 
              semblent défavorables pour continuer à faire route. 
              Bien que les services météo soient peu alarmistes, 
              Sylvie nous conseille une escale. Nous sommes devant Brighton et 
              nous rentrons avec Sahona. Bien nous en a pris ! 
              Dès la fin de l'après midi, c'est parti. On fait des 
              quarts amarres et pare-battage. Le vent s'établit à 
              40 kt de l'WSW pendant la nuit. On est mieux là. Michel, 
              qui avait embarqué à Nieuwpoort pour le départ, 
              doit malheureusement rentrer.  
              Certes le beton de la marina et les abords style condominum-cité-lacustre-hors 
              saison sont un peu craignos mais les gens sont charmants et les 
              ships chandlers mis à contribution pour les "dernières" 
              petites pièces nécessaires aux "derniers" 
              bricolages ! Mais on ne va tout de même pas passer l'hiver 
              là... 
               
              Lundi 17 octobre 2011 à 0305UT - Merena, 
              50°42 N 000°50 E 
              Première nuit... au près. 
               
              Quel cadeau ! Tant de monde sur le quai, aussi tôt matin ! 
              C'était une vraie surprise de vous voir tous rassemblés 
              pour agiter ces fameux mouchoirs. Quand un jour, sûrement, 
              on regrettera la galère dans laquelle on s'est fourré, 
              il suffira de penser à vous qui nous avez portés de 
              vos espoirs et de vos encouragements. Merci merci! 
               
              Alors, que c'est il passé après les estacades, quand 
              nous nous sommes perdus de vue et les bateaux accompagnateurs (que 
              je remercie aussi !) se sont éloignés dans le sillage 
              ? Ma foi pas grand chose ! Le vent de SSW s'est transformé 
              en douce pétole et c'est au moteur - et contre courant - 
              que nous avons longé la riviera du Nord, à savoir 
              Dunkerque et ses jolies usines. 
               
              Après Port Ouest le vent a réapparu et nous avons 
              commencé à tirer des bords, comme de bien entendu. 
              "Démancher" n'est jamais un exercice de tout repos. 
              On peut dire que le pays nous retient ! La vitesse est assez misérable 
              et pourtant nous sommes pressés, un coup de vent menace pour 
              la nuit de lundi à mardi... Le plan est une escale aujourd'hui 
              lundi sur la côte anglaise. De toute façon, il reste 
              quelques bricolages et matelotages à terminer !  
               
              La première nuit en mer est toujours un peu difficile, du 
              mal à trouver le sommeil, à retrouver ses marques 
              et le près serré n'arrange rien ... les miles sont 
              grappillés au compte goûte. Vivement les longs surfs 
              de l'Atlantique. 
               
              Jeudi 13 octobre 2011 
              Le grand moment est arrivé: nous partons pour le tour du 
              monde par les trois caps ce dimanche ! 
               
              Pour agiter votre mouchoir, je vous propose de venir nous dire "au 
              revoir" à Nieuwpoort ce dimanche à partir de 
              0900H. Les bateaux sont au VVW au bout du ponton C. Comme la météo 
              de la semaine ne semble pas très agréable (vent 
              plutôt soutenu et très contraire) nous n'allons pas 
              traîner. Nous quitterons donc le quai à 1030H ... 
              Au plaisir de faire ce voyage avec vous, 
              Bien à vous, 
              Alexis.  
            Mercredi 
              5 octobre 2011 
              Tout se met en place... Merena vient d'être remis à 
              l'eau aujourd'hui gratifié de 2 nouveaux safrans. Aller-retour 
              au moteur dans le port pour régler l'alignement. Finalement 
              une courte sortie en mer pour valider. Certes les barres sont un 
              peu plus fermes que d'habitude mais le sillage est plus fluide. 
              On va pouvoir mettre un "OK" sur la liste - encore longue 
              - des "dernières choses à faire" avant de 
              partir. Bien sur ce n'est pas comme si nous étions au départ 
              de la Route du Rhum: si quelque chose ne va pas pas on pourra toujours 
              trouver une pièce en cours de route mais tout sera plus difficile 
              sur la route ... Plutot essayer de tout régler avant. Mais 
              sans reporter le départ sinon on ne part jamais ! Courage 
              dans quelques jour se sera les surfs sauvages (si le vent daigne 
              nous faire un petit nord-est sympa) ... 
              A bientôt ! 
            Mardi 
              27 septembre 2011 
              Quelques jours du grand départ... et mise en place du site 
              internet pour acueillir les récits extraits du journal de 
              bord. Pour en être tenu au courant par email, envoyez un message 
              à Alexis  | 
                  
                  
                 
                  
                 
                  
                 
                 Au 
                  mouillage à l'Ihla Cotla, dans la Mata Altanica 
                  
  Plage de Lopes Mendez, certains disent que c'est la plus belle du monde... 
                  en tout cas elle est très longue et très ensolleillée 
                  ! 
                 Parati 
                  à marée haute... 
                 Au 
                  mouillage à Saco de Ceu sur Ihla Grande 
  
                  Depuis 
                  le Pain de Sucre... 
                  
                  Petits 
                  mots du carnet de bord de Pierri : 
                Le 
                  grand sud atlantique offre au marin attentif 
                  Une palette de bleus, riches et variés, 
                  Et qui inconsciemment le poussent à rêver 
                  A l'essence de ce qui porte son esquif. 
                   
                  En plein après-midi, quand le soleil flamboie, 
                  Le bleu se fait royal, éthéré et mystique, 
                  Tel le profond appel du liquide amniotique 
                  Qui semble murmurer "Homme, reviens à moi!" 
                   
                  Plus tard dans la journée, lorsque l'astre s'affaisse, 
                  La surface paraît telle de l'argent martelé 
                  A offrir à sa belle pour louer sa finesse. 
                   
                  Le soir quand s'accumulent les cumulus austères 
                  C'est un noir sépulcral, sans fond et sans pitié, 
                  Qui, menace soudaine, s'empare de la matière 
                  
                  Sous 
                  marin à l'entrée de la baie de Guanabara ! 
  
                  Depuis 
                  le jardin botanique... 
  
                  Le 
                  Iate Club de Rio de Janeiro, qui nous a gracieusement invité 
                  ! 
  
                  La 
                  gigantesque cathédrale de Rio 
  
                  Sambodromo... 
  
  
  
                  Belles 
                  cariocettes dans un blocos à Santa Teresa 
  
                  Garota 
                  de Ipanema ... 
  
  Joli carioca ! 
  
                  Bel 
                  alignement de buildings à Vittoria... une grande spécialité 
                  brésilienne. 
  
                  Juste 
                  avant l'arrivée à Vittoria... 
                  
  
                  bubu 
                  en pleine action (bientôt les images ?!) 
  
                  Sophie 
                  face à l'océan entre Salvador et Vittoria 
  
                  Apéro 
                  ponton à Salvador.  Belles rencontre et bonne caipis... 
                  Alexis obtient son surnom de "Pano" (Panoramix)... 
                   
    
                  Toute 
                  la sobriété des franciscains !! 
  
                  Dans 
                  le Pelourinho... 
                  
  
                  Salvador 
                  en état de semi-guerre civile... 
  
                  Escale 
                  à Recife... longues et difficile formalités !... 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
Petit 
                  lexique : 
                  l'exocet 
                  = le poisson volant vivant dans les mers chaudes et qui a donné 
                  son nom aux missiles antinavires. 
                   
  
   
  
                  la cachupa = spécialité cap-verdienne, nous dirions 
                  un délicieux ragout à base de maïs, haricots 
                  secs, légumes variés (patate douce, igname, manioc, 
                  coriandre, ...) auquel on ajoute de la viande ou du poisson 
                   
                  Pétole = pas de vent du tout, perturbe l'humeur du marin. 
                   
                  Situation 
                  météorologique du samedi 21 janvier 
                  Merena serait sorti de la zone inter-tropicale de convergence 
                  et devrait retrouver un vent plus régulier dans les heures 
                  qui viennent ! 
                  (Extrait 
                  de la carte Marinha do Brasil - analyse du 21/01à 12ut) 
                    
                    
                   
                  Petits mots du bord : 
                Extrait 
                  des "récits de voyages" du Gonfalonier Pascual, 
                  accompagnant l'Amiral Alexis Guilleaumus au cours de ses nombreuses 
                  navigations: 
                   
                  Mecredi 18 janvier 2012, 6ème jour de mer, C'est encore 
                  plus ici et maintenant que ce voyage prend toute sa dimension. 
                  L'absence de mouvement d'air ainsi que sa moiteur, nous cloue 
                  comme des limaces à nos banettes. Il ne nous suffisait 
                  pas d'être peu gâtés par les Alizés 
                  et voilà que nous traversons une zone sub-équatoriale 
                  orageuse et peu ventée.  
                  Moteur et pilote automatique. Que reste-t-il à faire 
                  à part scruter l'horizon et surveiller le développement 
                  vertical des nuages? Quelques nettoyages rassurants, lectures 
                  paisibles et grignotages aussi. Le temps commence à prendre 
                  forme, celle d'un long voyage au Large avec son propre rythme. 
                  Pas celui d'un bateau de course qui plane au portant, indéfiniment, 
                  celui-là, nous l'avons connu: pendant que l'étrave 
                  faisait jaillir loin devant des gerbes argentées de poissons 
                  volants, pour un vol éphémère dans un monde 
                  qui ne leur appartient pas.  
                  Un autre temps et un autre espace dans lesquels nous nous sommes 
                  laissés glisser lentement... 
  
                  Extrait du carnet de bord de Marco: 
                   
                  MERENA 
                  Corps de goélette, suspendue à sa quille profonde, 
                  caisson matriciel aux fins cheveux cordés elle caresse 
                  de ses flancs le liquide argenté. MER et Na! 
                  Cap'tn A. 
                  Fier de sa nef, armée pour partager nos rêves sous 
                  ses ordres.  
                  Face aux éléments, il perce le rideau de pluie 
                  et tel un dauphin s'oriente à l'instinct dans l'obscurité 
                  tempétueuse. Il tisse dans son sillage les souvenirs 
                  de ses équipages. MAITRISE 
                  F. 
                  Calme marin, sérénité experte, il communie 
                  silencieusement avec le zoo sous-marin et se joue des vents 
                  inconstants. SOLICITUDE 
                  P. 
                  Ténor de la barre, maestro du piano comme autrefois de 
                  son improbable clavecin aux circuits imprimés. Il donne 
                  le LA du divertissement de nos esprits épars. PRESENCE 
                  M. 
                  Regard iodé, ombrelle protectrice, aventurière 
                  en quête de sensations. Sur sa main les frissons du vent 
                  guident le va et vient de la barre. GRACE. 
  
                Situation 
                  météorologique du mercredi 18 janvier 
                  Merena (quelque part dans le cercle) entre dans la zone inter-tropicale 
                  de convergence. Dans ce "pot au noir" on trouve d'une 
                  part des grandes zones sans vent et d'autre part d'énormes 
                  cumulonimbus qui génèrent des vents très 
                  forts, variables en direction, avec de fortes rafales, parfois 
                  accompagnés d'averses diluviennes et d'orages. Croisons 
                  les doigts !  
                   
                    
  
 
                    
  
  En ballade à Sao Antao dans la canne en fleur... 
  
  
  Merena à la marina de Mindelo 
                   
                    
                   
                    
                   
  
  Babysitting ! 
 
  
  Jolie rencontre de 3 familles (nombreuses !) à San Sebastian de la Gomera... 
                   
 Le 
                  Teide à l'aube  
                   
                    
                  
                  
             Merena 
              dans la Marina de Cascais 
              
              
               
              Situation météorologique du lundi 7/11 à 1200ut 
               
              Merena évolue sur la flanc E de l'anticyclone des ... de 
              Madeire, qui n'est pas très stable d'ailleurs. Bientôt 
              l'anticyclone va se déplacer vers Casablanca puis vers les 
              Canaries. Actuellement le bateau navigue toujours au portant dans 
              un NW 15-20 kn mais le vent va faiblir petit à petit...  
                  (Extrait de la carte NOAA - analyse du 07/11 à 06ut)  
                   
                
               
                
               
              Situation météorologique du samedi 5/11 à 0700ut 
               
              C'est sur une mer mal pavée que Merena est reparti hier soir 
              de Cascais avec un vent NW 25-30kn voir plus sous rafales. Ce matin 
              ils sont déjà au large du Cap St Vincent (coin SW 
              du Portugal). Le vent devrait se calmer pour souffler du NW à 
              NNW 20-25kn. C'est donc au portant qu'ils rejoindront les Canaries 
              ! 
              (Extrait de la carte NOAA - analyse du 05/11 à 00ut) 
               
                 
               
                 
              Situation météorologique du mercredi 2/11 
              Merena est bien amarré dans le port de Cascais (Lisbonne). 
              L'équipage calfeutré à l'intérieur du 
              bateau attend patiemment la fin du déluge pour trouver le 
              premier bico de la journée. 
              La situation actuelle à 10ut à Cascais ; vent SW 40kn 
              rafales 50kn, mer grosse (vagues de 7-8 m dans une mer croisée 
              par houle de NW de 8-9m), précipitations abondantes (15mm/h 
              !)  
              La situation devrait s'améliorer légèrement 
              ce soir et plus nettement après le passage du front froid 
              attendu dans la nuit de jeudi à vendredi. 
              (Extrait de la carte NOAA - analyse du 02/11 à 06ut) 
               
               
                 
               
              Situation 
              météo du lundi 31/10 
              Arrivée d'un front froid qui sera actif à la hauteur 
              du Cap Finisterre mais peu actif à la hauteur de Lisbonne. 
              Avant le passage du front le vent s'oriente SSW à SW et au 
              passage du front le vent vire NW. C'est avec un vent de NW 15-20kn 
              que le Merena rentrera cette nuit à Lisbonne. 
              (Extrait de la carte NOAA - analyse du 31/10 à 06ut) 
               
               
                 
              Pourquoi Lisbonne... C'est là que l'équipage du Merena 
              a décidé de s'abriter pour laisser passer la grosse 
              dépression qui a causé le report de la transat Jacques 
              Vabre. On prévoit pour la côte protugaise des vents 
              de SW 35-40kn rafales à 55kn et une houle de 8 à 10m 
              ! 
              (Extrait 
              de la carte NOAA - prévision pour le 01/11 à minuit) 
                 
               
              Situation 
              météo du samedi 29/10 
              Le cap Finisterre, voilà encore un point de passage délicat. 
              Une zone anticyclonique s'étend des Açores vers Paris. 
               
              Dans cet anticyclone co-existent plusieurs bulles ; l'une au N de 
              l'Espagne génère un vent SSW (contraire) mais faible 
              au N du Cap Finisterre et l'autre située à l'W de 
              Lisbonne devrait procurer un tout petit vent de secteur N le long 
              de la côte portugaise. 
              La dépression située actuellement au centre de l'Atlantique 
              Nord va par contrer lever une grosse houle dès ce soir. 
              (Extrait 
              de la carte NOAA - analyse du 29/10 à 06ut)  
                 
              
               
              Situation météo de ce jeudi 20/10 
              L'anticyclone est bel et bien positionné sur la pointe de 
              Bretagne. Le ciel se dégage et le vent mollit, variable anticyclonique 
              1 à 3 Bft. L'anticyclone est prévu se déplacer 
              vers l'E, Merena se retrouvera sur le flanc W de l'anticyclone et 
              le vent deviendra S-SW 2 à 3 Bft puis S-SE 3 à 4 Bft... 
              
              
              
             
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          réactions 
                Hello 
                  Alexis et l'équipage du moment, 
                  Quel bonheur de te lire on daily basis ! 
                  Et merci de continuer à nous envoyer de l'air frais qui 
                  sent bon les embruns 
                  ;-) sous une mer bien formée, douche permanente sur le 
                  pont et gros coups de vent qui n'ont pas l'air d'en finir. Conditions 
                  difficiles à ce que je lis. 
                  Tenez bon, la route sera belle au lever du jour et la bière 
                  au port bien 
                  meilleure, ...plus que 2 jours. 
                  Après réflexion, j'imagine que l'envie d'arriver 
                  au plus vite ne doit plus 
                  être la première préoccupation d'un équipage 
                  amariné sur un 40 pieds 
                  speedant sous toutes les allures et configurations voiles, même 
                  après un 
                  mois de nav. Bon d'accord, les quelques grillades d'Impalas 
                  accompagnées d'excellents vins d'Afrique du Sud qui vous 
                  attendent à la prochaine escale, qui est maintenant toute 
                  proche, sont des plaisirs incontournables, il est vrai. Quelle 
                  belle aventure ce tour du monde par les 3 caps avec escales 
                  que vous 
                  nous faîtes vivre au quotidien. 
                  Il ne manque plus que les vacations journalières et nos 
                  amis skippers du 
                  Vendée Globe finiront pas faire escale. 
                  A+ 
                  Thierry 
                   
                  Coucou Alexis, 
                  Depuis les vacances de février sur mon île de Tjorn 
                  en Suède, je ne 
                  rate plus un seul de tes mails. 
                  Je les lis avec émotion, admiration, étonnement, 
                  curiosité, inquiétude, envie, un bon verre de 
                  vin... 
                  Je suis fan mais une fan qui fait du prosélytisme, notamment 
                  mon amie 
                  Catherine, une voileuse bretonne (pléonasme redondant) 
                  qui a rejoint 
                  mon fan club et qui ralouille lorsque je mets trop de temps 
                  à lui envoyer tes news. 
                  Comment faire pour la rajouter à ta liste de diffusion 
                  ? 
                  Bisous, Patricia 
                   
                  Alexis, 
                  Un tout grand merci de partager avec nous ce superbe tour du 
                  monde. C'est vraiment passionnant. Je dois avouer que je suis 
                  devenu véritablement accro de ton journal de bord. Premier 
                  email lu chaque matin, et déception lorsqu'il ne vient 
                  pas ou plus tard. C'est amusant comme on peut développer 
                  une dépendance à l'aventure humaine d'autrui… 
                  Tu poses les bonnes questions. Ici, tout va bien, la saison 
                  de voile a commencée sur la Cote Est mais rien à 
                  voir avec les 40eme rugissants ;-) Merci de nous faire rêver 
                  et de nous inspirer ! 
                  Amicalement 
                  JC 
                   
                  Hello Alexis, 
                  Un tout grand merci de nous permettre de voyager en faisant 
                  une petite pause au bureau. On te lit et on imagine ... Parfois 
                  une petite vidéo pour mettre des images sur les équipiers... 
                   
                  Profite bien de ces derniers moments loin des foules même 
                  si vous êtes un peu secoués... Et merci encore 
                  pour tes récits pleins de poésie... 
                   
                  Cher Alexis,  
                  J'avais juste envie de te dire à quel point c'est un 
                  plaisir de lire ton journal de bord chaque matin.  
                  J'ai un peu l'impression d'être à bord et c'est 
                  passionnant. 
                  Le message de ce matin me touche tout particulièrement; 
                  je sors du cinéma et pour la première fois depuis 
                  longtemps j'ai pleuré comme une baleine, probablement 
                  parce que j'ai fait place à tous ces échos qui 
                  raisonnaient en moi.... Et j'ai pensé à ton message. 
                  Quelle aventure fascinante tu nous fais partager! Et quel talent 
                  d'écrivain! 
                  bisous 
                  Laetitia 
                   
                  Je vous lis mais je tramblotte !!...... 
                  Je crois que cette fois-ci, j'aime "vraiment" mieux 
                  être sur la terre ferme ! Je te ferai "confiance" 
                  , Cher Alexis, et son équipage, mais j'aurai 
                  "vâchement" : la trouille !!! Vâchement 
                  ! Vâchement !..... 
                  De si grands creux.....ne plus voir le cargo......tellement 
                  la vague est profonde..... Je "prierais" ....tout 
                  le temps et serais repliée dans ma cabine en espérant 
                  que le calme revienne même "sans " vent !!!! 
                  Je préferrais faire le "bouchon" ! ( plus de 
                  vent ! ) 
                  Tenez bon ! 
                  L'Océan, la "mer" : Fascinante de puissance 
                  ! Extraordinaire ! 
                  Bisous , je pense à vous 
                  Evelyne 
                   
                  Waaaw ! Mais c'est profond, çà ! 
                  Une chose est certaine : nos chaudrons respectifs sont remplis 
                  des mêmes trésors, raison pour laquelle vos messages 
                  nous touchent autant! Mercis mille fois de partager vos émotions 
                  avec nous. 
                  Daniel  
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  Rien à rajouter, juste et justement écrit. D'après 
                  toi parce que je me reconnais l'artiste dans tes mots, pas faux 
                  :-) 
                  J'en profites pour te souhaiter un tout joli voyage et suis 
                  heureux de te lire. 
                  Fred  
                   
                  Quelle que soit la réponse à la devinette, gaffe 
                  a la Côte des Squelettes - une beauté phénoménale, 
                  une duplicité invraisemblable, une cruauté effroyable! 
                   
                  Du Gabon, je te salue – m'y vois-tu, juste là, 
                  à babord ? 
                  Have fun, mon frère ! 
                  Tex 
                   
                  Toujours de très beaux textes! Merci à tous pour 
                  ces moments partagés, 
                  Eric  
                   
                  Je me souviens si bien de ce poème de Baudelaire... Quel 
                  plaisir inouïe de sentir tout cela. Epicure proposait une 
                  philosophie capable de faire de chacun de nous des dieux sur 
                  terre capables de jouir avec sérénité du 
                  pur plaisir d'exister. 
                  Beijos 
                  ML 
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  Là, tu m'a cueillis ! C'est magnifique ... Pas besoin 
                  de long discours pour te transmettre, à si longue distance, 
                  tout le plaisir que j'ai à lire tes mails. L'idée 
                  d'un tour du monde à la voile devient de plus en plus 
                  prégnante pour moi. Ce sera dans 3 ans, question d'age 
                  de nos enfants. Et tu n'y sera décidément pas 
                  pour rien, camarade !!! 
                  Dans l'intervalle, je continuerai à lire ton carnet de 
                  bord avec délice ! 
                  Bon vent, soyez heureux ! 
                  Christophe  
                   
                  Merci, cher Alexis, pour cette prose magnifique, dans le fond 
                  comme dans la forme ! Exemple d'un écriture dense et 
                  concise exercice difficile ! 
                  Je fais lire certains extraits de ton journal de bord à 
                  mes élèves : ainsi, nous voyageons ensemble doublement: 
                  dans la langue et dans l'espace infini des océans ! 
                  Bon vent ! 
                  Isabelle  
                   
                  Très cher Alexis, 
                  Je ne sais pas si ce message arrivera jusqu'à ton irréelle 
                  solitude! Je voulais te dire que je lis avec joie et enthousiasme 
                  ton journal qui pourrait prendre la tournure d'un futur livre! 
                  C'est complètement inouï ce que tu décris! 
                  Je rêverai de l'albatros aujourd'hui! 
                  Mille baisers 
                  Marie-Christine 
                   
                  Savourez sans modération ce moment privilégié 
                  en phase totale avec cette nature extrêmement belle et 
                  sauvage ! Il est la récompense de tous vos efforts, comme 
                  une fête organisée pour vous au milieu de l'océan 
                  et un encouragement à poursuivre vos rêves d'exploration... 
                  Bon vent jusqu'à Cape Town ! 
                  Mireille 
                   
                  Bonjour Alexis 
                  Je te lis toujours avec plaisir. 
                  La première et la dernière image de Tristan que 
                  j'ai en mémoire est quand le Volvo 70 Puma y a fait escale 
                  l'automne dernier. Les mecs sont descendus à terre et 
                  ont partagé une partie... de golf avec les rares autochtones. 
                  Les Albatros c'est pour tout bientôt 
                  Bonne route 
                  Patrice 
                   
                  Quel beau récit! 
                  Je n'ai pas entendu d'aussi belle histoire humaine depuis longtemps. 
                  Et dis donc Alexis , tu écris drolement bien !  
                  Je me suis déjà fait cette reflexion plusieurs 
                  fois. Merci de nous faire partager tes aventures 
                  Bises de Paris 
                  Christine 
                   
                  C'est un grand rêve et un grand voyage que de te lire!!!!!! 
                  Merci à mon frère de vous avoir mis sur mon chemin. 
                  Beijossss 
                   
                  En plus d'être navigateur et poète tu es aussi 
                  historien, super ton explication sur l'île de la Désolation. 
                  Je n'ai jamais entendu parler de cette île ni de son histoire 
                  et à ta lecture tu as vraiment complété 
                  mes connaissances, pas prêt de l'oublier. 
                  A bientôt 
                  Bises à toi et à Pierri 
                   
                  C'est inouï, Alexis, quelle aventure et quelle plume pour 
                  nous la faire partager! 
                  Merci beaucoup. 
                  Tous nos vœux. 
                  Gérald 
                   
                  Salut Alexis, 
                  Je me serais bien réincarné en Albatros pendant 
                  24 heures pour venir vous tourner autour, vous claquez une bise, 
                  et boire une bonne bière apèès ce passage 
                  de front. 
                  Fred, ton équipier zoologue 
                   
                  Pierri, Alexi, 
                  Bravo pour cette belle traversée (déjà 
                  bien avancée), et merci pour la tenue de votre journal 
                  de bord ! 
                  Fred 
                   
                  Quelle belle épopée! Je vous suis jour après 
                  jour et serais bien heureux de pouvoir partager une telle aventure. 
                  Profitez tous à fond de ces beaux moments!!! N'hésite 
                  pas, Alexis, à encore "philosopher"! C'est 
                  bien utile aujourd'hui... Bien à tous!  
                  Renaud 
                   
                  De mon lit à Chantilly, j'ai tremblé de peur des 
                  vagues... 
                  ML 
                   
                  Bonjour Alexis, bonjour Merena, 
                  C'est toujours avec grand intérêt que je lis le 
                  journal de bord de 
                  Merena. Je tenais à vous remercier de partager, avec 
                  le terrien de 
                  bord de mer que je suis devenu, ces moments intenses si bien 
                  relatés 
                  avec, aussi, beaucoup de poésie! 
                  Bon joli vent à vous, et fasse que les copains Neptune 
                  et Eole vous 
                  laissent tracer un sillage heureux! 
                  Bien à vous, 
                  Georges Remi 
                   
                  Quelle belle aventure Alexis que de piloter sa vie ! 
                  Jean-Paul  
                   
                  Bonjour, 
                  La lecture de vos jolis billets quotidiens m'incite à 
                  vous écrire celui-ci, largement inspiré par l'analogie 
                  que j'ai trouvée entre un essai de Frédéric 
                  Gros "Marcher, une philosophie" et votre aventure. 
                  Naviguer, on n'a rien trouvé de mieux pour aller plus 
                  lentement. Le reste est vain. Aller plus vite? Alors ne naviguez 
                  pas, faites autre chose: roulez, glissez, volez. Car en naviguant 
                  il n'y a qu'une performance qui compte, l'intensité du 
                  ciel, l'éclat des vagues. 
                  Naviguer, c'est prendre l'air. Un air pur et vivifiant. Descendre, 
                  monter la vague, se faufiler entre les autres, c'est avancer 
                  dans autant de vallées, gravir autant de montagnes ou 
                  des collines, peu importe, c'est toujours avancer. Garder son 
                  cap vous éloigne de quelque chose et vous rapproche de 
                  tant d'autres qui restent à découvrir. Sans cesse 
                  du passé vers l'avenir. Alors bon vent, profitez-en sans 
                  vergogne sans pensée rétrograde. "J'allais 
                  sous le ciel, Muse et j'étais ton féal; Oh là 
                  là ! Que d'amours splendides j'ai rêvées!". 
                  Rimbaud marchait sous les mêmes étoiles(OK plus 
                  au Nord). 
                  Vincent 
                   
                  Cher Alexis, 
                  Depuis le début, étape par étape, je suis 
                  votre cheminement, plus ou moins ballotée (en pensée) 
                  par les vagues et la houle. 
                  Ce matin, je voudrais te remercier pour ces messages émouvants, 
                  souvent si profonds. 
                  J'en viens à attendre ce moment qui permet de nous évader 
                  et de nous raccrocher à l'essentiel; nous sommes peu 
                  de chose mais faisons partie d'un TOUT magnifique.Tes mots nous 
                  le rappellent, tel un cadeau quotidien, cela fait beaucoup de 
                  bien en ces moments difficiles de ce côté de la 
                  planète. 
                  Merci et bon vent, 
                  Marina 
                   
                  Cet accident tragique nous rappelle brutalement combien la vie 
                  est fragile! 
                  Ce sentiment doit être exacerbé là où 
                  vous vous trouvez dans l'immensité de l'océan 
                  sans abris à proximité . Soyez donc vigilants 
                  ! Mais peut-être êtes-vous bientôt en vue 
                  de la petite île Tristan da Cunha où vous pourrez 
                  faire une petite escale ? 
                  C'est toujours aussi captivant de vous suivre... bonne route 
                  ! 
                  Mireille 
                  P.S: Avez croisé des Albatros ou des grands pélagiques 
                  ? 
                   
                  Bonjour Alexis 
                  Quel poète!!! 
                  Mille fois merci pour ces lignes précieuses à 
                  lire chaque jour pour une récréation bien meritée 
                  au milieu de ce monde de fous parisien 
                  Retour en Vendée ce week end pour sortir un peu le bateau 
                  Bon vent, Dominique 
                   
                  Cher Alexis, 
                  En lisant les mots de ton "journal de bord", j'imagine 
                  bien le Merena navigant seul dans le silence et l'immensité 
                  de l'océan ... 
                  Mais le silence n'est jamais tout à fait silencieux, 
                  comme le désert n'est jamais tout à fait désertique. 
                  Il suffit savoir écouter pour se rendre compte que nous 
                  ne sommes pas seuls. Et tous les jours en lisant tes récits 
                  de voyage, mes pensées naviguent avec vous sur le Merena. 
                  Bon vent, 
                  Kalua 
                   
                  Peut-être était-il en train de dégazer... 
                  V as-y mon kiki, défend les baleines! 
                  Moi, c'est sûr, je t'aurais invité, avec tes moussaillons, 
                  a décapsuler une petite Xintao (enfin, leure binouz locale, 
                  quoi). 
                  Gros kisss àvous, sur votre beau Merena, seuls au milieu 
                  de l'oééan, et merci pour ces nouvelles. j'aime! 
                  Jess 
                   
                  EXCELLENT 
                  Patrice 
                   
                  Salut les filles, un petit coucou pour vous encourager!!! Un 
                  tien vaut mieux que 2 tu l'auras : à méditer, 
                  j'ai jamais vraiment compris cette petite phrase mais là 
                  vous avez le tps de me l'expliquer merci d'avance  
                  Profitez , vous êtes dans le plus grand des luxes.... 
                   
                  Pas trop traîner qd même vous manquez ici surtout 
                  la saison voile arrive à grand pas 
                  bises 
                  Pascal  
                   
                  "Bravo !" 
                  On vous lit avec "émotion" 
                  Que ce soit dans votre partage à propos de cet Océan 
                  Infini qui ne 
                  touche pas le ciel, ou de ces "amoureux" en voltige 
                  ou de votre peti "rhum"...... et de vous "voir", 
                  "sentir" : HEUREUX ! 
                  "Merci", nous naviguons à vos côtés....... 
                  Bizzzzz 
                  Evelyne 
                   
                  je te lis avec avidité,surtout qu'à mesure que 
                  ton voyage avance, ton 
                  é criture se rapproche d'un prix Goncourt ou autre récompense 
                  littéraire. 
                  Merci pour ses moments d'évasion 
                  bon vent 
                  Gaetan 
                   
                  Merci pour ton journal de board Alexis, 
                  Aujourd'hui je le trouve particulierement Sweet... 
                  J'espere que vous avez trouver un truc pour faire dégorger 
                  le sel de la viande. 
                  Kiss et Bon vent, on en a tellement ici depuis le début 
                  de la saison c'est fou, 
                  Je t'en envoie un peu .. 
                  Gros kiss, 
                  Nash 
                   
                  Alexis & crew 
                  Voila bien des jours déjà que j'ai mon silence 
                  sur la conscience: J'aurais dû vous dire bien plus tôt 
                  à quel point je suis heureux d'être sur votre mailing 
                  list. 
                  Ici dans le froid et la pollution de la Chine où je vis, 
                  vos messages sont des grandes bouffées de liberté, 
                  et un plaisir presque quotidien: je ne manque jamais de vous 
                  lire et même de vous relire. 
                  C'est simple: d'un côte Shanghai, 5 degrés, il 
                  pleut depuis 3 semaines sans discontinuer, 20 millions d'habitants 
                  rien que pour cette ville (ce qui fait juste pour Shanghai quand 
                  même peu ou prou 2 fois la Belgique toute entière!), 
                  la saleté bien chinoise, la promiscuité permanente. 
                  De l'autre un class 40, des vagues, des grands ciels tropicaux, 
                  des nuages, des couchers de soleils, des quarts de nuit, des 
                  quarts de siestes, des quarts de jour, des manœuvres, des 
                  mouillages, des corvées de vaisselle, des voiles a recoudre... 
                  Il n'y a pas photo! 
                  Donc merci de me garder sur la mailing list! 
                  Et pour vous faire apprécier encore un peu plus la chance 
                  que vous avez : je vous envoie juste un petit paragraphe de 
                  vos petits copains en course dans l’hémisphère 
                  sud dans la Global Ocean Race : 
                  Phillippa Hutton-Squire : “Des éclairs lézardaient 
                  le ciel et on voyait de gros nuages noirs. La grand'voile a 
                  commencéà fasseyer et puis d’un coup le 
                  bateau est parti au lof. Phesheya-Racing a été 
                  couché sous des rafales de 30 noeuds. Les ballasts étaient 
                  sous le vent et la voile du mauvais côté. La pluie 
                  s'est abattue sur nous comme des balles de golf jetées 
                  sur nous à l'horizontal et on voyait sous les éclairs 
                  que la mer était blanche. Je tressaillais de peur !” 
                  avoue Phillippa. 
                  Le monocoque est partie à la dérive sur son flanc 
                  avec l’eau qui entrait dans le cockpit. Les barres de 
                  flêche étaient sous l’eau et le bateau restait 
                  couché. Pendant ce temps-là, le vent a fraîchi 
                  pour atteindre 40 noeuds. Leggatt est allé à l’avant 
                  pour affaler la trinquette et sous la pluie a failli disparaître 
                  de vue pour Phillippa. Après plusieurs tentatives, Nick 
                  Leggatt a réussi à remettre Phesheya-Racing à 
                  l'endroit. Ensuite, le duo a décidé de rester 
                  très prudent et progresse désormais sous tourmentin, 
                  trois ris. 
                  Vive la grande croisière! 
                  Bon vent! 
                  Denis  
                  Jumpa Lagi Class 40 No 68 
                   
                  Houlala les souvenirs... 
                  Nous y etions en 1999. Un passage grandiose a l interieur de 
                  l Ilha de Farol. Les garcons qui , sur leur surf, devalent la 
                  dune et, en contrebas, Michele et les filles qui dorent au soleil 
                  sur la Praia de Farol. Des peches miraculeuses dans ces eaux 
                  ou remontent a la surface, avec le courant froid venu du sud, 
                  d enormes quantites de plancton... 
                  Misère, je vais bien dormir ce soir !!! 
                  Jean-François  
                   
                  Je crois que la grêve des policier militaires est terminée, 
                  ils ont obtenu une augmentation....mais je crois que l'argument 
                  principal c'est à dire l'annulation du Carnaval, aura 
                  joué en faveur de l'arrêt de grêve ! 
                  Un bon voyage, bonne mer.. et profitez un peu de Rio .. c'est 
                  splendide. 
                  Bisous 
                  Kathy et Stéphane 
                   
                  Triste tableau en effet ! La ville vit une situation particulière. 
                  La Présidente Dilma Roussef a envoyé 3000 militaires 
                  à Salvador car une grève des policiers brésiliens 
                  fait monter la violence, la délinquance et les pillages... 
                  Des indices de la contagion sont visibles dans d'autres états 
                  mais aussi à Rio. Il était temps de "se remettre 
                  en route" ! Reposez vos pensées en mer , le parfum et 
                  les couleurs du Large devraient vous y aider. 
                  Mireille 
                   
                  Cher Alexis, 
                  J'ai pensé à toi dès que j'ai entendu aux 
                  info le nom de Salvador de B. Je suis heureuse que tu aies pu 
                  regagner la mer et sa sérénité sans autre 
                  problème. 
                  J'espère que le chaos ne va pas gagner Rio, mais c'est 
                  improbable. Economise ton diesel et tes boîtes de conserves, 
                  peut-être devras-tu virer plein Est avant d'avoir pu profiter 
                  du port ! 
                  Bon vent ! 
                  Martine  
                   
                  Salut Alexis, 
                  A Salvador de Bahia, la police est en grève et selon 
                  les autorités le désordre nécessite de 
                  faire descendre l'armée dans les rues. File au large 
                  mon ami, les barbelés et les fusils mitrailleurs rouillent 
                  vite au vent salé. 
                  Amitiés et bon vent. 
                  Thierry  
                   
                  Salut les poussins, 
                  Voyage super évidemment aussi et surtout parce qu'on 
                  s'est vraiment bien entendus! Pas d'engueulades, pas de grandes 
                  pleurs, pas de chichi, pas de viol... Équipe du tonnerre 
                  quoi. Merci Alexis de nous avoir reçus avec tant de convivialité 
                  a bord de Merena et de ne pas nous avoir jugé de gros 
                  pervers polymorphes, que nous sommes. Question vidéo, 
                  big problem!! Trop bien monte et trop chouette la vidéo 
                  que tu as postée. Peux pas faire mieux, super souvenir. 
                  Juste peut-être une version longue sur un mode tragico-comique, 
                  genre "où est donc passée la transat compagnie" 
                  ou "retour au Pot au Noir"...  
                  Gros bisous à tous, à ceux qui naviguent, et aux 
                  autres! 
                  Pascal 
                   
                  Cher Ami, 
                  Merci pour la gentillesse de me faire parvenir les récits 
                  de votre aventure, qui ici, me permet de temps en temps d'arrêter 
                  de travailler et de rêver. Je reste donc dans l'attente 
                  de poursuivre mon rêve grâce à vous. 
                  Comme on dit, à bientôt et bon vent, 
                  Amicalement, 
                  Michel  
                   
                  sur le thème "y en a qui ont de la chance" (suite) voir 
                  4eme video… pas mal le montage (! ) quand on voit les 
                  kilo-mètres d'images revenues avec ces voyageurs. Miracle 
                  de l'aventure partagée, tout y est (ou presque) ;ce qui 
                  est formidable, Alexis ,quand on découvre les vidéos 
                  (ou les photos), c'est qu'on avait DEJA TOUT dans les yeux et 
                  dans la tête grâce à tes missives, TOUT comme 
                  tu nous l'avais livré! Oui, tout y était :couleurs, 
                  odeurs, goûts, voix intérieures, aventure, caresses 
                  du vent, des vagues,des embruns, réflexions, rencontres... 
                  "j'aime "qu'il disent sur face….... non, "j'adore" serait 
                  plus approprié. et la suite? tu racontes, dis? 
                  Karin  
                   
                  Ce que j'aime en te lisant c'est que nulle part ailleurs qu'en 
                  mer les hommes regardent l'humanité avec un regard lucide 
                  et vrai. Notre petitesse face à la force de la mer nous 
                  permet de percevoir l'invisible. C'est une des expressions de 
                  notre instinct de survie. Je partage de loin et sur terre ces 
                  sentiments qui te submergent. Peut-être peut-on se poser 
                  la question de savoir pourquoi on dit d'un homme: "il est SUR 
                  terre ou A terre" mais quand il s'agit de la mer: "il est EN 
                  mer". :):) 
                  Salut marin et bon vent. 
                  Antoine 
                   
                  Aaaaaah! Le luxe des 27 degrés! Ici, on pèle...on 
                  avait pourtant acheté Toulouse avec de grosses chaleurs 
                  dans le contrat. Mais non: la 
                  goutte au nez, les orteils gelés, toute empaquetée 
                  dans une doudoune 
                  trop serrée a cause des deux polar et de mon petit damar, 
                  j'attends 
                  dans un Zafira trop froid, que Rose sorte du Collège. 
                  J'ose pas allumer le moteur pour chauffer, c'est mauvais pour 
                  la planète. Capitaine Kirk, téléporte-moi 
                  sur le Merena! Carnaval ou pas, m'en fiche. Je veux avoir trop 
                  chaud!!! Au moins, ce soir, j'aurai une belle flambé 
                  e dans mon salon! 
                  Jessica 
                   
                  Cher Alexis, 
                  Je viens de voir les quelques images de votre croisière 
                  de luxe transatlantique et quelques réflexions me viennent 
                  à l'esprit. Chapeau de Sophia Loren et teeshirt de Brigitte 
                  Bardot, équipe médicale à bord, bref rien 
                  que du beau monde! 
                  Bien sur vous avez du vous taper le pote au noir avant les brésiliennes 
                  mais je vous envie quand même, c'est plus agréable 
                  que les élucubrations 
                  de notre Elio et la grisaille ambiante. 
                  Bravo àvous tous, vous n'ignorez pas combien j'avais 
                  envie de partager 
                  ces moments avec vous ce sera je l'espère lors des prochaines 
                  courses ou encore sur le nouveau "bi-quille". 
                  P.S. As tu les coordonnées de la dame sur la plage? 
                  P.P.S. L'objet du mail est encore "épilogue" 
                  Vincent à terre!  
                   
                  Ici nous vivons des températures polaires, tes récits 
                  chargés de 
                  soleil nous font du bien. Ici l'espace vital c'est dans les 
                  embouteillages qu'on tente de le trouver ...Vive le grand large 
                  !!!! 
                  Bon vent 
                  Les ex Tuvaou 
                   
                  Bonjour Alexis, a toi ainsi qu'à cette équipe 
                  qui t'inspire de si beaux commentaires. 
                  Un autre e-mail, pareil à tant d'autres pour te remercier. 
                  Cette aventure que tu vis avec tes équipiers, tu viens 
                  la partager avec nous, terriens que nous sommes, emmitouflés 
                  et protégés dans notre Europe hivernale. Tu nous 
                  amène des commentaires et des sensations du bout du monde 
                  qui nous font rêver et avec un petit effort, nous sentons 
                  presque les embruns et le vent du large. 
                  Merci donc, car depuis ton départ de Belgique sur le 
                  Merena, je ne pense pas avoir manqué de lire un seul 
                  de tes messages. Pour l'anecdote, je peux même dire que 
                  j'ai eu plaisir à lire un de tes messages alors que je 
                  me trouvais dans une réunion des plus sérieuses!!! 
                  Quelques secondes de voyage... J'en ai encore plus profité!! 
                  Alors bien sûr,... au plaisir de te lire!! 
                  Bon vent! 
                  Luc 
                   
                  Bravo, Alexis ! Tu as vraiment l'air d'avoir "eu bon" (comme 
                  on dit en Belgique ). 
                  Comme je te l'ai dit par sms, j'aurais rêvé être 
                  Mireille. ... 
                  Et maintenant, je rêverais de faire en mars Rio - Cape 
                  Town ( pour rappel : où vit mon frère Eric et 
                  sa famille). 
                  Arriver à Cape Town par la mer, c'est encore autre chose 
                  qu'arriver par avion, même si c'est déjà 
                  très beau , avec la fameuse Table Mountain qui donne 
                  à la ville un skyline unique. 
                  Mais voilà, tout un mois de congé, autant remettre 
                  définitivement ma toge au clou ! (et encore, c'est trop 
                  tard !!) 
                  Alors, je garde ça pour (un peu) + tard. Et je continuerai 
                  à te suivre par mail, comme un rêve dans la journée. 
                  Martine 
                   
                  Vous ne pouvez imaginer comme je vous admire pour ce que vous 
                  avez fait. Bravo n'est sans doute pas assez fort. Je vous admire 
                  et vous envie aussi. Toujours ce pincement au coeur, à 
                  la réception du mail d'Alexis, mail pourtant guetté, 
                  espéré, dégusté… Et moi, aurais-je 
                  pu le faire? Avec un tel équipage? Je pense que oui. 
                  Partie remise, j'en suis certain. 
                   
                  J'essaie d'imaginer les grains, la pétole, les quart 
                  de nuit, le sourire permanent de Mireille, Alexis "toujours 
                  prêt" et "ça va le faire", présence rassurante, 
                  drôlerie du docteur. Pas un jour où je n'ai pensé 
                  à vous… 
                  Chapeau bas. Je dis "Monsieur". et "Madame". 
                  A plusse, 
                  Dominique 
                   
                  Bravo pour ces petits billets, c'est beaucoup d'oxygène 
                  pour nous à Bruxelles...continue à nous faire 
                  rêver et bon vent. 
                  Alain 
                   
                  Merci pour le rêve et bon vent. 
                  Trés fidèle souvenir, 
                  Francis 
                   
                  Cher Alexis, 
                  Mille mercis de ce dernier message en forme d'épilogue 
                  de cette belle 
                  traversée. 
                   
                  Le marin que je suis donne 10 sur 10 au skipper pour la bonne 
                  gestion 
                  apparente de ton équipage de choc. 
                   
                  La prof de français ( rhéto )  qui partage 
                  mes jours te donne la grande 
                  distinction avec palmes pour la richesse 
                  de ton texte, la belle mise en forme de tes idées, et 
                  l'ortaugraf parfaite. 
                  Abusez quand même pas trop de la Caipérhina ( c'est 
                  phonétique et sans doute 
                  pas juste, mais je suis sûr que tu 
                  sais de quoi je parle  ) 
                  @ciaoo 
                  Vincent 
                   
                  Bonjour au capitaine Alexis et l'équipage , 
                  D abord je vous félicite pour l'aventure pas du tout 
                  repos ,mais que des 
                  sensations , 
                  et que vous nous transmettez dans les différents récits 
                  . 
                  C'est une chance de te connaître et de pouvoir participer 
                  d'une manière 
                  pacif , il est vrais 
                  mais intensément dans la lecture de ce bout de voyage 
                  . Bonne continuation . 
                  Mario et Françoise . 
                   
                  BRAVO au Merena, quel bonheur de lire cette aventure !  
                  bonne caipirinhas !  y a danzar ! 
                  Philippe 
                   
                  Chaud au coeur de te lire. 
                  Walter 
                   
                  Génial ! 
                  Sincères félicitations à tout l'équipage 
                  et merci à Alexis de nous avoir fait partager votre traversée 
                  avec cette plume alerte et poétique qui est bien agréable 
                  à lire. 
                  J'espère que vous avez pris plein de photos, en particuliers 
                  (je cite) "les yeux noirs de ces fameuses brésiliennes 
                  aux courbes aussi admirables que généreuses" de 
                  l'île Fernando de Noronha...   ;-) 
                  A+, 
                  Daniel 
                   
                  J'ai eu beaucoup de plaisir et d'émotions à vous 
                  suivre pendant cette 
                  traversée. Bravo aux marins et au scribe! 
                  Marc-Antoine 
                   
                  Superbe! 
                   on aimerait y être, foutu vie de chien terrien ! 
                  Antoine 
                   
                  Tes billets sont un régal! Vos aventures viennent ensoleiller 
                  des journées par ailleurs grisounettes et fraîches 
                  - le soleil a enfin fait une apparition aujourd'hui mais il 
                  aura fallu le temps... Pour vous, profitez, profitez, profitez, 
                  je me réjouis de continuer à te lire et à 
                  rêver! 
                  Gauthier 
                   
                  Djoss que tu écris bien. Je suis ravi pour vous. Moi 
                  ce fut Cuba sur un Swan 57, plus exactement le port de la Havane 
                  pendant une semaine sur un bateau inbougeable pour cause d'avaries. 
                  C'est les jineteras qui en ont un peu profité. 
                  Attention la Samba peut provoquer des lancements entre les vertèbres 
                   L4/L5 
                  Tanguy 
                   
                  Tu rêves Alexis ? 
                  Vite reveille-toi, le Carnaval t'attend ! 
                  Marie-Cécile 
                   
                  Ta plume extraordinaire est un souffle de bonheur. tes descriptions 
                  poétiques et pus réelles que jamais,me transportent 
                  au large et me font rêver. keep on going! 
                  Delphine 
                   
                  Salut Alexis, et puis tous les autres, 
                  Je ne te l'ai pas encore dit mais franchement un tout grand 
                  merci et bravo 
                  pour tes envois réguliers ! 
                  Très belle plume, belles réflexions sur le monde 
                  et du rêve à l'infini. 
                  Merci et bon vent. 
                  Luc 
                Tu 
                  as vraiment choisi un métier merveilleux et qui te correspond 
                  bien. 
                  Chaque petit mail est un petit rêve en soi. 
                  Merci Alexis pour ces moments d'évasion. 
                  Marie-Françoise  
                   
                  Salut Alexis, et puis tous les autres, 
                  Je ne te l'ai pas encore dit mais franchement un tout grand 
                  merci et bravo pour tes envois réguliers ! 
                  Très belle plume, belles réflexions sur le monde 
                  et du rêve à l'infini. 
                  Merci et bon vent. 
                  Luc  
                   
                  Une Brésilienne s’étire au soleil 
                  Et ouvre un œil vermeil 
                  Sur la mer qui roule 
                  Des pelles de sel 
                  Au sable sensuel... 
                  Une Brésilienne, 
                  Là-bas, s’éveille 
                  Sous le bleu du ciel 
                  qui couvre son bel appareil 
                  D’un regard providentiel 
                   
                  Faites de belles photos aussi ! 
                  Corine  
                   
                  Quelle merveille de vous lire ! 
                  Bon vu d'ici, ça a l'air trop facile :-)) un peu de piment, 
                  que diable! 
                  Je vous embrase tous, 
                  Marie-Cécile 
                   
                  Alexis, 
                  J'espère que tu n'as pas oublié d'embarquer "Mademoiselle 
                  aime le 
                  Blues" de P.Kaes. 
                  Rien de tel pour les journées de pétole. 
                  Bat 
                  JPP 
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  Merci pour ces mails journalier. Ceux ci sont revigorant comme 
                  l'air 
                  doux d'une fenêtre que l'on ouvre au premiers jours de 
                  printemps après 
                  un hiver rude et qui sent bon la liberté. 
                  Bonne continuation, 
                  Fred  
                   
                  Salut la bande à Alexis et merci de nous arroser de ces 
                  magiques 
                  phrases qui nous font ressentir l’étroitesse de 
                  nos bureaux:))) et du 
                  reste!!! 
                  Vous souhaite de superbes glisses sous le soleil, exocets, baleines, 
                  carpaccio de thon, sirènes , bref le kit du bonheur. 
                  A tout bientôt 
                  Pascal sous la pluie, si cela vous intéresse:(((( 
                   
                  Merci pour ces messages qui nous transmettent un bon bol d'air 
                  et plus 
                  encore une grande sérénité. 
                  De longues siestes : on croit rêver..... 
                  Martine  
                   
                  c'était donc un grain de beauté... 
                  Pierre-André  
                   
                  Salut Alexis et à tout l'équipage, 
                  si cela vous fait de recevoir les messages qui vont sont envoyés 
                  par le 
                  truchement de Sylvie, sachez que suis à fond dans vos 
                  récits. Première tâche du matin après 
                  l'ouverture du mail, c'est de jeter les spams et surtout ouvrir 
                  merena around the world 
                  c'est ma priorité - tant j'éprouve du plaisir 
                  à lire vos aventures 
                  bon vent...et à très bientôt 
                  Serge  
                   
                  Quel plaisir de partager le grand large et son côté 
                  "santé". Ici le vent 
                  souffle en rafales. Champagne et vin coulent à flots 
                  dans les chaumières pour fêter l'annee nouvelle 
                  ! une petite croisière serait nécessaire ! 
                  Coucou à Sylvie qui s'occupe de la météo 
                  depuis la terre ferme j'imagine. 
                  Bises. Yolande  
                   
                  Cher Alexis, 
                  Voilà ce rayon de soleil qui s'affiche sur mon écran: 
                  la fenêtre s'ouvre sur un océan de souvenirs, d'impressions, 
                  d'odeurs et de sensations. Ma chaise de bureau roule doucement...et 
                  mon bureau sent la mer. Je mets mes pensées sous spi... 
                  Quelques petits réglages grossiers ... Et hop ! 
                  Voilà comment un fonctionnaire prend le large. Pas difficile 
                  à faire ! Mais évidemment ça n'a rien à 
                  voir avec la réalité... Dommage ! Car à 
                  chaque réveil, je me casse la figure sur le mur d'en 
                  face! 
                  Bien à vous tous, 
                  Armel 
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  C’est toujours avec plaisir de lire les nouvelles de votre 
                  traversée. 
                  Que de rêves vous nous faites vivre. Je marque chaque 
                  position sur 
                  Google Earth ce qui me permet de suivre votre progression depuis 
                  Nieuwpoort. 
                  Tout les matins, dans le métro, pour me rendre au boulot 
                  je pense à 
                  vous et qu’est-ce je j’aimerais être avec 
                  vous. Enfin … ce sera pour 
                  une prochaine fois de participer à une petite étape. 
                  Vous n’entendez pas déjà le son des sambas 
                  ? Ce n’est plus très loin. Bon vent, 
                  Jean-François 
                   
                  WIKIPEDIA ; Un « pot au noir » désignait 
                  au XIXe siècle une situation peu claire et dangereuse 
                  ! Les amis.....baignez vous dans le bassin " bébé 
                  nageur " demain, svp, et jouez avec les grenouilles qui 
                  crachent une 
                  serpentine d'eau, tout en douceur :) 
                  Pluie pluie pluie ici, sans ZCIT, comme d'hab, entre un "hommage 
                  " à Duke 
                  Ellington au Flagey, et le nouveau "Old Ideas " de 
                  Leonard Cohen, simplement 
                  magic à dire de Thierry Coijon. 77 ans et encore sur 
                  la sellette...! 
                  Bisous Marzia 
                   
                  Merde Alors! 
                  Lire tous les jours ce récit d'aventures de Jules Verne 
                  me faisait déjà franchement rêver. Mais 
                  alors si en plus tu ajoutes pour le terrien abruti de travail, 
                  de pollution et de tirage de gueule quotidien du monde entier, 
                  qui n'a pour seul horizon quotidien depuis 16 ans que les arcades 
                  du Cinquantenaire, un adagio de Mahler sous la voûte étoilée, 
                  ça me tue tout simplement. 
                  Bonne route et ... à demain! D'ici là je me serai 
                  également refait l'adagio de Gustave devant mon petit 
                  feu de bois, en attendant le prochain épisode! 
                  Jehan  
                   
                  On connaît l'histoire!!! 
                  Dear Alexis and dear Sylvie, 
                  I always read your reports with a lot of interest and I always 
                  would like to be on board with you. 
                  Besame, besame mucho .... 
                  m 
                   
                  Je vous envoie un petit parfum d'hiver bien gelé mais 
                  ensoleillé ! 
                  Espérons que le soleil et la lumière vous accompagne 
                  très vite à nouveau... Courage pour les rafales 
                  et les pluies ! 
                  Bisous à vous tous et un spécial à Mireille 
                  ;-) 
                  Sofie  
                   
                  Merci pour ces messages qui nous tiennent en haleine. C’est 
                  presque du direct! Encore un qui a raté sa vocation d'écrivain! 
                  On a un peu l’impression d’être avec vous 
                  ! Je suis un relativement bon plongeur, mais je me suis toujours 
                  demandé quelle impression cela devait faire de nager 
                  en sachant qu'on a 3000 mètres de flotte en dessous des 
                  pieds.brrrr…. J’avais déjà la trouille 
                  lorsque je voyais le sol disparaître sous mes pieds en 
                  traversant le lagon de Tahiti, faut pas demander avec 3000M 
                  de fond. Je ne connais rien de plus beau dans la vie que d’avoir 
                  la sensation de se dépasser soi-même.  
                  Allez, bon vent pour la suite comme dirait Georges ! 
                  Pierre le Tahitien 
                   
                  Pas d'exocet sur mon clavier ce matin 
                  mais continuez ces petits messages du large, j'adore ! 
                  François-Xavier 
                   
                  Bonjour à vous, 
                  C'est avec grand plaisir que nous suivons votre traversée. 
                  Vive l'internet et toute l'évolution technologique qui 
                  nous éloignent et nous rapprochent à la fois. 
                  Le coup de l'exocet doit être un signe de bienvenue de 
                  l'Atlantique....Freddy en avait trouvé un dans son sac 
                  de couchage lorsque nous avons traversé en 2000, je vous 
                  passe l'odeur des chaussettes du capitaine au réveil! 
                  On vous embrasse bien et on entend déjà les murmures....Brazil, 
                  lalalalala, lalalala carioca, lalalala! 
                  Savourez-bien tout ce bonheur. On vous envoie nos meilleures 
                  pensées des Saintes et de la Guadeloupe. 
                  On vous embrasse et rendez-vous au prochain billet. 
                  Freddy et Daisy 
                   
                  Alexis 
                  Même si pas dans la grisaille de Bruxelles et sous le 
                  soleil de Provence, tes billets me font rêver quotidiennement. 
                  Au fond, si c'était cela votre mission, vivre nos rêves 
                  en mer pour nous donner du courage au quotidien à terre. 
                  Bonne continuation et merci pour ces petites bulles quotidiennes 
                  Prenez soin de vous, 
                  Nicolas  
                   
                  Mercredi 18 janvier - 50°48'34" N, 4°21'27" 
                  E 
                  Nuit calme, Claudin a un peu toussé, mais tout est rentré 
                  dans l'ordre vers 
                  5h du matin. Réveil à 7h pour la gym à 
                  7h30. Petit déjeuner riz bouilli pour 
                  Claudeke, tartines grillées et gelée de coings 
                  pour moi. 
                  Le temps est maussade, après deux belles journées 
                  lundi et mardi, nous 
                  entrons dans le Pot au belge, ciel bas, bruine perçante, 
                  léger vent de 
                  nord-ouest. 
                  Entre l'heure de midi, mimine et bibi qu'on a été 
                  voir le bébé tout neuf de la filleule à 
                  mimine, séquence émotion. 
                  Demain, je pense vivre à 320km/h, sans vent et sans fatigue, 
                  dans un habitacle confiné mais confortable, les fenêtres 
                  ne s'ouvrent pas, ce qui limite le risque d'intrusion d'exocet... 
                  Si je parviens jusqu'au but de mon voyage, je vous préviens. 
                  Mais là, présentement, je dois me remettre au 
                  boulot. Chienne de vie. 
                  Merci pour vos embruns...  
                  Pendant que vous vous prélassez au soleil, voici nos 
                  vœux, histoire de vous rappeler ce que d'autres endurent... 
                  A bientôt petit moussaillon. 
                  Olivier  
                   
                  Je suis jaloux pour la piscine, Alexis! 
                  Bonne route (mais peut-être dit-on cela autrement sur 
                  la mer) 
                  Michel  
                   
                  Salut Alexis, 
                  Merci de ces fréquentes nouvelles qui nous font rêver. 
                  On a l impression d'être un peu avec vous. 
                  Que de moments forts, que de spectacles inoubliables pour vous 
                  tous. Trop chouette mais quelle frustration pour nous de devoir 
                  lamentablement rester à terre, au boulot de surcroit. 
                  GGGRRRRRRR 
                  Enfin la vie n est pas finie et je compte bien tôt ou 
                  tard être des vôtres amitiés 
                  Olivier  
                  p.s. j attends avec impatience ton prochain message 
                   
                  Que c' est amusant de te lire. Tu as quelque fois des mots trop 
                  techniques pour moi, mais tu écris bien, tu aprécies 
                  toujours les bons 
                  repas et la musique; 
                  affectueusement à toi, 
                  tte Marguerite 
                   
                  Oh, la houle sans vent, si loin ? En tout cas, tu es bon écrivain, 
                  merci de ces messages qui font rêver.  
                  Amitiés, 
                  Gérald 
                   
                  Bonjour, 
                  Je lis tous les jours votre journal. Je trouve magnifique cet 
                  enregistrement du quotidien. J'ai envie quelquefois d'être 
                  avec vous, je l'avoue, tout néophyte, inexpérimenté 
                  que je sois. Au large, 
                  Michel 
                   
                  Cher Alexis, 
                  Juste pour te dire combien je prends de plaisir à lire 
                  tes récits qui nous font voyager. Continue, please. Bon 
                  vent, j'espère! 
                  Amitiés 
                  Roland 
                   
                  j'adorrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeee !!!! 
                  Françoise  
                   
                  Bravo Alexis pour ce beau journal de bord je rentre juste de 
                  Maurice en faineant, je vous envie pour votre belle aventure, 
                  profitez en bien et j'espère sur ton merena un jour! 
                  Maxime 
                   
                  N -JOY!! 
                  Alexandre 
                   
                  Bonjour à tous,  
                  Il y a des veinards pendant que je me caille à bxl. Super 
                  de suivre au jour le jour. Tu me diras quand vous apercevrez 
                  une belle bresilienne, Amities, 
                  Dominique 
                   
                  Chère Sylvie, cher Alexis, 
                  Merci pour vos bons voeux et vos messages qui nous font rêver 
                  ! Nous vous souhaitons une merveilleuse année à 
                  vous et aux veinards qui vous accompagnent durant ce beau voyage! 
                  Bon vent ! 
                  Catherine et Jérôme 
                   
                  C'est beau! Bon vent les amis, bizz 
                  JC 
                   
                  WOW ! 
                  Ca a l'air super ! On a lu avec la larme à l'œil 
                  tes poésies marines! 
                  Have fun, brother! 
                  Tex 
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  Quel beau carnet de bord, quelle poésie! Les circonstances 
                  sont en effet propices à la méditation existentielle... 
                  Pendent ce temps, le nez sur le guidon, je travaille encore 
                  et toujours et on se les gèle à Bruxelles. 
                  Amitiées. 
                  Jean-François 
                   
                  Ca chauffe sous les chapeaux :)! 
                  Walt 
                   
                  En tout cas avec mon zoom je vois ta prostate de loin...J'espère 
                  en tout cas faire cette traversée un jour. Quel bonheur 
                  de vous suivre ainsi virtuellement. Bon vent. 
                  Marc 
                   
                  Salut Alexis, 
                  Je ne sais pas si tu reçois les messages de là 
                  où tu es, en tout cas moi je lit les tiens avec beaucoup 
                  de plaisir ce matin dans ma bagnole encore gelée par 
                  les moins 2 degrés qui givre Bruxelles. Je vous imagine 
                  pas mal dans cet autre monde. C'est top, merci et encore et 
                  à te lire... 
                  Nicolas 
                   
                  Alexis, 
                  Merci de me tenir informé de ton périple, ca me 
                  donne encore plus 
                  envie de faire la traversée depuis le Cap Vert. Je dois 
                  t'avouer que 
                  c'est un peu dure de te lire au bureau ! 
                  A+ 
                  Christian 
                   
                  Chers Alexis et Sylvie 
                  Je découvre votre mail en rentrant de la pêche. 
                  Et je fais un voyage de 20 ans en arrière. Merveilleuse 
                  escale en effet à Santa Antao : sono sur groupe électrogène, 
                  fête villageoise et Alexis faisant la classe aux enfants 
                  du village. 
                  J'aurais bien refait un bout de route avec vous car la nostalgie 
                  il n'y a rien de tel. Malheureusement l'état de mes poumons 
                  d'ancien fumeur me prive désormais de ce genre d'exercice. 
                  Bon vent à vous et meilleurs voeux pour 2012. 
                  JPP 
                   
                  Formidable carte postale! Ici c'est hall d'aéroport, 
                  autre départ, voyage plus rapide certes, mais pour aller 
                  ... nulle part. Vous, au moins, vous suivez la bonne route, 
                  celle de vos rêves, qui sont aussi les nôtres... 
                  Dominique 
                   
                  Bonjour Alexis, 
                  Tu nous fais rêver et regretter de ne pas nous être 
                  décidés à sauter à bord lorsque 
                  tu l'as proposé. Peut-être devrions nous cesser 
                  de nous cacher derrière toutes les bonnes raisons qui 
                  nous en empêchent ?  
                  La croisière avec toi en 2004 reste pour nous un souvenir 
                  impérissable, malgré la promiscuité avec 
                  certains passagers qui nous considéraient comme des papy 
                  et mamy. On a 7 ans de plus et cela nous fait un peu hésiter... 
                  Pourrait-on un jour se rencontrer quand tu es à Bxl ? 
                  Nous pourrions parler de souvenirs et de projets. 
                  Amicalement, 
                  Jean-Luc  
                   
                  Salut Alexis, 
                  oui, c'est magnifique ces notes au jour le jour. Qu'est-ce que 
                  la cachupa? Faites bonne route, de tout coeur. Y a-t-il encore 
                  des oiseaux?  
                  Amicalement, 
                  Michel 
                   
                  Toutes nos pensées sont avec toi. Un peu par pitié 
                  pour .... nous-mêmes. Pauvres de nous qui allons te suivre... 
                  Deux semaines, voilà ce qui nous sépare du départ. 
                  Pourquoi tant de gris? Patrice m'avait pourtant dressé 
                  un tableau enchanteur de la traversée. Cependant, le 
                  Père Noël n'existant pas (si?), je m'étais 
                  préparée à la réalité : pourquoi 
                  serait-ce différent ailleurs? Mon réconfort est 
                  de savoir que nos deux petits resteront en famille avant de 
                  nous rejoindre en face. Il n'y a plus qu'à.... 
                  Pat et Véro  
                   
                  Ouah !!! 
                  On s'y sent !!! La description est "prenante" presqu' 
                  "émouvante" !... C'est normal : vous êtes 
                  en mer ! et en "pleine"...mer.... Ici, dimanche tranquille, 
                  ciel bleu, pas un nuage de la journée, froid sec, et 
                  à l'heure où je vous écris, 17.30h, le 
                  ciel est des plus lumineux dans les bleus-rouges violets-roses-orangés 
                  et tout cela dans des "aquarelles" qui se confondent... 
                   
                  Vous voyez cela à l'infini sur votre Océan magique. 
                  Nous voyons cela avec les arbres à l'horizon de notre 
                  campagne. C'est beau.... Votre atout : vous le voyez tout le 
                  temps de votre petit espace où l'horizon fait 360° 
                  ! Nôtre atout : il faut "prendre le temps de "voir", 
                  lever son regard de son ordi ou lave-vaisselle que l'on vide 
                  après un "chouette" remue-ménage de 
                  petits-enfants qui ont débarqués 24 heures... 
                  "Merci" de votre partage. Grâce à vous 
                  nous voyageons dans notre tête : ce n'est pas la même 
                  chose mais en ce qui me concerne, avec mon imagination : "j'adore" 
                  et MERCI : je voyage vraiment un peu avec vous à chaque 
                  fois que je vous lis... 
                  BIG BIZZZZZZZ et BON VENT ( pas trop mais comme vous l'aimez 
                  ! ) 
                  Evelyne et Pierre  
                   
                  Bonjour Alexis et bonjour à tout l'équipage, C'est 
                  bon de recevoir de vos nouvelles! Merci d'envoyer ces récits 
                  de navigation mêlés de quelques propos philosophiques! 
                  C'est toujours un plaisir de te lire Alexis! C'est chaque fois 
                  le point de départ de rêveries d'aventures nautiques 
                  d'autant que je consulte régulièrement le site 
                  sailaway! Continuer à nous faire rêver, nous les 
                  mousses restés sur la terre ferme qui continuent inlassablement 
                  à pratiquer le métro/boulot/dodo! Bon vent, 
                  Jacques  
                   
                  Le poulet au citron a donc pris un ris ! sacré Alexis, 
                  tu es un vrai poète et un philosophe bien entouré 
                  !!" 
                  Benoit  
                   
                  Merci à tous l'équipage pour ces nouvelles tantôt 
                  techniques, tantôt philosophiques... Bon vent ! 
                  Martine  
                   
                  Week end quasi tout le temps ensoleillé à Bxl 
                  ....pas de vagues si celles de nos âmes. Vous avez laissé 
                  derrière vous, même si temporairement, le voyage 
                  politique de votre chère Belgique où la rêverie 
                  du jour c'est la citation d'Elio Di Rupo : "Il faut dire 
                  la vérité aux gens, l'heure est grave, des efforts 
                  sont nécessaire on s'en sortira! Bises 
                  Marzia 
                   
                  Si j'avais le temps, je vous plaindrais.. 
                  Ingrid  
                   
                  Merci Alexis, ça fait rêver un peu ! 
                  J'ai de beaux souvenirs du Cap Vert également, à 
                  Saint-Vincent, nous logions chez Maria, une amie de Cesaria 
                  Evora, qui avait un bar à l'époque, je te parle 
                  d'il y a 17 ans... Sur les murs de son café, il y avait 
                  des signatures et des graffitis des voileux et des gens qui 
                  passaient par là. Il y avait des nappes en satin et du 
                  pop corn au curry. 
                  Maria était portugaise et avait une fille très 
                  jolie qui passait son temps avec les beaux gars du coin. Elle 
                  parlait de repartir au Portugal pour lui donner une meilleure 
                  éducation. Il y a d'ailleurs une chanson sur Maria dans 
                  un des derniers albums de Cesaria Evora. Et puis plein d'autres 
                  histoires... 
                  Sodade... , et bon vent quand même... 
                  Corine 
                   
                  Tous nos meilleurs vœux à toute la famille de nous 
                  5. 
                  Bonne navigation 
                  Valérie & Louis 
                   
                  Bonne année a Merena ses marins et a toute ta famille. 
                  bises Lionel et Amélie 
                   
                  Salut salut, 
                  j'adooooooore vous lire ! 
                  Bon, et les poissons volants, il n'y en a pas de trop ? 
                  On est un peu, enfin très, jaloux de votre vitesse saperlipopette. 
                  Mais quel bonheur d'avancer si vite. On continue à rêver 
                  avec vous, c'est parfait. 
                  Au plaisir de découvrir les prochains articles,  
                  Bon vent 
                  Bons plaisirs 
                  Fabienne et Denis 
                Salut 
              Alexis, 
              Tu devrais venir te changer les idées sur le lac de l'Eau 
              d'heure. Aujourd'hui il y avait grand vent, 12.2cm de creux, on 
              surfait à 10 nds en dériveur, trempés et même 
              pas salés! Et puis tout près les forêts ardennaises, 
              le feu de bois du campement, le cri des chouettes la nuit...Ca a 
              son charme, tu sais? Allez, laisse passer les vagues, prends un 
              petit Ryanair rien que deux jours, on t'attend! 
              Bises, 
              Jean-Ba 
            Quel 
              rêve. 
              Alexis, Sylvie, et biensûr vous autres, heureux marins à 
              bord du Merena, merci pour ce palpitant fil conducteur que vous 
              laissez se débobinner dans votre sillage! Quel beau travail 
              d'équipe, quelle belle aventure, quel bonheur de lire le 
              merena-news... 
              On en veut encore. Et avec plus de photos, Alexis car même 
              si l'écrit laisse plus de place à l'imaginaire, l'océan 
              se montrera différent sous chaque oeuil. Bon, et aussi parceque 
              tu fais de trèèès belles photos, of course. 
              Bon vent, Jess. 
            C'est 
              un bonheur de te suivre à la trace au travers de ton journal 
              de bord. Ca nous rappelle à nous aussi notre départ 
              de la Méditerranée où l'on se lançait 
              dans l'Atlantique à la découverte des Canaries, du 
              Sénégal, du Cap Vert, des Caraibes.....les yeux et 
              les oreilles grand ouvert, le monde nous appartenait!  
              Aujourd'hui, c'est à toi que le monde appartient, très 
              chouette aventure que tu commences-là. On y est pas mais 
              on pense bien à toi. 
              A bientôt, on vous suit pas à pas. (non, plutôt 
              bord à bord) 
              S/Y Gulliver 
              Freddy et Daisy 
               
              Salut à tous, 
              Quel plaisir de vous lire, ça fait chaud au coeur... en fermant 
              les yeux on s'y croirait presque! Bon vent, 
              Marie-Cécile 
               
              On est très gâtés de pouvoir te lire et te suivre 
              de si près. On sent presque les embruns dans la figure. On 
              est impressionnés et puis, tu écris si bien! Vous 
              devez tout voir de très haut... ou de très loin, quelle 
              belle liberté !  
              Bon vent !  
              Marie-Christine 
               
              Bonjour Equipage et Goncourt des Mers et Océans, toi Alexis 
              qui nous donnes à déguster des petits moments de proses 
              tels des surfs du verbes et des récits de mers... 
              Bonheur toujours aussi intense que de te lire, de vous lire. 
              Tu as raison, les mots entraînent des images qui se gravent 
              dans l'imaginaire et qui sont rarement appelées à 
              être développées sur papier glacé. Tes 
              mots sont donc cette évocation de l'envie de vous imaginer 
              tantôt en gros ciré, toilé, emmitoufflé 
              et juste acceptant le gros grain, tantôt en mode T-Shirt et 
              "cool Raoul", presque sifflotant l'apéro du bord 
              à ne pas tirer. 
              Souvent je vois une grande carte dite du monde en mode plan pas 
              sphérique... et j'imagine comme sur l'échiquier à 
              la conquête des mers et océans, un petit Merena en 
              miniature (cela doit être très petit, un petit en miniature), 
              qui avance au gré des miles avalés, englouttis... 
              presque heure par heure de voir que vous avez franchi tel Cap, telle 
              latitude, telle hauteur de pays... 
              La destination finale approche... Madame Météo depuis 
              le QG Lanfray fait des merveilles d'indications et de prévisions... 
              Trullemans, Picard et sa bande, c'est de la gnognotte à côté 
              des tracés mété de Dame Sylvie... ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh 
              chapeau bas et clap clap. Après cela vous allez poser les 
              montures, astiquer Merena pour sa traversée océanique, 
              retour à Bruxelles-Plage. Un mini break prévu, retrouvailles 
              familles et amis, et puis re-petit-déj, croissant et autres 
              douceurs matinales que vous nous avez grâcieusement offerts 
              mais en mode Canaries, cette fois... mais c'est quand encore la 
              date afin que je réserve le petit-déj de ce jour en 
              votre compagnie ??? 
              Pour ma toute petite part, j'ai été "voiloté" 
              du côté du Verse Meer, pendant 2 jours. Un jour où 
              j'ai enfin compris ce que cela veut dire "pétole de 
              vent"... genre de mer ou pseudo-mer en mode toile cirée, 
              luisante et on entendait même petter les poissons... une journée 
              où l'allure semblait aussi nulle que le zéro noeud 
              !!! Tout était en mode "pendouille", fagnon, drapeau, 
              boute,... rien de chez rien. Puis une nuit et le lendemain du gentil 
              "force 4 / 5". On aime, on prend et par un vent nord-est 
              des allures entre "plein et grand largue" avec une majorité 
              de "travers"... et donc 5 ou 6 changements de bord sur 
              une journée... du rêve quoi. Des petites sensations 
              de surfs sur vague donnant l'impression de tout d'un coup accélérer 
              le temps d'une ivresse de voile. 
              Merci de vos mots, merci de tes mots... on sera ravi de coller des 
              images sur les mots et de voir si les légendes des photos 
              seront aussi bucoliques que les mots sans les photos. 
              Take care... et à vous lire ou vous entendre tout bientôt. 
              Le mousaillon François 
               
              AAHH vous voilà presque en maillot et vous atteignez des 
              vitesse que je ne connais pas. 
              Merci à tout l'équipage et à toi Alexis pour 
              ton journal! 
              Vivement demain d' avoir des nouvelles ! 
              bons vents les amis ! 
              Damien 
               
               
              C’est un plaisir de lire la progression d’alexis ….Je 
              voyage en pensée.. 
              Bise 
              T 
               
              Waaouww....merci de nous faire vivre cela par écrit....bon 
              vent. 
              Amicalement 
              Axel 
               
              Cher Alexis et sa bande de bateau ivre 
              Quelle belle aventure. Quels beaux textes. Merci de nous tenir ainsi 
              au courant des vents, marées et troisièmes mi-temps. 
              Mais ... 
              ET LES PHOTOS ELLES SONT OU ? 
              Nadine et Michel 
              qui vous embrassons 
               
              C'est effectivement dans "le port de l'angoisse" et Boogie 
              dit cela à Lauren Bacall pas à Ingrid Bergman. 
              En tous cas bravo et bon vent. 
              Amitiés 
              Thierry  
               
              Bravo les gars. 
              Take care of you all. 
              Amitiés, 
              Gérald 
               
              Hello Equipage en fauteuil-club-hésitant-entre-Alentejo-et-Douro 
              Hello Dame Météo de Merena... 
              Bon je lis que "par Toutatis, le ciel vous tombe sur la tête"... 
              "Patience et longueur du temps font plus que force et que rage" 
              a déclaré un "marin" des mots et des poésies 
              !!! 
              J'aime vous lire et j'apprécie ces récits nautiques 
              en mode Merena. Parfois j'ai même envie de sauter dans un 
              avion et de venir par exemple partager un Douro ou un Alentejo... 
              Merci de ces mots et émotions. 
              A vous lire et bonne chance dans vos routes et caps !!! 
              A+++ 
              Santé 
              François  
               
              Si ça peut vous rassurer, le centre météo de 
              la rue du Portugal affiche un petit rayon de soleil prometteur. 
              Thierry 
               
              C'est génial d'avoir des tes nouvelles et d'avoir le plaisir 
              de te suivre. c'est un moment d'évasion que je partage avec 
              toi. bon vent! 
              Delphine 
               
              Faudrait savoir, un coup y a trop d'vent, un coup y d'vient faiblard 
              et c'est pas bien non plus, ces marins sont impossibles !  
              Je n'ai pas souvenir qu'Ulysse se soit plaint de la sorte.... Les 
              héros ne sont plus ce qu'ils étaient.  
              Heureusement, j'ai retenu qu'il y avait de la trinquette, ça 
              c'est chouette pour vous ! 
              Merci pour tes récits et impressions, même si l'on 
              ne comprend pas tous les mots, ce n'est pas grave, notre imagination 
              peut ainsi se déchaîner.... 
              A la prochaine petit, et arrête de chouiner, moi aussi j'ai 
              froid sur mon scooter, même que, parfois, je le prends sous 
              la pluie, dingue non ?!!! 
              Olivier.  
               
              Bonjour les petits…. 
              Ca a l’air passionnant cette aventure et surtout le surf des 
              vagues a 20 kn de vitesse. C’est la folie. Jejejeje 
              Je vous souhaite un bon courage pour la traversée et votre 
              prochaine escale est a Recife Lanzarote ??? 
              Si jamais vous avez besoin de quelque chose je suis sur la cote 
              de Galice Espagne mais je me suppose que a cette heure la vous êtes 
              déjà passés. 
              UN GRAND BONJOUR A TOUT LE MONDE. 
              ET BON COURAGE !!!!!!!!!! 
              Francisco 
               
              Merci pour ces Emails passionnants 
              J'adore et je suivrai jusqu'au bout avec beaucoup d'intéret. 
              Belle écriture en plus! 
              Un vrai feuilleton! 
              Bon voyage, c'est trop cool, on vous envie à fond! 
              Désolé de ne suis pas avoir été voir 
              votre départ, mais ça m'aurait fait trop mal au coeur. 
              Pierre  
            Sisi, 
              je crois qu'éffectivement les dauphins avaient quelque chose 
              à vous dire...et comme vous ne compreniez pas ils vous ont 
              indiqué la bonne route à suivre!!!!! 
              En tous cas, je vais attendre avec impatience les nouvelles de "Merena" 
              et de son équipage, et je vous souhaite d'ors et déjà 
              BON VENT. 
              Sophie 
            Géniales 
              ces news hebdomadaires. 
              Fantastiques ces vidéos. Les bourgeois terriens en veulent 
              encore. 
              Merci. Amitié, 
              Jehan  
            Quels 
              veinards ! Vous êtes bénis des dieux ! C'est un beau 
              cadeau de la vie eu égard aux difficultés de navigation 
              rencontrées jusque là(aléas de la météo 
              peu clémente avec vous) . Le message est clair: amis de la 
              mer, quelqu'un veille sur vous !! 
              Le passage du Golfe de Gascogne risque d'être une dure épreuve 
              alors dans les moments difficiles repensez à cette belle 
              rencontre ! Elle vous donnera sans aucun doute la force de vous 
              surpasser . Bonne continuation ! Mireille 
            Incroyable 
              votre rencontre, mais tu ne nous dis pas si tu as finalement suivi 
              les injonctions de tes amis… 
              C’est très sympa de vous suivre, cela permet d’un 
              peu naviguer depuis le bureau ! Bon vent ! 
              Olivier 
            Trop 
              chouette, p-ê que c'était des dauphins vicieux qui 
              voulaient que vous échouiez pour bien rigoler, et peut-être 
              vous sauver après et avoir le beau rôle. 
              Personnellement je suis excessivement fan de l'album "five 
              leaves left" de Nick Drake. 
              Bonne mer, 
              Pi. 
            C'est 
              super avec tes coordonnée..nous pouvons te suivre sur Google 
              Map 
              bon vent 
              Yves 
            Ce 
              fut un moment très émouvant , ce dimanche et un moment 
              d'hésitation sur My First ... 
              On les suit ?!?! 
              Mais la raison ou le bon sens nous a fait virer de bord vers Oostende. 
              (rien que d' écrire cette ligne je déprime) 
              Quel Bonheur de lire ton journal, Alexis! Je voyage un peu.... 
              Bonne chance avec cette météo de début d'aventure 
              qui n'est pas très clémente. 
              Bonjour à tout l'équipage 
              Damien  
            Bonjour 
              les meilleurs marins du monde tant sur terre que sur mer !!! 
              Merci encore de l'ambiance pontée pour les départs 
              de Sahona et de Merena... qu'elles sont belles, ces fifilles de 
              la mer !!!! J'aime leur look et surtout leur envie de grimper les 
              vagues et de défier ces caps planétaires. 
              Voilà un petit journal de bord qui commence avec bonheur 
              en mode "tranquille" (avec l'accent de là-bas, 
              siouplè!!). Bonjour les amis anglais... pub and Co vous ont 
              donc permis de recharger les batteries et surtout d'affiner les 
              voilures et autres petites bricoles pour rendre ce défi de 
              traversée encore plus performant et sécurisé. 
              ... 
              Voilà voilou les Bretons... Cap d'Europe, cette pointe-là... 
              Longer cette douce et belle France par sa côte... un "voyage 
              par mer" qui donne du relief à la version terre.  
              ... 
              Merci de ces petites nouvelles de la forme des vents et de Merena 
              et des équipages... Merci de vos défis et de vos nouvelles 
              ... 
              A++ et amitiés toutes cordiales, 
              François 
            Magnifique: 
              Vous avez tout de suite profité du vent adonnant. 
              Ici à Liège, c'est vraiment l'automne, sombre et humide 
              depuis lundi. 
              Bonne traversée de la Manche, 
              Bises de Liège. 
              Jean-Ba 
            Vous 
              êtes GéNIAL ! EXTRA !! 
              On est presqu'avec vous...... 
              Moi de toutes les façons !!! 
              ... 
              Bizzz d'Alsemberg où le ciel bleu et soleil prolongent cet 
              été indien incroyablement agréable.... 
              Evelyne et son "Pierrot" 
            Coooooool, 
              j'espère qu'il fait bien froid et beau, comme ici. Je suppute 
              que l'arrêt à Brighton n'est pas aligné avec 
              l'objectif cure détox prévu, bravo.  
              Bonne mer, 
              Pi. 
            GOOD 
              LUCK Alexis and the team ! wish you all the nice winds with you. 
              We will be following your journal daily. 
              Best wishes, 
              Serdar 
            Hello 
              Alexis, 
              J’ai regardé avec envie ton périple, cela me 
              fait chaud au cœur de vous voir partir. 
              J’ai gardé un très bon souvenir d’un pub 
              anglais de Ramsgate. 
              Cela commence sous de bons hospices selon moi. 
              Amusez-vous bien. 
              So 
            Sympa 
              de recevoir ainsi de vos nouvelles …. 
              Cela semble bien parti pour Merena et son équipage, surtout 
              le coup du pub anglais ... 
              Bon vent les amis 
              Vincent 
              " WASABI " 
            Bon 
              çà va finir par "débouler" . 
              Au fait si dans le Sud , si Alex à besoin d'un équipier 
              je peux être candidat suivant les dates et le prix "charter" 
              !!! 
              Amicalement 
              Jean-Pierre 
            salut 
              Alexis, 
              ça fait plaisir de suivre ton périple, je serais bien 
              volontiers monté à bord! tu écoutes quoi comme 
              musique. je présume que tu as entendu parler de sela sue, 
              c'est pas mal du tout. il y a adèle aussi; enfin quelques 
              musiques planantes pour un périple qui l'est probablement 
              tout autant. 
              bon vent! 
              a +. 
              Delphine 
            Ah, 
              la Bretagne! 
              Ca file, il me semble! 
              Belle et bonne journée, 
              Michel 
            bonjour 
              Alexis et tous ceux qui t'accompagnent pour ce grand départ!!! 
              Je mets un nombre infini de pensées positives pour votre 
              merveilleuse aventure qui commence demain!! 
              je vous souhaite bon vent,belles vagues,bonne entente,belle expérience!!! 
              je vous suivrai avec enthousiasme et ....envie! 
              ET...QUE L'AVENTURE COMMENCE!!! 
              Avec toutes mes amitiés, 
              Isabelle 
            Bonne 
              aventure, que le vent soit toujours dans le sens espéré 
              et avec la force souhaitée. 
              Je suivrai l'avancée du bateau tout au long du parcours assis 
              sur ma chaise ou dans mon fauteuil. 
              Joël  
            Bon 
              vent et bon voyage mon grand! Prend bien soin de toi. 
              Nous t'embrassons! 
              Bijan 
            Wawwww 
              ! 
              C'est très émouvant, çà, Alexis ! 
              Impossible de venir agiter un mouchoir dimanche, on est à 
              l'autre bout du pays. 
              Mais on le fera dans la tête. Et puis, on te suivra. 
              Sois prudent, et bon vent !!! 
              Bien amicalement 
              Martine et François 
            Bonjour 
              Alexis,  
              je ne pourrai malheureusement pas être là pour ton 
              départ, nous serons sur le chemin de retour de Anvers,  
              mais je tenais à te féliciter pour ce magnifique projet. 
               
              Nous te suivrons miles après miles. 
              Bon Vent,  
              Alain 
            Fantastique 
              Alexis. Bon vent a toute la petite famille!! Et qui sait, a plus..Sur 
              votre parcours. 
              Caroline 
            HI 
              Guys, 
              What a fantastic adventure - !! good luck and bons vents! 
              Andrew 
            Comme 
              j'aurais aimé être là pour vous souhaiter bon 
              vent!!! 1000 kisses, n'emportez pas de rongeurs a longues oreilles, 
              et revenez-nous vite! Jess&Co. 
            Bon 
              voyage tonton l'escale!!!! 
              que les vents et la houle te soient favorables... 
              gros bisoux 
              kanak 
            Je 
              vous souhaite tout le bonheur du monde et regrette infiniment de 
              ne pouvoir être des vôtres dimanche. 
              Bon vent, bonne mer. Nous vous suivrons sur le site. 
              Meilleures amitiés  
              Les Assen... 
            Bon 
              vent… portant ! 
              Que la mer te préserve comme elle a toujours daigné 
              faire avec moi. 
              Antoine 
            Cher 
              Alexis,  
              Te souhaite tout le meilleur dans ce merveilleux projet et serai 
              évidemment en pensée avec toi. 
              Merci de nous faire partager tes rêves! 
              Avec toute mon amitié. 
              Ed. 
            Salut 
              Alexis, 
              Bon vent, je penserai à vous et suivrai votre parcours de 
              près.... 
              amicalement 
              Nicolas 
            Aux 
              heureux participants 
              Sur leur bateau flamboyant 
              Vous qui croiserez au large des côtes, 
              Sirènes, poissons et cachalots 
              N'oubliez pas sous la voûte des cieux 
              De regarder les étoiles 
              Mais aussi de penser à ceux 
              Restés à terre, chez eux. 
              Qui rêvent de partir 
              De lever la voile, de vivre mieux. 
              Ramenez nous espoir, rêves, souvenirs !!!! 
              Bon vent les amis, vivez cette aventure à fond & take 
              care! 
              On vous embrasse. 
              Fabian et Christelle 
            Cher 
              Alexis 
              cette aventure me fait bien rêver. je pense que tu a trouvé 
              la formule du 
              bonheur :) 
              je vais suivre ce périple ts les jours à commencer 
              de votre départ du 
              ponton C ( le point C !), si tout va bien. 
              je penserai à toi et à ton équipage au fils 
              des vagues 
              bisous 
              Marzia 
            Je 
              vous suivrai via ton site, à défaut de mieux pour 
              le moment. 
              Je n’ai pas encore renoncé à vous rejoindre 
              pour l’une ou l’autre étape. 
              Bon vent 
              Bob 
            Bon 
              vent !! 
              Tu partiras sans un bon Merlot Anima mais en le buvant je penserai 
              à toi !! 
              J’ai une foire ce week-end alors je serai pas à Nieuwport, 
              mais comme si Bon amusement et que tout aie bien 
              George 
            Bon 
              vent ! Bon courage! 
              Que tout se passe pour le mieux et que Dieu vous envoie les vents 
              favorables pour boucler ce tour du monde de la manière la 
              plus agréable ! Je serai en pensée avec vous!! 
              Murielle 
            Bonjour 
              Alexis, 
              Bravo, Bravo, 
              Félicitations, Belle persévérance dans ton 
              projet. 
              Tu arrives enfin au bout (du quai). 
              Je penserai à toi dimanche matin devant mon pauvre croissant 
              ! 
              Bises à vous deux 
              Amitiès 
              Antoine 
            Bon 
              vent les amis!! 
              Je suivrai certainement vos aventure sur le net!! 
              Et espère vous revoir bientôt! 
              bisous de New York 
              Laetitia 
            Bravo 
              et surtout, bon vent ! 
              Je penserai à toi, à vous ! 
              Laurent 
            Bon 
              vent à vous deux! 
              Amitiés, Grégoire et Tatiana 
            Je 
              vous souhaite pleins de beaux moments sur l’eau tout au long 
              de votre superpériple  
              Seayu, Olivier 
            Je 
              te souhaite que du bonheur et bon vent pour cette superbe aventure! 
              Je ne manquerai pas de suivre celle-ci! 
              Gros kiss, Et bon vent! 
              Sylvie 
            Quelle 
              aventure! Bravo! 
              Suerte!  
              Hasta pronto, 
              Bruno 
            on 
              vous suivra !!! 
              bisous  
              nous 6 
            Merci 
              Alexis pour ces petites nouvelles... Nous serions heureux, mon épouse 
              et moi même, que tu nous fasses faire quelques ronds dans 
              l'eau vers le 8/10 décembre à Ushuaia. Cela pourrait 
              distraire Claudeke. Ne nous fait pas attendre sous quelques prétextes 
              fallacieux, cela pourrait, cette fois, irriter mimine. 
              ...  
              Je sais que tu es régulièrement à cours de 
              projets, pouvoir redonner ainsi un sens à ta vie me fait 
              plaisir. 
              Bravo pour cette aventure qui a dû te demander un sacré 
              travail de préparation, cela va être génial 
              ! Nous conduisons malheureusement notre dernière fille en 
              Angleterre dimanche, et ne pourrons venir hurler sur le quai, je 
              regrette que tu ne puisse profiter de mon organe pour ce moment 
              fort. 
              Si Sylvie reste à Bruxelles, avec une belle tapisserie à 
              terminer, dis lui de nous appeler, nous serons également 
              seuls, cad sans enfants, et souvent à Bruxelles, sauf quand 
              nous allons voir une petite en Argentine ou à Tel Aviv... 
              Profite bien de cette expérience (mais tu en avais peut être 
              déjà eu l'idée...). 
              A bientôt par mail ou à la nage, 
              Amicalement, 
              Olivier 
            Bon 
              voyage et bon vent  
              congrats pour ce beau projet  
              François 
            Regarder 
              à quai ... les autres partir ... c'est pas mon truc ... même 
              avec un mouchoir 
              Je te souhaite de tout coeur d'en profiter à 100%.  
              S'il y a bien un dicton qui te va bien c'est "Fait de ta vie 
              un rêve... et d'un rêve une réalité" 
              Je serai sincèrement avec toi en pensée 
              Super ! 
              Arnaud 
            I 
              am afraid I did not have time to see you off, but I wish you all, 
              " BON VOYAGE". 
              Have a safe trip. 
              Kind regards, 
              John 
            Bon 
              vent à Merena et à son équipage. On va suivre 
              çà de près. Bises au skipper. 
              Michel et Sylvie 
            Sache 
              que je trouve ton projet formidable et je suivrai certainement le 
              deroulement de votre périple pas a pas. 
              Bon vent, et a bientôt quand même!! 
              Luc 
            Salut 
              Grand chef, 
              Je te souhaite tout le meilleur pour cette grande épopée. 
              Je ne te dis pas à très bientôt, mais j’irai 
              lire régulièrement ta prose. 
              Je trouve que ce tu entreprends est tout simplement magnifique . 
              Vincent 
            Bonjour 
              Alexis, 
              Nous partons à midi à Douvres, peut être nous 
              verrons nous en mer demain en début d'après midi quand 
              nous rentrerons à calais.... 
              Nous te souhaitons un beau voyage et un bon vent, bravo et surtout 
              profitez en bien !!! 
              Grosses bises à vous deux 
              Pierre-Yves et Mimi 
            Prenez votre pied ! 
              Cordialement 
              Marc 
            Je 
              vous souhaite de belles navigations!! 
              à bientôt! 
              Ptit Louis 
            Moi 
              qui passe mes jours à l'ombre, derrière des barreaux 
              en plus, sois assuré de l'énorme effet sur moi, de 
              tes exploits mondiaux!  
              Bonne route, bon vent, on est tous derrière toi!  
              Marie-Christine 
            bon 
              vent alexis!!! 
              Boris 
            Bon 
              vent jusqu'aux Canaries! Toutes mes pensées vont vers toi 
              et cette formidable aventure que, une fois de plus, tu as mise sur 
              pied de main de maître. 
              A bientôt 
              Bernard  |